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Interview réalisé après le H’elles on Stage, un grand merci à Corentin du collectif “Les fascinés”  pour nous avoir envoyé la bande de son de la vidéo de l’interview. Et merci à Akphaezya d’avoir répondu à nos questions de façon détaillées dans la joie et la bonne humeur !



HL: Est ce que vous pouvez vous présenter, la musique que vous faites, votre parcours ?

Stéphane (guitare) : Akphaezya c’est créé en 2002, au début j’avais déjà créé quelques chansons et je voulais des musiciens pour me suivre un petit peu, le but était de créer un groupe autour d’une musique, sans frontières, basé sur le métal. J’ai d’abord présenté le projet à Hélène (chant) puis à Loïc (batterie) et ensuite on s’est mis à chercher un bassiste et on est tombé, au fur à mesure des bassistes, sur Stéphane (basse). C’est devenu Akphaezya dans le sens où tout le monde s’est impliqué dans la composition, dans le groupe et dans le style du groupe aussi, en mettant des influences de chacun dedans.

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HL: Le style du groupe ?

Stéphane (guitare) : Hum la meilleure manière de décrire le style du groupe et de se dire qu’on a une base commune et qu’on s’est permis d’aller un peu vers n’importe quelle musique qui nous a influencé ou qu’on a apprécié le plus naturellement possible. Juste pour faire de la musique sans se préoccuper des étiquettes, d’abord pour nous puis ensuite on s’est dit qu’on avait envie de la partager, de la jouer sur scène, la faire vivre.

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HL: Vous avez une musique éclectique, vous touchez un peu à tout, peur de s’enfermer dans un style particulier ?

Stéphane (basse) : Aucune peur de quoique ce soit, on s’éclate en faisant ce qu’on aime. Tout le monde à sa petite particularité, Loic est plus dans les percussions latine, Hélène a plus une formation classique, moi une formation jazz et Steph plus ...

Stéphane (guitare) : moi je suis un bourrin

Stéphane (basse) : ... funk, blues, rock tout ce qui va avec la guitare électrique, ça aurait était dommage de se fermer à quoique ce soit. On a réussit, on a eu du bol, à tout mélanger que ce soit musicalement et humainement.

Stéphane (guitare) : On à réussi à un moment donné à se faire plaisir les quatre ensemble en essayant de mélanger des musiques qu’on appréciait, le plus gros boulot a été les transitions, on a vraiment bossé les transitions. Passer d’un style à l’autre c’est bien gentil mais si c’est juste pour mélanger les trucs ça marchait pas, on voulait avoir une démarche musical. Après il y a d’autres groupes qui ont fait ça avant nous, on peut parler de Queen, Mr Bungle. Ce n’est pas des groupes qui tiennent aux étiquettes si on regarde bien. Oui on peut dire que c’est du rock, moitié opéra et je ne sais pas quoi, progressif selon les périodes, pour Mr Bungle c’est pareil. Voilà le truc c’était juste de s’amuser.

Loïc (batterie) : Ouais

Stéphane (basse) : et ça marche

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HL : Pourquoi un tel nom Akphaezya ? Pour faire chier les chroniqueurs ?

Stéphane (guitare) : En fait Akphaezya, on raconte une histoire sur cinq albums, Akphaezya c’est le nom de ce monde, pourquoi ce nom, ça sera expliqué au fur et à mesure des albums. Quand j’ai choisi ce nom là, je me suis simplement mis un alphabet devant moi, j’ai choisi les lettres qui me plaisaient le plus et je me suis dit voilà, qu’est ce qui va m’inspirer le plus pour ce monde là, c’est parti d’une bêtise comme ça. Mais je lui donne un sens vraiment, ça sera dans Anthology I qui sera le troisième album du groupe où on aura l’explication pourquoi Akphaezya, parce que dans l’écriture du monde je donne l’explication de ce truc là. Après pourquoi c’est si compliqué, je sais pas ... j'avais envie d’avoir une identité personnelle sur ce truc là et puis maintenant quand on tape Akphaezya sur Google on tombe que là-dessus, c’est pas plus mal.

Loïc (batterie) : C’est clair

Stéphane (guitare) : Disons qu’il faut apprendre à éternuer pour le prononcer.



