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Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, votre attention s’il vous plaît : cette chronique s’adresse à un public spécifique. Par conséquent, si vous êtes fans de true heavy, de speed ou de death mélo, vous risquez de perdre votre temps sauf si vous désirez découvrir l’univers étrange de cette musique barbare et allemande que l’on appelle communément : indus. Pour vous situer un peu, sachez qu’actuellement, le leader de ce mouvement est Rammstein, groupe dont tout le monde connaît au moins une chanson. C’est donc un metal typiquement deutsch, avec des riffs lourds et carrés, une voix rauque de méchant et une touche d’électro, que nous offre Eisbrecher. Jeune formation allemande, les wisigoths nous présente Antikörper, leur second album seulement, après un premier opus du même nom que le groupe et sorti en 2004.

  Bon je ne suis qu’une novice en matière d’indus et c’est en tant que tel que j’aborderai cette chronique (il faut dire que notre site chéri est loin d’être un expert en ce domaine…). Alors qu’est-ce que ça donne, Einsbrecher ? Et bien c’est plaisant, c’est puissant et c’est accrocheur ! Alors bien sûr, c’est pas follement original, mais je crois bien que l’influence Rammsteinienne est présente sur toute la scène indus et on peut donc difficilement reprocher à Eisbrecher ses nombreuses ressemblances avec le leader précité. Cependant, il faut tout de même reconnaître au jeune combo une volonté de se démarquer en dotant sa musique d’une touche de gothisme (Ohne Dich, Vergissmeinnicht) qui colle tout de même bien à leur univers un peu bourrin. « Comment ça bourrin ? On est sur un site qui ne parle que de mélodique, ce mot est banni !! » Et bah si, je dis bien bourrin ! Faut pas se leurrer, l’indus c’est jamais léger ou mélodieux ! Le clavier n’est pas là pour nous inonder de nappes de notes ultra aiguës comme dans Sonata Articaca mais au contraire, il se fait discret et instaure des atmosphères froides et oppressantes (Das Ende). Il apporte également une touche d’électro, histoire de sophistiquer la musique et d’alléger un peu le tout (Kinder der Nacht). Les guitares ne nous offrent pas de soli interminables et ultra-techniques mais elles sont ce sur quoi repose la musique, grâce à leurs accords lourds et structurés au possible et à leurs riffs complètement allemands, qui sont le ciment du metal du groupe (Phosphor). Les mélodies, portées par le clavier, demeurent à l’arrière-plan au profit des guitares et ne seront pas ce qu’on retiendra de l’album, contrairement aux riffs. Bon je vais quand même relativiser, il y a différents degrés de bourrinage au sein de l’album. Alors si vous êtes sensibles, adoptez la goth attitude avec Ohne Dich ; par contre, si votre devise est « Cherchez le côté bourrin, toujours plus loin ! » alors des morceaux tels que Phosphor ou Antikörper devraient vous ravir ! Vous voyez, même si on a un album homogène, il y en a tout de même pour tous les goûts !
  Au niveau du chant… ah oui j’ai oublié de vous prévenir dans l’intro ! Vous avez intérêt à aimer l’allemand, car comme le veut la tradition, tous les titres sont dans cette si jolie langue germanique ! Bah oui, qui dit indus, dit allemand dans 90% des cas ! Le chanteur a une voix on ne peut plus typique, ce qui contribue un peu plus au manque d’originalité du groupe. Bien sûr, il chante bien , sa voix rauque est puissante, mais on l’a déjà entendue un millier de fois !

  Pour terminer, si vous désirez vous introduire dans le joyeux monde de l’indus, alors je vous recommande vivement Antikörper car c’est un album, vraiment sympa, accrocheur et puissant ! Si vous êtes un connaisseur, alors vous déplorerez certainement le manque d’originalité du groupe… Mais moi j’ai bien aimé et si vous avez envie de découvrir d’autres horizons, et que vous en avez marre des milliers de sorties fades dans le heavy mélodique alors vous savez vers quel album vous tourner !
Bonne écoute !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 07 janvier 2007
Whysy

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