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Après un peu plus de 2 années d'absence, le jeune groupe germanique de power metal est de retour dans les bacs avec son quatrième album Heart Of The Phoenix. «En voilà une introduction pleine d'originalité !» vous dites vous en lisant ces premières lignes ! Oui, je me suis pas foulé pour démarrer cette chronique, j'aurais aimé vous dire que c'est par flemme ou manque d'inspiration mais malheureusement ce n'est pas le cas et tout ceci a bien un rapport avec le dernier album de Victorius et plus précisément avec son problème majeur (et le gros défaut du groupe en général) : son manque d'originalité.

Alors certes, on ne demande pas spécialement à un groupe de power metal d'être original et avec des titres comme «End Of The Rainbow», «Hammer Of Justice» ou encore «Heart Of The Phoenix», Victorius ne ment pas vraiment sur la marchandise qu'il propose mais ce défaut saute vraiment aux oreilles lors de l'écoute de l'album. Victorius semble manquer d'inspiration et surtout d'ambition avec ce The Heart Of The Phoenix, qui davantage que reprendre les codes du genre ou d'être dans le droite lignée de ses prédécesseurs, tourne en rond et à bien du mal à enthousiasmer. On retrouve donc les mêmes défauts sur cet album que sur Dreamkeeper, à savoir un cruel manque de variété au sein de l'album et cette désagréable sensation d'avoir déjà entendu ces titres sur un des précédents albums du groupe. C'est bien simple, il m'a fallu attendre la dernière piste lors de ma première écoute pour trouver un nouvel élément, un apport intéressant, à savoir l'apparition de chant féminin. Je peux paraître un peu dur mais on ressent tout de même que ce groupe a du potentiel et le voir livrer un nouvel album relativement insipide comme celui là est décevant, surtout après des albums comme les derniers Gloryhammer, Freedom Call ou encore Dynazty, qui en restant classiques dans la forme, compensent par une bonne humeur ou une énergie que les allemands semblent avoir perdues depuis un The Awakening encourageant.

Après, si ce The Heart of The Phoenix est une déception, il n'en est pas pour autant une purge non plus et reste tout à fait écoutable malgré cette impression de pilotage automatique. La production est excellente et les refrains restent entêtants. «Sons Of Orion» et ses claviers lui donnant un côté épique et «A Million Lightyear» et son chant féminin tirent leur épingle du jeu parce qu'ils apportent une ambiance différence du reste de l'album. «Empire Of The Dragonking» et «Die By My Sword» restent efficaces malgré leur classicisme. Le reste des compositions navigue entre l'oubliable et le à oublier, en particulier la dernière partie, «Beyond The Iron Sky» ou «Virus» essayant de renouer sans réussite avec le côté plus agressif des meilleurs moments de Dreamkeeper.

«Restons cependant raisonnable, le groupe frise ici la correctionnelle, et ce disque est à réserver aux inconditionnels du genre tant le début du disque peut paraître entendu mille fois… Un disque mi-figue, mi-raisin…» concluait notamment Dragonman dans la chronique du précédent album, et c'est malheureusement une fois encore le cas ici. Heart Of The Phoenix n'est ni bon ni mauvais, juste un album inoffensif qui souffre d'un manque de prise de risque et d'inspiration, que les fameux inconditionnels apprécieront probablement pour quelques écoutes mais dont on ne retiendra pas grand chose et que l'on oubliera rapidement.

0 Comments 11 février 2017
Whysy

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