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Très nombreux sont les chanteurs de grands groupes de heavy à monter leurs projets perso sous leur nom. Rien que pour l’exemple, on a pu suivre avec un intérêt plus ou moins grand les « tribulations » individuelles du grand Jorn Lande, de Timo Kotipelto (Stratovarius), ou encore de Russell Allen (Symphony X)…

Personnellement, ce type de projet me laisse assez froid. Même si cela donne aux intéressés l’occasion de montrer qu’ils savent aussi composer de bons morceaux et qu’ils en profitent pour mettre plus en avant leurs capacités vocales, on a souvent droit à des albums qui semblent être de mauvaises copies conformes de ce que fait le chanteur en question dans son groupe d’origine. Ou à l’inverse, un trop grand désir d’émancipation peut déstabiliser et ne pas convaincre grand monde.


Voyons donc ce qu’il en est avec l’album solo du chanteur d’Angra, Eduardo Falaschi. Sorti très peu de temps avant le dernier album de ces derniers, Edu crée d’abord la surprise avec son line-up d’exception. Jugez-en plutôt : Emppu de Nightwish à la guitare, Laurri Porra de Stratovarius à la basse, et Casey Grillo de Kamelot derrière les fûts. Quant aux claviers et parties acoustiques, notre cher Edu s’en occupe lui-même, preuve de ses qualités en tant que musicien et compositeur.

Maintenant, venons-en à l’essentiel : qu’en est-il de la qualité musicale à proprement parler de l’opus ? Et bien, même s’il m’a fallu de très nombreuses écoutes pour en arriver à cette conclusion, l’album est plutôt bon. Déjà, pas de soucis là-dessus, Eduardo a vraiment laissé Angra derrière lui avant de composer Almah. Même si certains morceaux offrent d’évidentes réminiscences (les rythmiques et le chant de « Take back your spell » rappellent beaucoup Temple of Shadows), le chanteur parvient à nous surprendre en nous offrant un album original et varié, un peu touche à tout, et donc jamais ennuyeux.

Ainsi, par exemple, on reste bouche bée devant l’aspect ultra-heavy de « King », l’excellent morceau introductif de l’album. La chanson surprend et nous déstabilise par sa simplicité, son côté direct, et le chant d’Edu, puissant et agressif comme jamais. Puisque ici c’est lui la star, autant préciser que son chant n’a jamais été aussi bon. Variant entre douceur et agressivité maîtrisée, il offre une performance meilleure à mes oreilles que celle du dernier Angra. Un vrai bonheur !

Cet album alterne donc ballades efficaces et émotionnelles (les subtils solos de « Forgotten land », la douce « Primitive chaos », très reposante, comme son nom ne l’indique pas, « Breath » et sa légèreté popisante, et les deux titres conclusifs, aux influences brésiliennes prononcées mais savoureuses, et brûlots heavy, brillamment exécutés par le line-up choc qui se tient fidèlement aux côtés du sympathique Edu. Ecoutez donc la saturée « Scary zone » ou « Children of lies », vous m’en direz des nouvelles !!

Autre surprise, Eduardo propose un album qui se place parfois du côté du hard rock, mais un hard rock moderne, avec des introductions plus électro (« Children of lies »), et des arrangements très contemporains (le passage presque néo de « Break all the welds »), avec des synthé un peu artificiels par instant mais globalement bienvenus…


Au final donc, voilà un album bien sympathique, qui contient de très bons moments, et se laisse écouter à de nombreuses reprises sans problèmes ! Voyez, je pensais à la première écoute n’accorder qu’un 5, à cause de l’aspect plutôt basique, évident et pas transcendantal de la chose. Et puis, maintenant que cet album m’a révélé ses richesses mélodiques et tous ses bons moments, me voilà avec un opus bien agréable, avec des refrains mémorables et chaleureux, avec des ballades assez émouvantes…bref, un sympathique premier effort de Mr Falaschi, que j’attends avec plus d’impatience encore de voir en concert avec Angra en février !!


Gounouman

0 Comments 18 décembre 2006
Whysy

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