HL: Ça amène la question suivante, est ce que vous pouvez décrire le monde d’Akphaezya, l’histoire, les différents protagonistes ?

Stéphane (guitare) : Bon tout ce qui va être histoire c’est pour moi. En gros Anthology II, ça se passe dans un monde pour résumer qu’on peut qualifier d’Heroic Fantasy, alors sur Akphaezya ça se passe au XIVème siècle si je ne me trompe pas

HL : XIII

Stéphane (guitare) : Ah oui 1282 sur la fin enfin bref je me rappelle plus

Hélène (chant) : *rire*

Stéphane (guitare) : Cette période là et ce monde là nous ont permis d’utiliser certaines musiques. On est dans un monde plutôt moyenâgeux avec des tendances arabes pour les noms des protagonistes, un monde très désertique, ça nous a permis de mettre des musiques un peu orientales. Dans ce monde là il y a Khym, le héros d’Anthology II qui est finalement un peu l’anti-héros, un gars qui croit pouvoir sauver le monde avec ses petites mains mais qui s’aperçoit qui l’a été trompé (“baisé” en live) par tout le monde. Ça nous permet de toucher pas mal de thèmes à côté de ça. Khym est une personne qui a été adoptée, dans Akphaezya il essaye de rechercher ses racines, de connaître toutes ces choses là. On pose des questions humaine, la recherche de ses parents est-ce que ça a vraiment un sens ? Alors que peut être les parents adoptifs ont remplacé ce truc là. Finalement Akphaezya c’est un peu chiant, c’est des petites questions comme ça.

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HL: C’est un prêtre qui recueille Khym. Est ce que vous touchez un peu à la religion ?

Stéphane (guitare) : Alors ça n’a rien à voir avec la religion présente dans notre monde. En fait Khym ne sait pas qu’il a été trompé (“floué” en live), il va l’apprendre vers la fin d’Anthology II. Mais par contre le prêtre qui l’éduque avec toute la foi et l’amour qui peut y mettre, s’apercevra plus ou moins qu’il se passe quelque chose de bizarre.

Hélène (chant) : C’est pas un prêtre catho hein, c’est un prêtre au sens large pas du tout par rapport à une religion actuel.

Stéphane (guitare) : Ça permet aussi de faire le truc un peu niais en métal, la petite critique facile de la religion, entre croire et savoir, voilà mais c’est pas vraiment sur ce genre de critique, on le met, c’est en toile de fond, moi j’aime bien avoir une grosse toile de fond historique, une toile un peu plus proche avec justement ces termes de religion etc... Et après quelque chose de vraiment proche où on va toucher à l’humain, considération de paternité etc...

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HL: Comment se passe le processus de composition, vous faites d’abord la musique et après les paroles ? Qui compose ? écrit les paroles ?

Hélène (chant) : On fait d’abord la musique et ensuite les paroles et c’est Stéphane (guitare) qui écrit essentiellement les textes. Dans le prochain album il y a Stéphane (basse) qui a participé aussi à l’écriture.

Stéphane (basse) : Ce n’était pas facile, j’avais beaucoup de contraintes mais c’est rigolo du coup.

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HL: En fait est ce que t’as crée le monde d’abord et tu l’as mis en musique ou l’inverse ?

Stéphane (guitare) : Alors en gros j’ai écrit une histoire sur cinq albums mais ça ressemble plus à une espèce de résumé avec une certaine liberté que je me garde pour étoffer l’histoire par la suite. Ensuite il y a chaque album où je vais commencer à étoffer chaque chanson. Chaque chansons que je vais essayer de découper pour que si on l’a prends pas en entière dans l’album ça ressemble quand même à une petite historie dans cet album là. Par exemple sur Anthology II, j’utilise différents styles pour raconter l’histoire, à un moment c’est un prêtre qui tient son journal intime, à un autre moment c’est basé sur des rumeurs et à la fin c’est carrément des espèces de runes gravées dans une pièce et à chaque fois faut trouver une manière de l’écrire différente. Pour la construction de la chanson j’arrive avec quelques riffs ou avec la chanson quasiment entière et après on va essayer d’appuyer l’ensemble, que chacun amène son truc là dessus. Une fois qu’on est ok sur la musique et ça comprend aussi le chant, on parle souvent avec Hélènedu chant et selon les sentiments qu’elle va mettre dessus, ça va vraiment m’aider à construire la chanson. Faut que je garde à l’idée l’aspect poétique, des espèces de rime, des métaphores etc... Et qu’à côté de ça colle aux lignes de chant d’Hélène et à l’émotion.

