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Le voilà enfin le troisième album des bardes italiens ! C'est donc un peu moins de 3 ans après le très bon "Soulless Child" que sort "A New Dawn Ending", troisième chapitre de la première partie de la "Black Crystal Sword Saga". En effet, une histoire se déroule le long des 3 albums, racontant l'affrontement entre Sendor, un méchant sorcier maléfique, et un groupe de guerriers dont Daltor, roi des terres de l'Ouest et chasseur de dragons à son temps perdu, impliquant une puissante épée antique. Un récit classique d'heroic fantasy donc, rappelant le Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien ou encore L'Epée de Vérité de Terry Goodkind. La musique illustrant parfaitement ce type de récit puisque pas de changement de style pour le groupe, on retrouve ce power metal épique «rhapsodyien» porté par la voix de Sara Squadrani, avec tout de même un côté symphonique accru par rapport aux albums précédents.


En effet, les choeurs et autres éléments symphoniques sont encore plus présents que sur les opus précédents renforçant le côté épique et spectaculaire de la musique. Après la traditionnelle introduction instrumentale de rigueur dans le style, «A Greater Purpose» déboule et offre un bon aperçu de l'album. Tempo rapide, choeurs imposants, refrain puissant et rapides solis ! Les presque huit minutes passent très rapidement !
Les chansons sont plutôt longues, et dépassent régulièrement les 6 minutes, donnant un ensemble relativement dense (l'album dépassant les 70 minutes!) mais le tout reste travaillé et réussi.
Pas de titres faibles donc, même les titres plus calmes sont réussis, comme la ballade «In My Arms» qui reste dynamique même si elle n'égale pas «All That Is True» de l'album précédent ou «Spiriti Liberi» qui commence comme une ballade mais monte en puissance et possède un refrain rappelant «The Tempest» de Dragonland.
Les titres les plus courts sont les plus rapides et sont encore une fois très efficace. Il est facile de s'imaginer chevaucher à toute allure au cœur de la bataille sur des titres comme «Across This Life» ou «In The End» grâce à leurs refrains entraînants renforcés par les choeurs !
C'est à ce stade de la chronique que vous devez penser : «Un album de power métal symphonique, inspiré de Rhapsody, qui plus est d'un groupe italien, il y a forcément une apparition de Fabio Lione». Gagné ! Il apparaît ici sur le très bon «The Last Resort», mid tempo puissant, sur lequel le duo avec Sara Squadrani fait des merveilles.

Mais évidemment, le point fort de l'album réside dans la réussite des deux pièces majeures du cd, à savoir les 2 titres dépassant les 10 minutes. «Showdown» tout d'abord, quasiment 13 minutes au compteur, pièce la plus symphonique et sombre de l'album. La progression est parfaite, départ à l'ambiance inquiétante, explosion lors d'un refrain aux choeurs majestueux, passage instrumental aux claviers et à la guitare très rapide, passages plus symphoniques ; c'est du tout bon !
«A New Dawn Ending» ensuite, plus long titre composé par le groupe, qui dépasse les 16 minutes ! Celui ci est une conclusion plus que convaincante à cette première trilogie, progressif et théâtral, comportant des passages de narration et même quelques growls (bonne surprise ils sont plus réussis que ceux apparaissant sur le second album sur «Through My Veins»), on a vraiment l'impression d'assister au final d'un film hollywoodien, le début du titre étant d'ailleurs proche de la BO de film.

En conclusion, l'album est bon, très bon même et peut être plus que le précédent car encore plus maîtrisé et se pose comme une bonne alternative à un Rhapsody Of Fire aujourd'hui moins symphonique sans sombrer dans un trip hollywoodien trop extrême comme peut l'être pour moi le Rhapsody de Luca Turilli. Sara Squadrani assure toujours autant au chant offrant une variété à un genre dominé par le chant masculin. De même, le niveau des musiciens est très bon, rien à redire de ce côté là.
Néanmoins les reproches évoqués lors de la chronique du précédent album restent malheureusement toujours d'actualité, notamment le manque d'originalité, on reste dans les sentiers déjà explorés par Rhapsody, et je reste encore persuadé que l'immense potentiel de la voix de Sara n'est pas encore pleinement exploité. Ces deux reproches expliquant le point de moins par rapport à "Soulless Child", l'écoute de l'album restant fortement conseillée voire obligatoire aux fans du style !

0 Comments 19 avril 2014
Whysy

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