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Qu’il est rassurant, en ces années difficiles, de retrouver ses repères musicaux, ceux qui nous accompagnent depuis nos jeunes années musicales, ceux qui sont toujours là, quoi qu’il arrive...
Et KILLERS est de ceux là. Depuis 1984, Bruno DOLHEGUY continue de faire vivre la légende de son groupe envers et contre tout. Et même si ces dernières années furent moins denses niveau sortie d’albums, on ne peut qu’être heureux de vivre la sortie de ce 10:10.

Mais cette attente est formidablement bien récompensée car, ne taisons pas mes impressions plus longtemps, cet album est en tout point excellent. C’est bien simple, tout ce que vous avez pu aimer jusqu’alors dans la discographie de KILLERS se retrouve sur ce disque, à la croisée des magnifiques mélodies des albums des 90’s et des chansons quasi trashisantes des derniers albums.
Et cet état de fait apparait comme une évidence dès le morceau d’ouverture, «Nom de dieu», qui met tout le monde d’accord en un peu plus de 4 minutes. Riff de tueur, refrain immédiat, texte vindicatif : tout y est, et la recette KILLERS est appliquée avec une efficacité qu’on n’osait à peine attendre d’un groupe avec un tel historique (je ne compte plus le nombre de contres exemples de groupe qui perdent leur créativité en même temps que leurs cheveux....).
Et cette recette est appliquée sur l’intégralité du disque, qui ne peine à aucun moment à renouveler ses thèmes et mélodies, ce qui, malgré son coté compact et homogène (ce qui était déjà le cas de l’album précédent), réalise la prouesse d’être très éclectique, le meilleur exemple étant le formidable «Manipulés», titre fleuve de quasi 8 minutes, qui commence comme une ballade (tellement réussie qu’on reste étonné de ne pas plus voir le groupe sur ce terrain), avant de terminer sur une partie purement metal très réussie.
Et puis, comment ne pas aborder les paroles du disque, véritable point fort depuis la création du groupe... Les thèmes développés sont toujours intéressants, jusqu’à cet étonnant «Tricheurs» incluant un passage télévisé sportif qui rappellera des souvenirs aux amateurs de foot...
Et si je devais résumer tout cela en un morceau, je ne pourrai que vous conseiller d’écouter le morceau «Insupportable», véritable condensé de ce qu’est KILLERS en 2012 et preuve incontestable que la voix particulière de Bruno, d’une grande qualité, peut se révéler vraiment unique quand les mélodies vocales la pousse dans ses retranchements...

Bref, pour tous les amateurs du groupe, la question ne se pose pas, il vous faut ce disque. Et si vous ne connaissez pas encore cette légende du hard rock, ou si vous êtes à priori réfractaires au chant français, laissez vous une chance avec cet album de découvrir un groupe qui a toujours mérité plus de reconnaissance qu’il n’en a eu réellement.

Parce que, mine de rien, vous en connaissez beaucoup, vous, des groupes qui, après quasi 30 ans de carrière, sortent ce qui constitue peut être leur plus belle oeuvre ?

Et pour compléter cette chronique, je ne peux que vous encourager à aller lire l’interview de Bruno Dolheguy ! Ca se passe ici...

0 Comments 13 décembre 2012
Whysy

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