Hélène (chant) : Et on pense changer pour le prochain album, inverser par rapport à l’album qui va sortir. Travailler d’abord sur les thèmes qu’on veut mettre en place et justement trouver la musicalité à ce qu’on veut dire.

Stéphane (guitare) : D’abord les paroles. C’est un travail presque plus facile, écrire d’abord les paroles en étant libre sans contrainte ça va donner plus de liberté à l’écriture et ça permettra peut être à Hélène de plus se lâcher.

Hélène (chant) : C’est mieux. Des fois on commençait à travailler sur une chanson, je disais à Stéphane, mais dis moi un peu de quoi elle parle la chanson, je sais pas ce qu’on en dit et j’ai besoin de savoir au moins quel personnage est sensé parler à ce moment là. J'avais les grandes lignes puis après on est plus allé dans les détails quand il a eu les paroles.

Stéphane (guitare) : C’est intéressant pour moi aussi ça m’influence dans ma façon de choisir, par exemple Hélène va faire tel ligne de chant à un moment et moi je vais sentir le moment où je peux raconter tel passage alors qu’il aurait du être un tout petit peu après. Ce n’est pas que je modifie l’histoire mais à ce moment là, je vais m’en servir pour appuyer quelque chose et du coup le personnage, c’est un peu con ce que je vais dire, mais possède sa vérité à lui quelque part. Surtout dans le côté dialogues entre personnages, c’est plus vrai.



HL : Est-ce qu’une voix féminine a été une évidence dès le départ ?

Hélène (chant) : A la base c’était son projet où il m’a demandé de chanter. Il avait deux/trois chansons, on était que tous les deux. Il n’y a pas eu d’histoire du style : on est un groupe de métal et on recherche une chanteuse en passant une annonce. Au début on jouait tous les deux comme ça avec la guitare, le chant et puis Stéphane a pensé, tiens si on faisait un groupe et après on a contacté Loïc (batterie) et après Stéphane (basse).

Stéphane (guitare) : Le truc en gros, c’est qu’on se connaît depuis plus de dix ans maintenant. C’était une évidence pour moi, je compose des trucs, métal, ok, je connais Hélène, bon tu ne veux pas essayer là-dessus.

Hélène (chant) : Mais au début ça ne me plaisait pas hein, je n’avais pas envie de chanter sur ses chansons. C’était vraiment pour lui faire plaisir au début mais il m’a forcé un peu, allez vas-y, essaye de trouver quelque chose.

Stéphane (guitare) : Je lui ai promis qu’on serait célèbre et qu’on aurait beaucoup d’argent.

Hélène (chant) : *rire*

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HL: Tu ne voulais pas chanter sur Akphaezya au départ. C’est quoi ta base musical, le métal ?

Hélene (chant) : Ah non non, je n’écoutais pas de métal du tout avant, un peu avec mon frère vite fait, un peu de Metallica. Mais c’était plus classique et deux trois petits trucs pop/rock mais j’étais branché très classique à la base. Toujours d’ailleurs.



HL: Quels ont été les critiques et retours sur Anthology II ?

Stéphane (guitare) : Au niveau des critiques, elles ont été relativement bonnes, à part deux, trois. Alors ce qui est marrant c’est qu’Akphaezya ne laisse personne tiède.

Loïc (batterie) : Pas de demi-mesure ouais, c’est tranchant.

Stéphane (guitare) : Ou les gens adorent ou pas. On est tombé sur des trucs, c’est presque marrant de tomber sur un 2/10, le mec qui a tout trouvé à chier dans la musique. Ça fait un peu mal la première fois, on se dit merde c’est abusé. Mais bon voilà il y a des gens qui n’aiment pas du tout Akphaezya, qui ont pas aimé la production, pas aimé le mélange de son et je comprends. Il y a des gens qui ont envie d’écouter que du funk à un moment, que du métal et d’avoir un style pur, ça se comprend complètement. Après la démarche, ce n’est pas parce qu’on l’a fait qu’elle est forcément bonne, on comprend aussi que le mélange qu’on donne, ce n’est pas forcement le mélange que les gens veulent entendre.

