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Michael Vescera reste pour beaucoup le chanteur remarqué de deux albums d’Yngwie Malmsteen (Seventh Sign et Magnus Opus) ou pour sa participation à des formations reconnues comme Loudness ou le deuxième album solo de Roland Grapow (Kadeiloscope). Cependant, au delà de ses faits d’armes dans l’ombre des grands, le chanteur a déjà à son actif quatre albums solo sous le sigle Michael Vescera Project (entre 1997 et 2004) plus ou moins tombés dans l’oubli dû à l’incroyable frénésie de notre époque, où finalement dans la musique comme en tout, plus l’offre est large plus tout est indifférencié. En effet, le vocaliste est talentueux et reconnu mais n’a pas du tout percé dans notre pays en dépit des multiples albums auxquels il a participé (dans les groupes Obsesion, the Reign of Terror ou Dr Sin).

Cependant, le vocaliste n’est pas à une tentative près et le voici de retour cette année avec sa cinquième réalisation personnelle (où son nom est enfin débarrassé du « Project » final) intitulé Sign Of Things To Come. Entouré de nombreux musiciens issus d’Obsession, d’XfactorX, d’House of Lords et d’un ancien de Malmsteen (Mats Olaussen), il nous délivre un sympathique cocktail de ce qu’il sait faire le mieux : un métal néoclassique proche d’un Hard FM précieux (on ne sort pas indemne de l’entourage de Joe Stump, Yngwie Malmsteen et Roland Grapow) qui sait parfois se diversifier en un Hard rock mélodique très américain (Pain).

Le résultat est très inégal car si tout commence par l’excellent Between heaven and Hell dont le riff et le solo rappellent sa période malmsteenienne débridée, la majorité des compositions se veulent plus mesurées et l’atmosphère générale de l’album est dominé par les mid tempi d’un hard rock classieux très proche d’ailleurs des réalisations de XfactorX. Sans les incartades néoclassiques Hands Of Fate et le final instrumental au clavier Thrill Of It All, on se croirait sur un album de Toto boosté aux amphétamines certes mais qui ne dépasse pas les structures d’un hard rock classique léché et très professionnel. Les soli apparaissent ainsi presque trop rapides pour le rythme des chansons : écoutez Sign Of Things to come, c’en est incroyable, tant le solo de shreder (peut-être est-ce celui du prodige thailandais de 17 ans que le label met en avant dans sa description de l’album) se démarque des riffs posés du reste du morceau. On dirait que les soli super techniques et réussis ont été ajoutés après la réalisation de ces titres (Shine on ou Crossing the line).

Le chant est quant à lui impeccable, monsieur Vescera sait à merveille poser son timbre Klaus Meinien sur les ballades Something to believe et When you’re crying pour leur donner tout leur relief nécessaire pour arracher des sanglots à n’importe quel membre du fan club de Manowar. Je trouve d’ailleurs que cet exercice, aujourd’hui si convenu, réussit particulièrement à ce chanteur comme il l’avait démontré sur Magnum Opus  (notamment sur I’died without you). Dans le registre dominant de l’album, le hard rock, sa prestation reste cependant très honorable et fera sûrement plaisir aux amateurs de son timbre même s'il chante un tantinet du nez (merci Armande Altai) sur I’ve seen the light. C’est  aussi un chouia dommage qu’il n’ait pas plus souvent varié les plaisirs en utilisant davantage des chœurs très fm sur les refrains ou la voix déformée de Make your Move, le titre le plus marqué par les années 1980 car nom d’un Mc Gyver qui-doit-construire-une poulie-avec-une-ceinture-et-un-bâton-mais-qui-porte-des-bretelles, :p, c’est clairement son registre !!!

Ce disque s’écoute ainsi très facilement et peut se targuer de quelques fulgurances néo classiques bien appréciables (n’ est-ce pas finalement le principal, amis lecteurs ??) en attendant le prochain Malmsteen. Néanmoins, Sign Of Thing to Come ne parvient pas véritablement à décoller et n’égale pas selon moi, ses précédentes expériences.

0 Comments 20 septembre 2008
Whysy

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