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L’introduction (01010110101) Après un interlude de quatre ans nommé Stream Of Passion, Arjen Lucassen relance la machine Ayreon, à défaut de parvenir à composer un album solo (c’est du moins ce qu’il a confié en interview). Le précédent volet, The Human Equation, a conquis de nombreux fans, plus encore que les précédents albums. La musique y était différente, beaucoup plus métal, laissant un peu de côté les aspects atmosphériques et électroniques affectionnés auparavant. Le casting avait réuni une brochette de chanteurs venant des sphères prog metal pour la plupart.  Le casting : (10111101) Ce nouvel album possède lui aussi son lot de guest mais cette fois-ci, les horizons se font moult et diverses : - Prog metal encore et toujours : Daniel Gildenlow (Pain Of Salvation), Ty Tabor (King’s X) Tom S. Englund (Evergrey) - Prog Rock: Liselotte Hegt(Dial), Phideaux Xavier (Phideaux) - Heavy metal: JornLande (ex-Ark et Masterplan), Hansi Kursch (Blind Guardian),Magali Luyten (Virus IV, Beautiful Sin) - Hard rock : Bob Catley (Magnum), Steve Lee (Gotthard) - Métal Mélancolique: Jonas Renkse (Katatonia) - Metal Symphonique : Floor Jansen (After Forever), Simone Simons (Epica) - Metal Atmosphérique: AnnekeVan Giersbergen (Agua de Annique) - Rock/pop/Funk: Marjan Welman (Elister) - Hip-hop/rock/soul: Wudstik Du côté des musiciens : - Michael Romeo de Symphony X- Tomas Bodin des Flower Kings- Derek Sherinian- Lori Linstruth- Joost Van Den Broek (After Forever) - Ed Warby (Gorefest)  Si ces gens sont là, c’est qu’ils sont premièrement talentueux. C’est aussi, pour certains, grâce aux fans qui ont dit à Arjen « Hey tu devrais essayer ce groupe ». Au final, on a une belle brochette de VIP ou nouveaux venus comme Phideaux qui a été reconnu dans le monde du prog rock cette année pour son travail. (Cf. chronique élogieuse sur Progressia.net si je ne me trompe pas)  Le concept : (111001) En ce qui concerne le concept je laisse les mots à son auteur : « 01011001 est lié à Into The Electric Castle (1998). Electric Castle décrit les expériences d'aliens nommés Forever sur différents humains afin de tester leurs émotions car ces aliens ont perdu leurs émotions. Ici avec 01011001, on cherche justement à découvrir comment ceux-ci ont perdu leurs émotions. 01011001 met donc le focus sur les aliens Forever et on a comme cadre leur planète, la planète Y. Planet Y est d'ailleurs le titre du premier CD de l'album, le second étant Earth. Et pourquoi ces aliens ont-ils perdu leurs émotions ? Tout simplement parce qu'ils sont devenus dépendants de leurs technologies ... et c'est ce qui est en train de se produire progressivement sur Terre. On peut faire un parallèle entre leur monde et le notre. » tiré de l’interview sur Nightfall.fr.  On remarque une certaine parenté de concept avec le dernier Pain Of Salvation, soit la « technologie qui déshumanise » entre autre (cf. Idiocracy de Scarsick). Le nom de l’album quand à lui est venu comme ça, il faut savoir que Arjen est à la base informaticien… ce qui en dis beaucoup.  La chronique : (000001110101) Vous l’aurez compris tout ça nous promet du bon. Car, comme vous devez vous en douter, je suis un auditeur acquis à la cause d’Arjen, convaincu que ce mec est un génie. Par conséquent, je le pensais et je le pense toujours : Arjen exploite ces chanteurs de manière tout bonnement excellente, et ne travestit à aucun moment l’esprit Ayreon. Si les horizons des guests sont plus divers, l’album l’est aussi. Ce nouveau volet surprendra peut être ceux qui ne connaissent que son prédécesseur, tandis que les autres feront tout de suite le lien avec des albums comme The Dream Sequencer et Into The Electric Castle pour le côté atmosphérique et Actual Fantasy pour le côté électronique.  Un retour dans l’espace signifie un retour dans ces ambiances si caractéristiques. On obtient donc des compositions à la Beneath The Waves, Comatose ou encore Age Of Shadows. Les chanteuses, y sont d’ailleurs bien exploitées. On se garde en effet d’abuser du lyrisme. On comprend aussi toute l’utilité de voix comme celle de Jonas Renkse qui apporte un plus indéniable à l’ensemble, Arjen y a d’ailleurs souvent recours. On notera aussi la présence de l’incroyable Daniel Gildenlow et de son chant toujours aussi excellent tant il transmet des émotions. On aurait envie de dire « ça sent le vécu » mais c’est de la science fiction. Pour contrebalancer les parties atmosphériques on a toute une ribambelle de chanteurs et chanteuses avec des voix écorchées et/ou puissante, Jorn Lande, Hansi Kursch, l’excellent Steve Lee sur Beneath The Waves, Magali Luyten, ou encore Floor dans des interventions parfois proche d’After Forever (cf. The Age Of Shadows).  Les premières écoutes sont un peu déroutantes car les chanteurs ne se partage pas aussi clairement les rôles que dans les précédents album de Ayreon et on a beaucoup de mal à suivre ce qui se passe et distinguer tout le monde. Mais à force d’écoutes on parvient à apprécier chacune des interventions, à les anticiper même (c’est le niveau au dessus ça). Si le début de l’album parait très atmo/électro on remarque au fur et à mesure que l’album est très varié et on finit par y trouver son compte. Compositions progressives, arrangements orchestraux, ballades ou compositions intimistes, composition rentre dedans, tout y est. C’est pourquoi je ne me lancerai pas dans un exposé exhaustif comme j’avais pu le faire pour Dream Sequencer, car ceci serait bien trop long compte tenu de la richesse de ces deux albums.  Je vous donne quand même mes petites préférées : Comatose pour l’ambiance et le chant de Jorn Lande, Beneath The Waves pour Gildenlow et Steve Lee qui est surpuissant, The Truth Is In Here pour la Arjen’s Touch : la tête dans les nuages dans un amazing flight et son refrain, Newborn Race pour sa progression, ses rythmiques, River Of Time pour les mélodies, le refrain d’Hansi, E=MC² pour la montée en puissance, The Sixth Extinction car elle combine de merveilleuses parties, son piano, Gildenlow et le final monstrueux.  Ze conclusion (111111111) Plus on l’écoute, plus on l’apprécie. Le livret aidera encore à mieux apprécier tout le travail fourni. Je place de grands espoirs, également, dans le DVD qui avait été un plus non superflu pour The Human Equation. A n’en pas douter, en ce début d’année Arjen Lucassen peut se targuer d’avoir encore réussi un chef d’œuvre d’une richesse incroyable, original tout en gardant l’esprit Ayreon. Ceci est assurément un must-have en ce début d’année 2008. Alors à quand cet album solo Arjen ?   Dreamer

0 Comments 10 janvier 2008
Whysy

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