Hélène (chant) : On n’a pas une réflexion commerciale du tout, on fait ce qu’ils nous plaît, après si les chroniques disent que ça va plaire ça nous fait super plaisir mais après quand on a du 2/10 ou 1/10, je me rappelle de cette chronique ça commençait par “C’est de la soupe qui donne envie de vomir”, c’est assez bas je trouve

Stéphane (guitare) : Faut pas faire la critique de la critique

Loïc (batterie) : En même temps est-ce qu’on fait de la musique digeste, je suis pas sûr. Je comprends qu’il y ai des gens à qui ça donne des haut de cœur en entendant ça.

Stéphane (guitare) : Ce qui est marrant, finalement que la note soit haute ou basse on retrouve les mêmes éléments dans la chronique. Ce que les gens ont adoré d’un côté, c’est ce qu’on les gens ont détesté de l’autre. Moi je suis plutôt content, quand il y a des gens qui critiquent un truc et qu’ils y vont à fond, quelque part je me dis pas que j’ai réussi, parce que je cherche pas la provocation gratuite mais je me dit on a réussi quelque chose, le truc que le mec décrit c’est ce qu’on a fait. Il y a jamais eu de critiques surprises mais ça fait toujours un peu mal au début, parce que pondre un album c’est des années, beaucoup de sacrifices, quand il sort c’est toujours mieux d’avoir des éloges que de se faire massacrer mais bon ça fait parti des règles du jeux.

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HL: Est ce que vous pensez que ce style de métal, éclectique, avant gardiste soit le renouveau du style, avec des groupes comme Pin-up Went Down, Diablo Swing Orchestra, Unexpect etc ? Est ce que vous pensez que aujourd’hui pour progresser faut mélanger les styles pour toucher un plus large public ?

Loic (batterie) : On a joué avec Unexpect, c’était classe
Stéphane (basse) : Le métal comme n’importe zik ça va évoluer avec les modes, les époques faut être honnête, avec les nouveaux sons qui arrivent etc. Après chacun va chercher bêtement ce qu’il a envie de trouver. Quelqu’un qui veut écouter que du gros HxC (Punk Hardcore pour ceux qui ne connaissent pas le terme)  il écoutera que du gros HxC et il pourra y passer sa vie. Pareil pour toute la musique progressive que ce soit métal ou autre. Le renouveau du métal il va passer par tellement de choses qu’on ne peut pas se dire actuellement, ouais on va faire le renouveau du métal.

Stéphane (guitare) : On peut se demander si ce renouveau n’existait pas avant, on parlait de Queen tout à l’heure mais Queen pour moi c’était du métal et il faisait déjà ce qu’on fait aujourd’hui peut être mieux même. Est ce que finalement on fait pas quelque chose qui existe déjà avec une nouvelle étiquette. Ce qui m’embête dans la musique actuellement c’est les nouvelles étiquettes justes pour créer une mode. C’est pas une critique mais c’est vrai que souvent on sait pas trop comment présenter Akphaezya et on s’est aperçu qu’il y avait des étiquettes qui existaient notamment par le biais de Diablo Swing Orchestra et que il y a ce côté Métal barré, avant gardiste, moi c’est pas que ça me déplaise, je trouve ça marrant mais il y a toujours ce côté, je sais pas, tu fais parti d’un truc et du coup ça donne comme une attente du publique alors que quelque fois en tant que musicien tu devrait pas l’avoir et juste te faire plaisir et partager ton truc.

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HL: Qui est ce qui a réalisé l’artwork d’Anthology II ?

Hélène (chant) : C’est le même qui a fait celui de mon dernier album c’est Wizp.

Stéphane (guitare) : C’est un graphiste qui a bien bossé sur l’artwork et la charte graphique du site, flyers etc. Ce qu’on voulait c’est quelqu’un qui entendent l’histoire d’Akphaezya et qui commence à gribouiller les personnages et d’avoir le premier visuel de ce monde là et ça va s’étoffer au fur et à mesure. Et il a très bien réussi, il y a un petit côté comics et Picasso, les personnages ont souvent un profil à une face. Je voulais ce petit côté spécial dans Akphaezya qu’on trouve des personnages que l’on ne retrouve pas ailleurs.



