Visual Kei-Symphonic Power Metal / Chateau Agency / Mars 2018

Note : 8/10

Un album de Kamijo est toujours une bonne nouvelle pour ceux qui désespèrent d’avoir des nouveautés de Versailles à se mettre sous la dent, la musicalité des deux groupes étant proches, sensation renforcée par le fait que Kamijo est le chanteur des deux groupes. Cependant, le génie du guitariste Hizaki en moins, l’aventure solo Kamijo a toujours été un peu deçà comparée à son aîné, tout en offrant de belles réussites.

Qu’en est-il avec ce nouvel album, Sang (en français dans le texte), qui a pour concept de raconter la vie et les faits militaires de Napoléon ? Malgré un Kamijo qui ne chante que très peu dans sa langue maternelle – exercice qu’il affectionne mais dont il ne réalise apparemment toujours pas que ce n’est clairement pas un de ses points forts –, il ne nous fait heureusement pas « saigner » des oreilles, bien au contraire. En effet, Kamijo signe peut-être là le meilleur album de sa carrière solitaire, même si les chansons peuvent prendre plusieurs écoutes pour déceler toutes leurs richesses, et qu’il chante essentiellement en anglais. Cette manie de vouloir se priver du japonais, langue où la mélodie est tout aussi belle qu’en anglais et qui est nettement mieux maîtrisée par le chanteur, porte préjudice aux chansons qui, déjà excellentes, deviendraient magistrales chantées dans la langue du Pays du Soleil Levant. Mais ne boudons pas notre plaisir, le rendu global est excellent, avec notamment le final composé des trois titres Sang (Sang I, II, III), est une véritable tuerie – et aurait pu être encore mieux s’il avait été en japonais, que c'est rageant ! L’autre point fort de l’album est le titre du single Nosferatu, qui lui ne tombe pas dans le piège de l’anglais et dont en résulte véritable plaisir auditif, comme le sont les autres productions en japonais (Emigre et Mademoiselle).

En dehors de ce reproche linguistique, c’est donc du tout bon : Kamijo chante toujours aussi bien et a toujours son timbre si unique qui divise, la production est très solide, le rendu orchestral est réussi, toutes les chansons font mouche (à l’exception peut-être de Vampire Rock Star) et l'album se conclut avec un final génialissime. Si vous aimez Versailles, les anciens albums de Kamijo, le Visual Kei, ou simplement du bon Metal mélodique, foncez sur cet album !

There can be only one : Sang II