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A Healing place est le troisième effort des sept finlandais de The Chant. Avec leur nouvelle maison de disque, Lifeforce Records, ils vont persister dans leur style de métal assez atmosphérique aux influences gothique et prog. Les géants du genre comme Anathema et consorts sont sur la brèche cette année dans le même secteur, le petit dernier descendu de Finlande mérite-t-il une place au soleil ?  L’affaire partait bien pourtant avec sa première piste, Outlines. Une intro sympathique et acoustique, appuyée par une batterie qui se veut spectrale. La voix douce du chanteur arrive alors pour couronner le tout. Je me disais alors que c’était un bon début sauf que voilà, difficile de ne pas sentir un déjà vu au bout de quelques pistes ou plusieurs minutes, on perd vite le compte du temps et l’on se rend compte qu’il y a comme un souci...  Le principal défaut de l’album, c’est son uniformité, lorsque l’on ne le taxe pas simplement de monotonie. Inhérent au genre, ce trait est ici carrément surprononcé, un auditeur de passage n’accrochera pas à l’album, les mélodies bien que plutôt belles dans l'ensemble ne sont pas aisément identifiables. Des bonnes idées se baladent pourtant comme des passages de piano ou encore des cuivres mais ces moments sont noyés dans des morceaux très longs. Et long, ils le sont, le temps moyen par piste tourne aux alentours de 6’30 pour les 8 morceaux qui composent la galette. Autant dire une eternité si l’un des titres ne vous plait pas, d’un autre coté vu qu’ils se ressemblent quand même vachement si un vous déplait vous avez peu de chance d’apprécier le reste de l’album.  Ne restons pas sur le négatif car les introductions des chansons apportent les sonorités différentes qui manquent au reste de la piste. Et ces dernières réservent quand même des surprises. My Kin par exemple se terminera sur un changement de rythme qui surprend au vu du reste de l’album et reveillera, avec un peu de chance, l’auditeur qui allait s’endormir.  Coté instrumentation et mixage, un certain nombre de morceau arborent une basse mal intégré au reste saturant presque par moment, ce qui ne serait que moyennement dérangeant si elle n’était pas autant appuyé par la batterie. Pour le reste, on oscille entre le sympa et le moyen, bref rien de bien transcendent, d’un autre coté ce n’est pas evident dans le genre de faire dans l’inoubliable. Ah si, les percussions sur la fin de Distant Drums sont plus qu’écoutable.  L’album avait pourtant une bonne ambiance, mélancolique à souhait, plutôt transportante et planante. On arrive tout simplement pas à s'accrocher, la surface parait lisse, il est difficile de s’interesser à l’album en entier. Au moins, cela ne sonne pas prétentieux dans l’exécution.  J’ai tout de même une piste préférée pour cette rondelle, Ocean Speaks. Piste la plus courte de l’album du haut de ses 4 minutes, c’est comme si le groupe avait réussi à mieux condenser ses idées au lieu de les étaler jusqu’à plus soif dans des pistes labyrinthiques. Je suis un grand optimiste en me disant que ça ne peut que s’améliorer dans le futur, il y’a du matos pour.  Vous l’aurez compris, je n’ai pas accroché du tout à cet album, le manque de variété et la remarquable monotonie du chant m’ont freiné dans l’écoute de la galette. J’avais jeté une oreille aux opus précédents, par curiosité, ils sont dans la même veine mais en un peu plus rhytmé, c’est peut-être ce qui manque à ce A Healing Place. Reste tout de même que l’écouter de manière très passive en lisant un bon livre s’avère assez plaisant, testé et approuvé sur ce point.  A noter, l’album est écoutable sur Spotify et Deezer si vous voulez vous faire une idée avant d’acheter (ou de garder vos sous).

0 Comments 20 août 2012
Whysy

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