HL: Pour le clip de “Bottles Of Lies” c’est de Wizp aussi ?

Stéphane (guitare) : Alors c’est pas un clip en fait c’est un storyboard. Ce qui s’est passé, c’est qu’on a rencontré quelqu’un qui voulait nous faire le clip gratuitement. C’est une personne qui s’occupe normalement de pub, qui passe pas mal à la TV, qui fait normalement de l’animation 3D. Et il se trouve que cette personne a eu pas mal de soucis dans la vie et au fur et à mesure des mois on a préféré pas donner suite. C’était déjà gentil de sa part de proposer de faire ça gratuitement parce ce qu’il nous proposait aller coûter vraiment, vraiment très cher. Donc tu coup on a posé la musique sur le storyboard et on l’a proposé quand même et en effet c’est Wizp qui a fait les dessins.

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HL: Anthology II puis IV, sur Anthology II on part du chapitre 2 puis 8, comment ça se fait que l’ordre soit aussi bizarre ?

Stéphane (guitare) : C’est assez simple en fait, sur Anthology II, on a trois parties. La première partie c’est un journal intime qui est tenu par un prêtre, on n’a pas tout les pages de ce journal donc les chapitres qui sautent c’est ceux des pages qui nous manquent. On avait d’ailleurs une chanson funk supplémentaire qui parlait de Khym gamin, on l’a viré cette chanson, trop joyeuse.

Loïc (batterie) : Trop gentille

Stéphane (guitare) : Il y avait un riff qui ressemblait un truc d’Incubus, puis la chanson nous cassaient les couilles à ce moment là

Stéphane (basse) : Je suis d’accord !

Stéphane (guitare) : et donc ce n’est pas un bordel, il y a vraiment des raisons à chaque fois. Alors pourquoi je la raconte dans ce sens là. Si on se rappelle Pulp Fiction, moi j’adore cette idée de narration. On rentre direct dans l’histoire et après on comprend comment on y est arrivé, c’est un peu ça dans Akphaezya. Le bordel aura sa raison d’être à la fin, donc voilà faut me laisser le temps de finir les paroles pour avoir la suite. C’est un bordel organisé ! comme ma chambre (rire)

Hélène (chant) : (rire)

Stéphane (basse) : c’est pas peu dire (rire)

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HL: A quoi on peut s’attendre sur Anthology IV. On l’a entendu ce soir, les compositions ont l’air plus catchy et directes. Est ce que l’album sera plus direct musicalement qu’Anthology II ?

Hélène (chant) : Plus homogène que le premier

Stéphane (basse) : De mon point de vue ça va être vachement plus Rock&Roll, plus homogène

Hélène (chant) : Beaucoup plus homogène que le premier, rien qu’au niveau des sons

Stéphane (basse) : Peut être moins barré, là il est enregistré et masterisé, bah à l’écouter il est mieux quoi.

Stéphane (guitare) : Les raisons mêmes de l’histoire font que le format des chansons ne pouvait pas rester le même, bon il y a quand même trois chansons qui font huit minutes.

Hélène (chant) : C’est un album plus mature déjà entre nous quatre. Anthology II c’était peut-être un peu trop Stéphane écrit tout et nous on se rattache un peu.

Stéphane (guitare) : Il n’y a pas de hiérarchie entre Anthology II et Anthology IV, j’aime beaucoup les deux. Sauf qu’Anthology II avait beaucoup plus de liberté au niveau stylistique et la ligne de la chanson partait tout le temps vers l’avant. C’est à dire à un moment donné on ne revenait pas vraiment vers un riff qui était touché avant. Là on est vraiment rentré dans un format chanson aussi parce qu’on avait besoin de raconter quelque chose dans le format pièce de théâtre, parce qu’Anthology IV en sera une. Donc on c’est mis à travailler avec plus de contraintes, plus de barrières.

Hélène (chant) : La maturité de bosser tout court aussi, au fur et à mesure que tu composes, t’apprends à moins en foutre partout au niveau des arrangements par exemple.

