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Ca y est, Angra sort de l’ombre ! Après quelques années d’absence au cours desquels les différents membres ont poursuivis de leur côté leur épanouissement musical (Solo pour Loureiro, Almah pour Falaschi, Hangar pour l’ex batteur), voici donc après un « Aurora Consurgens » décevant le nouvel opus de la légende brésilienne du Speed Metal, j’ai nommé « Aqua ». En premier lieu, laissez moi vous dire que je n’ai réellement commencé à apprécier Angra qu’à la sortie de Rebirth, soit après le départ d’Andre Matos (que je trouve par ailleurs excellent sur les 2 premiers albums de Shaaaaaaman ; ne me souvenant plus combien de A il y a, j’en mets plein au cas où). Petit ajustement de personnel, c’est Ricardo Confessori l’ancien frappeur qui revient derrière les fûts en remplacement d’Aquiles Priestes. A priori, on n’y voit que du feu en termes de jeu, les deux bonshommes sont aussi véloces et techniques l’un que l’autre. Du côté de la production, on retrouve la patte Angra immédiatement dès saturation du son de guitare. Cette résonance nerveuse de la rythmique vous branche directement sur le 380 Volt alors qu’attaque « Arising Thunder », le titre d’ouverture qui comme tout bon album d’Angra se veut rapide et léché tant sur les solos que sur les breaks.  Autant vous dévoiler tout de suite le degré de satisfaction de votre serviteur avant d’aller plus loin. J’avais faim. J’ai choisis ce que j’avais envie de manger, et ce fut bon. Mais sans surprise ! Et oui, c’est toujours le problème de la Pizza 4 fromages. On la reprend à chaque fois car on sait qu’elle est gouteuse et que l’on ne sera pas déçu…mais l’on ne trouve jamais un nouvel ingrédient dessus ! J’entends déjà les disciples du groupe brésilien affuter leurs lames pour venir me faire la peau pour avoir mis en concordance leur groupe préféré avec une pizza, mais rangez donc votre cran d’arrêt et patientez encore un peu.  Ne vous y trompez pas, ce disque est largement au dessus de la moyenne des galettes de Speed Metal dont nous abreuvent nos disquaires en général. Après tout, c’est normal. La bande à Loureiro exerce le métier depuis longtemps et n’a jamais véritablement faiblit à la tâche. Il est simplement dommageable que leur statut de superstar du genre ne les ait pas poussé au bout de leur 7ème album à prendre quelques risques, un peu comme Judas Priest avec leur dernier album Nostradamus (bon ok, je suis fan, et la comparaison est osée mais justifiable).  Comme toujours, le boulot abattu par nos musiciens est tout à fait conséquent. Le chant d’Edu Falaschi reste dans l’exact ton depuis son arrivée dans le groupe il y a presque 10 ans (ce qui ne nous rajeunit pas…). Si vous n’aimiez pas sa prestation vocale avant (y compris ses vibratos pas toujours bien maîtrisés), ses performances sur « Aqua » ne vous convaincront pas plus. Mais si comme moi, vous vous écoutez souvent avec plaisir « Rebirth », « Temple of shadows » ainsi que les 2 essais de son groupe Almah (mamma mia ce deuxième album !! une ogive nucléaire dans votre salon !!), alors vous prendrez votre pied. Rien à dire pour nos six-cordistes qui comme à l’accoutumée se répondent par solos endiablés et fusionnent de puissance dans des riffs acérés, soutenus par la basse de Felipe Andreoli. Il convient également de noter que ce dernier s’implique encore davantage dans la composition, notamment sur les morceaux les plus calmes, « Lease of life » en tête, un titre un peu facile mais sympa vitre ouverte en roulant sur le remblai avec un ciel sans nuage.  Au menu des baffes, vous trouverez entre autre dans votre menu maxi best of un « Awake from darkness » et son refrain imparable (mais typique) ainsi que son break à la rythmique énorme et entrainante (superbe travail sur les cymbales pour Ricardo) et enfin ce piano envoutant qui vous récupère avant un final grandiose doté d’un solo épique dont Kiko a le secret. Le morceau « The rage of waters » s’impose en véritable démonstration technique de basse et la fin très inspirée de « Hollow » fait coïncider pas mal de sonoritsé différentes. Il est dommage que le rythme et l’accroche des morceaux faiblissent considérablement sur les 3 derniers titres de l’album.  Nous avons donc là un bon disque, qui aurait pu être nettement supérieur si on y avait introduit un soupçon de risque. C’est tout le problème d’un groupe comme Angra qui navigue dans les hautes sphères de la composition. Difficile de trouver un Bordeaux unique dans une bonne sélection. Ce retour de comparaison avec un produit noble permettra peut être aux aiguiseurs de couteau d’oublier l’épisode de la Pizza 4 fromages.

0 Comments 13 octobre 2010
Whysy

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