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Bonjour. Vous me reconnaissez? Oui, absolument et tout à fait. Je suis bien celui qui commet des chroniques en faisant si peu –oh mais si peu- de fautes d’orthographe.
Tandis que certains de mes confrères pratiquent l’orthographe à la hussarde, je baguenaude sur les chemins vertueux d’une orthographe et d’une syntaxe de bon goût, harmonieusement déposées en des contrées à l’orée desquelles grondent pêle-mêle d’arrogants néologismes, des adjectifs infinitifs, des pluriels intempestifs et des masculins efféminés.
Quel rapport –me demanderez-vous- avec la chronique qui va suivre ? Aucun, bien sûr. J’avais juste envie de me faire mousser.
Mais voilà qu’Helena est là. «  Héla, dit la diva. Divague donc en wagon, dis donc. Car, tu t’égares, hagard, en gare des vantards. Un peu d’égard, mon gaillard, pour mon art. »
Euh…en effet… Je recommence…
Helena Iren Michaelsen, ex TRAIL OF TEARS mais actuelle IMPERIA, initie ce projet très personnel appelé ANGEL. D’ailleurs, à ce sujet, je vous invite à lire son interview sur ce site, cela m’évitera de répéter ce qu’elle y dit très bien. Au contraire de certaines de ses consoeurs qui, pourvues d’un organe vocal respectable, en usent et abusent, Helena a choisi ici de se livrer avec une certaine retenue. Préférant pour s’exprimer une voix dans un registre plutôt goth rock voire pop. Ce qui ne l’empêche pas , de temps à autre, de nous rappeler quand même l’incroyable étendue de ses capacités vocales. Même si les refrains craquants sont bien là, il apparaît très vite comme évident que la recherche de l’instant d’émotion prime sur ces derniers. Et le ton de cet album se veut résolument intimiste.
Les orchestrations, soignées, intègrent souvent piano, guitare acoustique et violon, et donnent volontiers l’impression qu’un orchestre classique s’est invité lors de l’enregistrement.
Bien qu’elle s’en défende, certaines intonations données à sa voix rappellent celles d’une certaine Kate BUSH, souvent citée entre autres par Sharon DEN ADEL ou Liv KRISTINE. ( si vous en avez l’occasion, écoutez son premier et superbe album LION HEART et vous comprendrez pourquoi.) En tout cas, la voix d’Helena, qu’elle soit plus grave, plus plaintive ou plus légère, est utilisée comme un instrument à part entière capable de faire passer toute une gamme de sentiments aussi sûrement qu’un –très beau- solo de violon par exemple.
Album intimiste, mais pas endormant. Et cela, même si les morceaux au rythme enlevé pointent un tantinet aux abonnés absents. Exception faite du très réussi et dansant FLAMES OF DESIRE où le temps du refrain Helena nous rappelle qu’elle a aussi une voix de soprano, et si l’on excepte également DARKNESS, mix de délires vocaux rappelant fichtrement ceux de Nina HAGEN ( ça l’énerve Helena, mais bon, la comparaison est évidente) ainsi que le très «  Katebushien » LEAD YOU THROUGH FIRE, une large place est donc faite aux morceaux tranquilles oscillant entre rythme léger et rythme lent.
Les magnifiques ballades FALLEN ANGEL, LITTLE PRINCESS, BUTTERFLY et le plus lent LOVE OF MY LIFE sont à écouter en priorité, car tout l’art d’Helena est là, mesuré, élégant, subtil, émouvant.
Avec ce WOMAN’S DIARY, Helena a construit une œuvre exempte d’effets faciles, attachante et toute en nuances, qui  révèlera un peu plus à chaque écoute un univers où Helena s’y montre certainement plus ange que démon. PapaDuck

0 Comments 01 juillet 2005
Whysy

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