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HL: Du coup il y a plus d'influences. On sent plus les influences de chacun, je pense pas que vous écoutiez les mêmes groupes.

Loic (batterie) : Il a des choses en commun puis des choses plus personnelles.

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HL: On a entendu dire que vous n’étiez pas trop satisfait de la production d’Anthology II surtout le son des guitares. Ça sera la même personne pour Anthology IV ?

Stéphane (guitare): En fait l’ingé son qu’on voulait pour Anthology II, n’a pas été apprécié par le label (Ascendance Records) et qui nous a conseillé un autre ingé son qui travaille très bien qui s’appelle Brett Caldas-Lima (Kalisia). Mais bon ce n’était pas vraiment le son qu’on recherchait. Il  bosse très bien mais il est plus axé métal quelque part, c’est son truc, on a un bon album avec Anthology II mais on voulait un truc plus gras et moins formaté. Alors ça a rien a voir mais moi j'avais en tête Mastodon j’avais envie d’avoir ce son un peu plus dégueulasse, un peu plus rock, un peu moins groupe de métal progressif. Quelque chose de plus vivant, quitte à ce que certains trucs passe à la trappe. Un coup de caisse clair c’est quelque chose qui doit vivre, la grosse caisse aussi, pas allez vers le trigg ou ce genre de truc là non plus. Je ne suis pas mécontent de ce qu’on a fait.

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HL: On a eu l’impression ce soir qui allait avoir plus de double dans le prochain.

Loïc (batterie): Disons qu’il a beaucoup plus de morceaux qui sont d’une trempe un peu plus homogène. Si on prends le pli dès le début d’envoyer quelque chose qui envoie un petit peu avec des accélérations double grosse caisse, ça va être des schéma plus récurrents que les passages sporadique qu’on pouvait faire avant. Ouais il y a cette volonté sur quelques morceaux de grosse machine qui avance mais ce n’est pas systématique. Il y a de morceaux ou le rythme peut s’exprimer à travers cet outil mais ce n’est pas une fin. Mais c’est vrai que sur certain morceaux c’est assez rentre dedans.

Stéphane (guitare): On a rajouté une influence dans la composition d’Anthology IV qui ne se sentait pas trop dans le premier. Une grosse influence qu’on a tous eu, c’est Loic qui nous a fait connaître après que j’ai appris à le reconnaître, Opeth, qu’on a mis beaucoup plus dans Anthology IV. On la sent pas trop dans Anthology II, dans le prochain il y a au moins 2/3 chansons où on la sent vraiment. On peut le prendre comme quelque chose de très progressif mais je pense que c’est des personnes qui ont eu envoie de mélanger et de faire les choses comme ils voulaient, il a un côté très bluesy, très 70’s dans Opeth. Ils ont une technique de malade, Akerfeldt il joue comme un dieu, voilà on a voulu aller vers cette influence là.



HL: Est-ce qu’on aura droit à des morceaux aussi décalé que HL4.trance ? Est ce que la mélodie à la bouche qu'on peut entendre, ne serait pas la musique de Mario ?

*rire* général

Hélène (chant): pas du tout, le principe de cette musique, c’est Loïc qui a fait un solo de batterie, j’ai découpé un bout qui m'intéressé le plus et j’ai improvisé dessus.

Stéphane (basse): Moi je joue de la bouteille "de bière" ! (Sur Transe LH IV)

Stéphane (guitare): le but des trances dans les albums, je suis arrivé surtout sur le premier album avec beaucoup de chansons que j’avais composé presque entièrement même si tout le groupe s’y est mis pour donner une énergie commune. Je ne sais pas, j’ai du avoir des remords et je me suis dit qu’on allait faire quelque chose où je n’allais rien faire. J’ai lancé l’idée, tiens Loïc tu vas lancer ce truc là et ensuite on va voir ce qu’on va faire avec ce truc là. Dans le prochain il y aura une trance mais qui ne sera pas basé sur la batterie.

Hélène (chant): Voilà dans le prochain, je trouve que l'ambiance du prochain est beaucoup, beaucoup plus noir que le premier.

Stéphane (basse): Ouais il est sombre.

