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Il est temps de parler de petits suisses! Et plus exactement d’un groupe suisse qui vient nous délivrer ici leur troisième essai, après une première démo sortie en 2006 et leur premier album, Wasted Time sorti en 2008. Je vous parle ici d’Appearance Of Nothing et de leur second album, All Gods Are Gone.

Mais de quel bois est vraiment fait cet album? J’avoue que j’ai eu bien du mal à me faire une idée sur la question. Le groupe nous propose ici un métal progressif d’apparence très directe, j’oserais même dire couillu, grâce à une bonne influence heavy dans les compositions. Les riffs sont tranchants et saccadés et c’est une avalanche syncopée qui nous tombe dessus dès le départ avec “The Mirror’s Eyes”, annonçant la couleur du reste de l’album. Des compositions aux rythmiques très marquées sont ici alliées à des refrains imparables. Et force est de reconnaître que AON sait y faire dans cet exercice. Les refrains de “The Mirror’s Eyes”, “2nd God”, ou encore “Sweet Enemy” en sont de parfaits exemples. Des touches symphoniques viennent finalement compléter le tableau tout au long de l’album (“Destination”, “...I Said Silence”). Le chant est toujours assuré par le bassiste Omar Cuna et le guitariste Patrick Gerber.

Franchement au début je trouvais que cet album manquait quand même un peu de folie. Les structures des compositions n’étaient pas vraiment des plus originales ou complexes. La forte teinte heavy que prenaient celles-ci ne m’aidant pas non plus à intégrer l’album. Un seul éclair de folie semblait ressortir en plein milieu de l’album. La très surprenante “Call of Eve” avec son rythme techno et ses samples électroniques alliés à la puissance et au tranchant des guitares, ainsi qu’à ses refrains encore une fois imparables. Puis au fil des écoutes on se rend compte que les pistes sont bien plus recherchées. Des passages plus calmes ou encore en guitare claire comme sur “2nd God” ou “The Mirror’s Eyes”, des petits soli de clavier bien proggy, quelques petites nappes de synthé et de claviers. Pleins de passages viennent ainsi aérer et varier les morceaux de l’album.

Les deux chanteurs se complètent parfaitement et contribuent de fort belle façon à la dynamique du groupe. Les participations de Devon Graves (Psychotic Waltz) et de Dan Swanö (Nightingale) viennent en plus enrichir la partie chant. Les growls de ce dernier, qu’on a pu entendre aussi dans le dernier Star One sont toujours aussi bons. Rien à redire du côté de la production, toujours assurée par Markus Teske (Vanden Plas, Symphony X...). Celle-ci mettant particulièrement à l’honneur le mix des guitares et de la batterie, énergiques à souhait.

Cet album ne révolutionne pas le genre c’est certain mais possède un bon paquet de qualités qui font me font pencher pour la note de 8/10. Beaucoup plus varié et complexe qu’il ne m’a paru au premier abord, avec deux très bons chanteurs et des refrains ultra entraînants. Certaines pistes cependant auraient sûrement gagnées à être un peu plus courtes, les plus longues dépassant les 9 minutes. Une bonne façon de commencer ce début d’année musicale.

Quetzy

0 Comments 12 janvier 2011
Whysy

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