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Le speed italien est vraiment éternel. Presqu’au même moment où Trick or Treat baisse un peu de régime ,la botte italienne berceau de tant de formations légendaires nous rappelle que plus fort  qu’un déhanché d’Ezequiel Lavezzi dans une surface de réparation sudiste, elle ne rendra jamais les armes en matière de Heavy Speed mélodique qui catapulte par palette entière les berlingots sur les trognes des goitreux. Hé oui amis lecteurs égarés sur cette page, je vais vous parler aujourd’hui, d’un espoir, que dis je d’une promesse, celle d’un continuel réenchantement du speed metal.

Le nom de ce joyau est Fogalord, nouvelle formation lancée par Dany All ancien claviériste de Synthfonia Suprema. Dernier avatar de cette griffe latine qui éclabousse au vinaigre les gagne petits de la CFDT, ce speed heavy mélodique combine claviers et guitares qui gratouillent la nuque (At the gate of the silent storm s‘impose dès la première écoute): Oui, je l’affirme bien haut amis lecteurs, mieux que Last Kingdom ou Lorenguard, 2012 tient sa révélation speed avec cette formation qui a du chien comme le fameux Algalord de Samouraï Showdown!!

Pétaradant, pimpant avec trompettes déployées dès le premier titre et des mélodies épiques qui transformera le RER un soir de rupture de caténaire en une plaine infinie balayée par les vents purs de l’ouest, la musique des Italiens allie la fougue insouciante de la jeunesse  à un savoir faire orthodoxe qui pourra apparaître classique aux plus séniles d’entre vous mais qui révèle une sympathique affiliation au genre. Oui ce premier opus intitulé A Legend to Believe In s’appuie déjà sur un héritage, une filiation, un sens de la tradition. Il est plaisant de reconnaître chez nos amis italiens des refrains, des introductions propres au style avec une homogénéité dans la qualité de composition qui ferait peur à un élève de première stg.
Rien de nouveau amis lecteurs mais le son de ce premier effort se caractérise par une vigueur plus agressive, moins mielleuse, plus directe que bon nombre d‘alter ego . Le style musical déployé s’apparente à un speed   héroïco fantasy endiablé aussi fougueux d’un jouvenceau sur sa première donzelle (The Fog Lord). Toutes les qualités de la vague true-speed-virtuose post 1998 (Secret Sphere, Holy Knights, Pandaemonium…et tant d‘autres) s’incarnent dans ce bain de jouvence épique, heavy médiévalisant aux mélodies relevées. The scream of thunder, titre  folklorique terriblement entêtant, représente bien cette capacité à transformer une certaine naïveté en  qualité. Le Speed étale de toute manière les objections façon confiture aux mûres sur tranche de pain de mie pour mieux laisser le plaisir s’épanouir.

Bon les peine à jouir  qui grignotent des savanes sur leur clavier d’ordinateur pourront tout de même se défouler sur une petite faiblesse de Fogalord:  le chant n’est pas des plus ciselés, il n’a pas l’étendu ni la variation des grands du style et le délicieux accent italien transparait par moment dans l’énonciation de certains mots…et pourtant, et pourtant, il passe comme Jérémy Ménez dans une défense olympienne: L’envie, la gnaque, l’inspiration écartèlent les réticences de puristes par son entrain (a legend to believe in) sa foi dans le speed (A day of fire hymne pour les matinées difficiles) et sa capacité à s’élever dans les compositions épico-médiévales (strenght of the hopeless, March of the grey army, The Scream Of The Thunder). L’album contient même LE tube poignant et hymnique qui époustoufle les plus blasés, je veux parler de la dernière piste Of War And Resurrection qui achève en beauté (quel solo!!)ce bien nommé A legend To Believe in, oui on peut croire en l’avenir de Fogalord.
C’est rafraichissant et positif de voir ce genre de métal toujours renaître lorsque la standardisation du métal semble des plus étouffantes surtout dans une année assez fadasse dans l’ensemble pour les virtuoses, les esthètes, les perruqués amateurs d’exubérance. Le professionnalisme des intervenants complète cette réussite et il convient de signaler la présence d’ Alessandro Lotta, le premier bassiste de Rhapsody qui chatouille ses cordes de basse sur l‘album(oh fait que devient le premier batteur de la bande à Turilli,Daniele Carbonera??)

Cet album sera très vite oublié ce qui est aussi injuste que la tricherie d’Olivier Chabeaudot à Intervilles cependant si il existe de par le monde encore deux ou trois chevaliers Speed prêts à embrasser les hymnes de cet A legend to believe in, la cosmo-énergie déployée pourra peut être réhabiliter le port du short en jean chez les ménagères de moins de 50 ans, et ça, c’est pas rien.

0 Comments 26 janvier 2013
Whysy

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