Hélène (chant): c’est une ambiance assez lourde, les paroles sont vraiment triste, voir très glauque et donc du coup la trance de cet album c’est pas du tout rigolo. C’est un solo de piano et bah tu verras.

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HL: Est ce que sur le prochain album le chant sera aussi varié que sur Anthology II (lyrique, jazzy, enfantin, growl...) ?

Hélène (chant): Alors là pour le coup, il y aura des passages beaucoup plus marqué jazz, beaucoup plus que dans le premier album, peut être parce qu’il y eu des progrès là-dessus aussi. Lyrique non, parce que ...

Stéphane (guitare): ça nous gave en fait, ce n’est pas notre truc.

Hélène (chant): Non c’est pas vraiment notre rayon, enfantin moui après ça dépends vraiment des personnages qui parlent.

Stéphane (guitare): Effectivement Hélène a eu un gros travail à faire sur les différents personnages

Hélène (chant): Le prochain album la première fois qu’on l’écoute faut vraiment l’écouter avec le livret sous les yeux pour comprendre toute l’histoire et mieux comprendre pourquoi c’est chanté de telle manière. C’est vachement bien écrit en plus et je ne dis pas ça parce qu’il est à côté. C’est vachement vrai, c’est des sentiments humains.

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HL: Quels sont les thèmes abordés dans Anthology IV ?

Stéphane (guitare): Alors [/u]Anthology IV[/u] ça sera une pièce de théâtre, construite en quatre actes de deux scènes chacun. En tout ça fait huit vrai chansons après le reste c’est des intros et transitions. J’utilise toujours Akphaezya pour raconter des choses dont j’ai envie de parler sans forcément lever le poing mais il y a toujours un peu quelques chose contre le racisme. On montre les problèmes entre différentes personnes, il y a un mariage à un moment donné entre une personne d’un tel peuple et une autre d’un autre, ça se passe mal et ça engendre pas mal de saloperies derrière. Comme Hélène le disait c’est assez glauque, notamment une chanson assez jazzy qui parle de viol et qui est assez violente là-dessus.

Hélène (chant): Enfin jazzy, jazzy / doom quoi.

Stéphane (guitare): et le but à chaque fois ce n’est pas de raconter ces choses là mais plutôt de raconter le niveau humain. Il y 5/6 personnages qui vivent le truc, très inspiré du théâtre grec

Hélène (chant): c’est une pièce de théâtre en huis-clos avec très peu de personnages, souvent c’est des dialogues dans les chansons, il y a une petite intrigue en fond

Stéphane (guitare):  je garde toujours notre petit truc à nous avec les toiles de fond qui se croisent.

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HL: Est ce que vous êtes toujours sur Ascendance Records ?

Stéphane (guitare): Oui pour le premier, non pour le prochain. On a des contacts mais on ne peut rien annoncer encore.

HL: Une date de sortie ?

Stéphane (guitare): L’album est masterisé mais pas encore monté. C’est à dire on a pas encore mis toutes les intros, les plages et tout ces trucs là. On attend que le clip soit réalisé pour faire la jaquette en fonction du clip.



HL: Est ce que vous retravaillez les compositions pour les lives ?

Stéphane (guitare): C’est plutôt comment on retravaille les morceaux live pour le studio. Ce qu’on fait en live c’est plus la façon dont on vit le morceau

Stéphane (basse): Faire ce qu’on fait en studio en live c’est impossible

Hélène (chant): C’est impossible, rien que pour les arrangements. On ne pas fonctionner comme d’autres groupes avec une bande sur scène, ça nous intéresse pas. On veut quelque chose de plus spontané.

Loic (batterie): De plus Rock&Roll, on se branche et on joue.

Hélène (chant): On retravaille un peu pour le live certains passages, on se dit tiens faudrait que ce soit un petit plus pêchu.

Loic (batterie): Il arrive quand on prépare des scènes qu’on prépare d’autres arrangements.

Hélène (chant): Puis en studio on a fait appel à une violoncelliste, moi je joue de l'accordéon, on ne peut pas tout faire en live. Mais il y a des choses en plus dans le live, le dynamisme du groupe avec le public, tu ne peux pas avoir ça sur le CD.

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HL: Des costumes sur scène ?

