After Forever revient à nous avec un album du même nom, orné d’un signe Omega en fond. Le signe de la fin, qui reflète bien l’atmosphère un peu plus sombre de ce nouvel opus. La fin des interrogations sur soi qui ont jalonné la plupart des albums du groupe, pour une nouvelle voie vers l’identité du groupe.  On peut dire que le groupe a fait un long chemin, et leur nouvelle orientation musicale depuis le départ de Mark Jansen tend vers un son plus heavy. Ce nouvel album ne déroge pas à cette orientation, et l’affirme encore plus.  On sent dès les premières notes cette atmosphère plus dramatique et tourmentée, à différencier de l’ambiance mélancolique et gothique des premiers opus. Comment ne pas rester insensible à l’écoute de Cry With A Smile, Empty Memories ou Discord ! La structure des compositions peut faire penser à celles d’Invisible Circles, dans le sens où c’est un album plus complexe à aborder, et moins direct. On a besoin de plusieurs écoutes pour en cerner toutes les subtilités et apprécier ses qualités, car il en a beaucoup !!  Le son plus heavy passe par des guitares plus puissantes, quelques solos et des riffs directs et accrocheurs. De même, le chant de Floor est plus axé sur sa voix normale, cela ne l’empêchant pas de faire de belles envolées lyriques aux moments voulus ! Elle nous offre des mélodies très émouvantes, chose qui était un peu son point faible avant.  Mais rappelons que After Forever est un groupe symphonique aussi. Ils arrivent ici à se démarquer des autres groupes en proposant une partie plus axée sur les cuivres de l’orchestre, pour rester cohérents avec la dimension dramatique de l’album. Cela donne vraiment des compositions jamais entendues auparavant dans les titres du groupe. Toujours dans la partie Symphonique des compos, les chœurs sont toujours présents, utilisés à des moments clés et confèrent aux morceaux la charge d’émotions demandée au bon moment.  Les morceaux sont plus rentre-dedans, tels Transitory, De-energized (en duo avec Jeff Waters d’Annihilator), et Who I Am (en duo avec Doro ) où des éléments un peu electro déjà amorcés avec Remagine donne un côté un peu dément. On pourrait croire que le groupe était en état de démence quand ils les ont composés ! Le tout donne une très bonne cohérence et rejoint cette atmosphère tourmentée.  Notons aussi que le groupe se lance dans la composition de morceau plus long, avec Dreamflight qui fait 10min. De quoi nous montrer tous leurs talents de composition.  On pourrait critiquer le fait que sur le coup, il n’y ait pas réellement d’hymne qui nous marque. Mais comme je l’ai énoncé plus haut, c’est un album qui se savoure en plusieurs fois. Une fois que l’on comprend mieux son système, on a vite des mélodies qui restent en tête (Empty memories et Cry With A Smile sont restés un petit moment dans ma petite caboche !! ). Au final ce défaut de premier abord n’est pas si gênant, car il donne une durée de vie à l’album très appréciable !  J’ai décidé de mettre un 9/10 car cet album a de très grandes qualités par rapport aux anciens albums du groupe. De même, par rapport à ce que l’on trouve dans ce domaine, celui-là est largement placé dans le peloton de tête !  Si vous aimez le metal symphonique assez heavy, si vous aimez After Forever, si vous aimez les mélodies puissantes et émouvantes, cet album est pour vous !! Jetez-vous dessus !!  -SiraxtA-