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Une terre glacée, un vent brûlant la peau et mordant le sang, le voile froid de la mort venant envelopper votre être. Voilà ce que suggère le nom d’Iced Earth. Mais même si les américains sont les seigneurs des plaines désolées et glacées, ils nous font également part d’une musique brulante et douloureuse comme les châtiments infernaux. Cela fait près de quatorze ans que le groupe travaille son heavy métal aux accents thrash, flirtant parfois même avec le death, teinté de passages acoustiques à caractère mélancolique. Le groupe perdure dans une imagerie sombre très influencée par la Dark Fantasy comme peut l’évoquer leurs chansons mais plus encore leur pochette.
C’est suite à Something Wicked this Way Comes que le groupe entreprend d’enregistrer son premier live. C’est donc fort de ces quatorze années d’expérience que le quintet américain vient faire éclater au grand jour ses talents scéniques. Lieu et date de cet évènement, Athènes la mythique, où le groupe joue deux jours de suite, le 23 et 24 Janvier 1999. Iced Earth, toujours soucieux de combler ses fans, voulait produire « quelque chose de particulier ». Voyons plutôt le rendu final.

Deux soirs d’affilé le concert affiche complet, pas moins de deux milles métalleux se sont rassemblés pour venir acclamer Iced Earth. Chaque soir le groupe joue un set différent nous offrant au final trois heures de pur plaisir et une setlist effectuant un large tour d’horizon de la carrière de Iced Earth (1984-1999).
Les grandes pièces épiques s’y trouvent toutes : Travel In Stygian rappelant l’album Night Of The Stormrider, Dante’s Inferno emblème de l’album Burnt Offerings, A Question Of Heaven final mélancolique du concept album The Dark Saga précédée par sa violente et fougueuse petite sœur Slave To The Dark. Mais encore, on retrouve la Trilogy Of The Wicked soit l’enchainement de Prophecy, Birth Of The Wicked, The Coming Curse, issues du dernier album d’Iced Earth.
Soit autant de symboles ponctuant la carrière d’Iced Earth. On remarquera aussi que les deux derniers albums The Dark Saga et Something Wicked This Way Comes sont très représentés et peu de chansons échappent à l’épreuve live. Rien de mieux pour nous combler car c’est sur ces deux albums qu’Iced Earth a le mieux su exprimer sa verve mais aussi sa sensibilité comme en témoignent les ballades telles Melancholy, Watching Over Me, I Died For You.

Toutefois les anciennes pistes ne sont pas en reste, et du reste, il nous reste le meilleur (humour littéraire). On se replonge donc dans les premières œuvres d’Iced Earth avec Cast In Stone, When The Night Falls ou encore Iced Earth. C’est l’occasion pour ces pistes de bénéficier de l’organe de Matthew Barlow qui n’était pas présent sur les deux premiers albums d’Iced Earth, mais aussi d’un son puissant, net et claquant qui met en valeur le style acéré d’Iced Earth.
Le groupe avait déjà remis au gout du jour les anciens titres avec Days Of The Purgatory, une compilation qui résumait leurs débuts sous le nom Purgatory jusqu’à l’époque Burnt Offerings. Mais là on passe à une vitesse supérieure et on englobe deux albums supplémentaires et c’est réellement la carrière d’Iced Earth à son apogée qui est ici synthétisé en trois albums. Certes, je vous le consens, les livrets ne sont pas très fouillés se résumant à leur couverture, deux trois photos de ci de là. Toutefois à ce stade là je crois que l’on ne peut pas faire les difficiles, surtout si l’on sait qu’actuellement Century Media fait des promotions et que l’on peut trouver cette merveille à moindre coût : 8,99E.

La musique d’Iced Earth est ici transcendée par l’aspect live, par la puissance dégagée par le public et par les musiciens, soit les deux acteurs live indissociables qui se répondent de puissance rivalisant. Le public accompagne de leurs voix les chants et mélodies du groupe, ainsi on sait constamment qu’il s’agit bien là d’une performance live. Ce live fera jurer à ceux qui auront apprécié d’être présent lors des prochaines tournées.

Si vous êtes montés dans le train Iced Earth à l’arrêt Something Wicked This Way Comes et que vous n’êtes pas Crésus, ce live est l’affaire rêvée pour redécouvrir ce que vous avez manqué. On ne peut pas reprocher grand-chose à ce live. Trois heures d’Iced Earth c’est crevant mais c’est un réel plaisir donc que dire sinon que ce live est un indispensable pour tout fan d’Iced Earth qui se respecte mais est également un moyen efficace pour découvrir le groupe.

Dreamer

0 Comments 28 mai 2006
Whysy

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