Stéphane (guitare): Hum non moi j’aime bien être libre de mes mouvements sur scène

Stéphane (basse): moi j’aimerais mettre une cravate

Loic (batterie): moi je rêve de jouer en robe de soirée

Hélène (chant): je peux t’en prêter une si tu veux

Stéphane (guitare): on peut faire le mix, robe de soirée, cravate. Mais sans déconner je pense que c’est inutile pour nous, je veux garder ce côté rock, t’arrives sur scène et tu balances un truc.

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HL: De manière général, quels artistes vous écoutez en ce moment ?

Hélène (chant): Noisia, un groupe d’Electro

Stéphane (guitare): Le dernier Mastodon, un peu de hip hop aussi

Stéphane (basse): Moi j’ai trouvé le dernier Anathema, il est trop mortel et Chaos Divine aussi

Loic (batterie): un peu de percussions brésiliennes toujours

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QUESTIONS DE FINS

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HL: Si vous deviez participer à une bande original d’un film avec Akphaezya, ça serait lequel ? Quelle bande originale de film représente le mieux Akphaezya ?

Stéphane (basse): Moi je ferais un truc avec Terry Gilliam (Monty Python)

Stéphane (guitare): ouais Terry Gilliam ou un truc steampunk un petit peu, la suite des “La cité des Enfants perdus” par exemple.

Hélène (chant): steam quoi ?

Stéphane (guitare): steampunk, tu connait pas, t’es pas djeunz, t’es pas à la mode (rire)

Stéphane (basse): ouais Terry Guilliam, il est bien barjo

Hélène (chant): ouTwilight (rire)

Stéphane (guitare): ou une grosse merde genre Transformers

Loic (batterie): Kubrick

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HL: Burton ?

Stéphane (guitare): Hum non ça fait plusieurs films où il fait de la merde

Loic (batterie): Il a eu sa bonne période

Hélène (chant): un film bizarre asiatique

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HL: Si vous deviez vous restreindre à un style de musique (métal) ça serait lequel ?

Stéphane (basse): Moi j’aimerais faire du doom ! j’aimerais vraiment faire du doom, un truc bien barjot, bien lent, bien glauque

Hélène (chant): Moi j’aimerais bien faire du grunge à deux francs avec une guitare

Stéphane (guitare): du Sepultura, un vieux Thrash/Death

Loic (batterie): du bignou!
(rire)

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HL: Akphaezya dans 10ans ?

Stéphane (guitare): Ah bah on fait que 5 albums de toute façon

Stéphane (basse): Akphaezya dans 10ans ça sera 20 kilos de plus, dans 10ans c’est fini j’ai pas que ça à foutre

(rire)

Stéphane (guitare): Le groupe en lui même, je ne sait pas si ça existera encore mais c’est pas pour ça qu’on jouera plus ensemble. On changera peut être de nom et on composera juste pour la scène.

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HL: Si vous deviez choisir un personnage de Walt Disney pour être dans le groupe, ça serait lequel et à quel instrument ?

Stéphane (basse): Buzz l’éclair !

Stéphane (guitare): Hum qu’est ce qu'ii y a comme personnages à la con qui me fait marrer chez Disney.

Loic (batterie): J’aime bien le côté niais de Taram (Taram et le Chaudron magique)

Stéphane (basse): C’est bien niais

Stéphane (guitare): Le perroquet de Jafar au chant !

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HL: Si vous trouvez une lampe magique avec 3 voeux pour le groupe ça serait lesquels ?

Hélène (chant): Déjà qu’on trouve un label intéressant qui nous fasse de la bonne promo et tout.

Stéphane (basse): qu’on vende des millions d’albums

Loic (batterie): un véritable endorsement !

Stéphane (guitare): Un label avec un suivi, ça pourrait se résumer à un seul vœu. Trouver un label qui se bouge le cul vraiment

Hélène (chant): Qu’on puisse faire plus de concerts aussi.

Stéphane (basse): et troisième vœux, gagner au loto

Hélène (chant): ouais pour acheter du nouveaux matos

Stéphane (basse): une liposuccion , ça m’éviterais de faire du sport (rire)


Merci beaucoup d’avoir répondu à nos questions


0 Comments 04 septembre 2010
Whysy

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