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Il est toujours délicat de faire la  chronique d'un groupe français car il ne faut surtout pas tomber dans la facilité et se dire que si c'est français c'est forcément naze ou à contrario vouloir à tout prix supporter la scène française et acclamer tel le nouveau messie le prochain groupe qui va débarquer avec sa galette dans sa besace.

J'avais déjà dans une chronique précédente parlé d'un groupe Black Rain que j'avais trouvé très courageux dans son désir de faire perdurer un style propre aux années 80 sans se soucier des modes mais tous les groupes français ne font pas dans la nostalgie et Tears in Vain est le parfait exemple du groupe qui fait preuve d'un professionnalisme certain allié à des compositions de qualité. On est donc loin ici du groupe franchouillard de base qui édite une démo enregistrée dans les toilettes avec un chant anglais horrible au possible.

Tears In Vain est donc un jeune groupe français  qui a enregistré une première démo trois titres à 500 exemplaires, fait la première partie de nombreux groupes (Seth, Killers ou bien encore Garwall) et qui nous revient avec une nouvelle démo six titres gavés de riffs gras et de vocaux d'outre-tombe.

Le groupe pratique donc un Death Metal matiné de Hardcore, ainsi le chant varie entre des grunts à la Cannibal Corpse et des  hurlements écorchés  propres aux groupes de Hardcore comme Killswitch engage par exemple. Les riffs de guitares ne sont pas sans évoquer un petit quelque chose de Slayer période Season in the Abyss comme sur l'introduction du second titre End Times ou bien dans les solis dissonants de Entirety Doubt et les changements incessants de rythmes sauront donner le tournis au plus blasé d'entre vous.

Les qualités qui font que Tears  In Vain est  un groupe à suivre sont donc la technique, les mélodies (si si…) et  une once de brutalité.
Les six morceaux sont un parfait résumé du savoir-faire de ce groupe et il est très difficile de trouver un morceau qui se dégage des autres tant l'homogénéité est quasi parfaite. Mais c'est l'instrumental All out Hope qui selon moi pourrait définir au mieux l'essence du groupe : à savoir un mélange subtil entre passages atmosphériques menaçants de lourdeur, accélération foudroyante, et riffs répétitifs heavy à souhait. Bref du pur bonheur à peine gâché par une production qui étouffe le son de la batterie.

N'hésitez surtout pas à vous rendre sur le site du groupe où vous pourrez écouter la démo dans la légalité la plus totale.
Mais c'est là le seul défaut de ce mini album  qui prouve une nouvelle fois que des groupes français peuvent être à la hauteur de leurs homologues étrangers.

0 Comments 08 janvier 2007
Whysy

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