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Bonjour les jeunes ! Je suis Mr TeRyX, votre nouveau professeur. Nul besoin de faire les présentations, je connais déjà vos mères *petit clin d'oeil de lover* . Bienvenue dans la seule classe préparatoire française à Questions Pour Un Champion. Nous sommes parti pour une petite mise en bouche si vous n’y voyez pas d'inconvénients. 1ère question: Quel est le point commun entre Ridley Scott , James Cameron , David Fincher , Jean-Pierre Jeunet et Devin Townsend ? *petite musique stressante* ... Alors l'équipe Heavylaw, quelqu'un connait la réponse? *impressionnant silence de mort* ... Contessa? Vous avez la réponse? Alien? Tout à fait ! Mes félicitations ! Bon c'est pas tout, mais j'ai une chronique à écrire.

Devin Townsend nous a toujours habitué à des galettes de qualités. En effet, le bonhomme fournit un travail remarquable, et est, à l'image de Peter Tägtgren, l'un des incontournable de la scène extrême. C'est en 2005, alors que le mystère d'une hypothétique vie extra-terrestre n'est toujours pas éclairci que nous arrive Alien, le nouvel album de Strapping Young Lad.

Que dire après une première écoute timide si ce n'est que ce disque provoque un enthousiasme immédiat et une irrépressible envie de le réécouter. Bien qu'il s'agisse encore d'un album très récent, je pense être en mesure d'affirmer que nous tenons là un album important de leur discographie. Peut être bien l'album de la division. Il est évident que ce disque ne plaira pas à tout les fans car Strapping Young Lad a évolué, c'est une certitude. Ce projet est devenu bien plus que le simple exutoire d'une colère aujourd'hui dépassée et désuète.

Ce nouvel Alien se révèle être le parfait successeur à City du point de vu ambiances glacées et mécaniques, tout en sauvegardant l'avancée mélodique acquise par SYL. Et bien qu'il s'agisse d'un album d'extrême, le groupe se montre plus accessible qu'à ses débuts. Tout d'abord on note une évolution vocale par l'apparition d'un chant clair plus présent qui apporte beaucoup à chaque titre. Bien sur Devin utilise toujours encore toutes ses capacités vocales, et tente d'en inclure des nouvelles, ce qui apporte une diversité bienvenue à l'ensemble, et empêche toute lassitude. Il s'agit certainement de l'album dans lequel la voix est la mieux utilisée, toujours au bon moment, dans les bonnes sonorités, vraiment incroyable. Il faut l'entendre pour le croire.

Passons maintenant à la partie instrumentale... Oui ! L'ensemble est toujours aussi fou, aussi chaotique. Mais la grande force de cet album, c'est le fait que l'on ne s'y perd pas. Et même si tout peut paraître totalement déstructuré au départ, on se laisse guider, non pas par un fil mélodique mais par une force invisible. Et dans ce déluge, on trouve son chemin et on apprécie. Strapping Young Lad pratique vraiment une musique différente de ce qui se fait, un style unique impossible à décrire. Une sensation de liberté dans une musique hyper complexe aux structures alambiquées au possible, il faut l'entendre pour le croire. On enchaîne les breaks, les riffs tueurs et incisifs, la batterie qui ne laisse aucun répit, cette paradoxale impression de calme dans un refrain en voix soufflée/guelée sur fond de déferlement à la double pédale avec juste ce clavier atmosphérique qui l'emporte sur le reste, c'est unique.

Tout les titres sont, au même titre que ceux de City, des tueries sans noms, de véritables claques dans la gueules où chaque mélodie, aussi infime et courte soit elle, nous reste dans la tête. Il faut entendre le refrain de Love? (vraiment superbe) et impérativement écouter ce qui est, pour moi, le meilleur titre de l'album à savoir Shitstorm (quels changements de rythmes, ces choeurs d'enfants, ces riffs rapides et sortis de nul part, ces mélodies sortis du fond de l'espace, un véritable voyage intersidéral) et le très original Skeksis, dans lequel on entend du xylophone... Quand je vous disais que le groupe avait évolué, la preuve est donnée par Two Weeks une VRAIE ballade acoustique, où Devin est tout gentil, avec une voix bisounours. C'est totalement inattendu, et personne n'aurai pu imaginer celà il y a une dizaine d’année.

Je ne vous le dirai jamais assez, mais si vous n'avez pas peur des expériences nouvelles, et si vos oreilles sont biens accrochées, jetez vous sur ce Strapping Young Lad. Mais fait attention cher ami heavy métalleux, car il s'agit d'une galette extrême de chez extrême, qui ne te plaira peut être pas dès la première écoute, mais fait moi plaisir, et persévère :). En attendant, cet Alien vient rejoindre Character dans mon trio de tête des meilleurs albums 2005.

...TeRyX...

0 Comments 13 juin 2005
Whysy

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