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Ils sont de retour! L’une des grosses satisfaction française de l’année 2009 repointe le bout de son nez. Après un acclamé The Dark Crusade qui montrait qu’en France aussi on sait faire de l’excellent Heavy Metal à la Running Wild revoilà les fans de veste à patchs et cartouchières de Lonewolf. Il faut dire que le succès rencontré par le dernier album des Grenoblois était tout à fait justfié, un petit bijou dans le genre Heavy Epique comme on en fait plus. C’était bien composé, bien exécuté et il soufflait au dessus de l’album comme une odeur de Manowar du plus bel effet. C’est donc sans aucune surprise que le label Napalm Records décide de signer les Isérois pour la sortie de leur nouvel opus Army of the Damned. Album attendu au tournant s’il en est.

Rassurez vous en tout cas le résultat est encore une fois à la hauteur des attentes placées dans cette dernière offrande. L’ensemble respire l’épopée et l’aventure dans un feeling très teuton, pour faire simple on est en territoire connu et c’est tant mieux. Mais Lonewolf a eu la très bonne idée d’évoluer tout en gardant l’essence de leur musique pour éviter un The Dark Crusade II, un peu plus de mid tempo, un Iron Maiden qui vient pointer son nez dans les compositions et un feeling plus sombre assez inattendu mais qui fonctionne à merveille. Toujours est-il que ce sont les titres les plus rapides qui se taillent la plus grosse part du gâteau notamment la très bonne chanson éponyme qui ouvre le disque de la plus belle façon qui soit en rendant hommage aux fans les plus anciens du groupe.

Qu’il est bon de retrouver nos Grenoblois préférés là où on les avait laissé avec des gros riffs et la voix caverneuse de Jens Börner où l’ombre d’un certain Chris Boltendahl plane. Les titres épiques succèdent aux mid tempos maitrisés de façon parfaite et qui sont la preuve de la progression de la qualité des compositions de Lonewolf, les deux chansons plus lentes basées lyriquement parlant sur la Seconde Guerre Mondiale “Crawling to Hell” et “Army of the Damned” montrent que les Grenoblois maîtrisent maintenant toutes sortes de composition. L’ensemble y perd en puissance et un peu de son côté rentre dedans mais il y gagne en cohérence et dans la qualité qui se dégage de l’oeuvre.

Musicalement parlant un effort a été fait au niveau des guitares qui sont au centre des compositions du combo. