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Et si Kaledon était le leader de la scène Speed mélodique italienne???  Ne souriez pas amis lecteurs, les ténors du genre ont depuis longtemps levé le pied , nuancé leur propos, ou tout simplement disparu de la circulation. Dans ce contexte, où seul Rhapsody domine encore la scène, Kaledon peut se prévaloir d’une carrière respectable (6 albums déjà dans le milieu c’est digne d’une longévité aznavourienne) 10 ans d’existence, et des réussites indéniables, noan un groupe comme Kaledon peut légitimement prétendre au haut de tableau du Speed métal aux côtés de Derdian et de Thy Majesty. La formation a clairement sa carte à jouer pour améliorer son exposition internationale car d’album en album les transalpins ont su monter en puissance jusqu’à la conclusion de leur première saga avec le réussi The Last Night On The Battlefield et la parution d’un best of conclusif de cette première période créatrice du groupe. Comment continuer après la conclusion d’une telle saga? Comment retrouver une structure créatrice cohérente quand le groupe est né et s’est incarné (confondu?) pendant des années dans ce projet pharaonique? Comment trouver un ressort, un rebond, un nouveau filon d’inspiration sans être dans le sillage et l’ombre du monument précédent?? C’est à ce florilège de questions qu’il convient de répondre maintenant à l’écoute du septième opus des Kaledoniens, Altor, The King’s Blacksmith.  Le nouvel album est à nouveau conceptuel et semble initier une nouvelle saga. L’histoire nous plonge dans l’Angleterre médiévale celle qui perfide et sournoise tenta pendant plus d’un siècle de prendre possession de la France. Un brave et jeune homme dénommé Altor se caractérisait par l’empathie naturelle qu’il suscitait, il développa très tôt des une appétence et un savoir faire pour le travail des métaux et devint un forgeron réputé qui…. AHAHAH!!!! Je laisserai en suspens ces trois petits points de suspension qui m’évitent d’éventer la suite. Disons que les Italiens ont bien ficelé leur intrigue et la personnification de la trame narrative (le héros passe par des joies, des peines et bien autre chose) est assez plaisante. L’histoire est de facture classique, elle ne bouleversera pas les sommets de l’heroic fantasy mais l’intrigue élaborée tisse un cadre propice au déploiement d’un speed relevé même si le début d’une saga nécessite forcément des mises en place précises, des développements narratifs pour présenter les protagonistes.  Et par le marteau de Thor, ça tabasse des tablatures!! Mélodique, racé à l’italienne, le tube Childhood se veut en manifeste du savoir faire créatif des Italiens, un travail très powertututant sur les guitares qu‘on retrouve sur plusieurs autres titres(Between the hammer and the Anvil, Kephren), un clavier savoureux (Innocence, ballade mielleuse Lilibeth) et un chant fort, chaud et prenant. Bon par contre la veine récitative transparait parfois, un concept, ça s’explique, c’est sûr mais bon un liant plus assuré des rimes aurait encore dynamisé l’ensemble.  La première impression de cet album est ainsi très positive mais l’album est quand même bien court, 8 titres véritables dont une ballade, c’est comme un minimum, un moindre effort, et si l’album est très homogène, il souffre d’un manque de rebondissements sur sa longueur. Pas de faiblesse particulière à l’exception de la ballade, mais l’album semble manquer de souffle passé les trois premiers titres, comme si le groupe jouait en mode automatique, un peu trop linéaire. L’auditeur attend jusqu’à la fin une petite étincelle, celle de Childhood, une flamme et le dernier titre A Dark Prison achève le plus patient des speedeux par son conformisme. Et oui, devinez qui vient pousser sa chansonnette sur le dernier titre??? L’invité multicarte qui est présent sur la totalité des albums qui sortent dans la péninsule?? Vous ne voyez pas??? Il est le point commun entre IV dimension, Opening Scenery, Thy Majestie, Teodosia… Oui, vous l’aurez reconnu, il s’agit du grand Fabio Lione. C’est incroyable! Soit il a beaucoup d’amis ou alors il a dû perdre un pari mais il est omniprésent. C’est peut être quelqu’un qui , comme une fille facile, (ce que je n’ose imaginer) ou Jack Lang, n’ose jamais dire non à une proposition.  Ou alors ça porte bonheur pour un groupe italien de l‘avoir en son sein, une sorte de passage obligé pour obtenir une légitimité, une bénédiction du parrain.. En parlant de parrain, c’est peut être une obligation, on est en Italie après tout, peut être qu’il les menace?? Allo t’es un groupe italien, t’as pas Fabio, non mais Allo quoi!! Dans tous les cas cette présence banalisée par de multiples participations récentes n’apporte pas une valeur ajoutée au titre. Il participe même au déclin de cet album par son son manque de relief.  Ce septième album de Kaledon me fait douter…,je le soupèse en comparaison aux réussites passées et je relativise en pensant au reste de la concurrence. Altor, the King’s Blacksmith est un album sympathique et satisfaisant mais qui s’enlise un tantinet. C’est dommage car Childhood explose les carpaccios de caméléons.

0 Comments 13 avril 2013
Whysy

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