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L’égyptomanie a encore frappé, mes amis ! Alors moi je peux vous le dire, arrêtez de vous fourvoyer, un polythéisme un de plus. Suivez comme moi des cours d’égyptologie tout cela visera à désacraliser un mythe qui semble encore et toujours investir l’univers métal. Ici on le convertit à une sauce prog comme on peut le lire sur la cover, si vous avez de bons yeux. En effet, il y a, à côté des hiéroglyphes, des formules mathématiques qui sont du chinois pour moi.

Pas besoin de vous mentir, on a bien à faire à un groupe de prog/power et non de power/prog. Quelle nuance ? Tout simplement je dirais qu’on applique des thèmes power à une musique prog. Allez ! Je sais que vous pensez déjà à un groupe américain qui doit sortir un album cette année. Perdu ce n’est pas Symphony X. Ils sont beaux, ils sont tout frais, ils sont américains, il s’agit de Thought Chamber.
« Hey, le poissonnier !! Tu crois que tu vas me le vendre comme ça ? Pas si frais que ça hein ! Le chanteur de Enchant, Ted Léonard et sa voix de castra italien, Michael Harris qui a sorti cette année un album solo chez Lion Music et qui joue aussi dans Surgeon. On peut aussi mentionner Bobby Williamson le batteur de Outworld ».

Diantre, je suis démasqué. Bon d’accord, ceci dit, l’intro met tout le monde d’accord. Elle vous explose à la figure, on sent qu’il y a de la maitrise instrumentale. Trois instrumentaux clairsèment l’album, histoire de faire fuir ceux qui trouvent le prog trop démonstratif et les égarer par les refrains très power.  La preuve en citation avec A Legend’s Avalon « To a timeless universe, legacies of hope bon inutile de vous en dire plus, les nuages seront aussi de la partie.
Le groupe se place définitivement entre un Symphony X, grâce à ses refrains  et à ses riffs (cf.Transmigration of Souls) et Dream Theater, grâce à ses solos délurés. A cela il faut rajouter une bonne dose d’originalité. Le groupe parvient à intégrer ces morceaux techniques à une harmonieuse mélodie, souvent très atmosphérique, provenant des claviers. Ambiances douces et voluptueuses, ici, côtoient une rigueur rythmique percutante et surprenante.
Le mélange s’annonce comme mélodieux et rythmiquement convaincant, permettant ainsi une musique repoussant en partie l’austérité d’un prog dans ses avatars les plus poussés tout en pouvant se targuer d’une créativité féconde.
Si le chanteur et le guitariste sont connus, il faut souligner l’efficacité d’un batteur et d’un bassiste qui participe au tout en proposant un jeu inspiré. La basse se fera clairement entendre et ne se laissera pas dominer par quelconque brouhaha naissant parfois de surdosages des guitares.
Si l’intro pouvait laisser augurer, par son caractère grandiloquent, monts et merveilles, sentiment relevé par les deux chansons aux refrains power lui succédant ; le reste tend à retomber. Le groupe a du mal à captiver son auditeur jusqu’au bout malgré la qualité des compositions.

Au final, le groupe mérite qu’on y jette une oreille. Pas complètement novateur mais se défendant d’être une pâle imitation, ce Angular Perceptions fera sans doute des heureux du côté des afficionados de Symphony X dont Thought Chamber se distingue par une ambition instrumentale plus progressive. Sursaut identitaire et accroche étant sans doute les seuls éléments que l’auditeur puisse attendre. Le groupe frôle donc de peu le 8.

Dreamer

0 Comments 22 mai 2007
Whysy

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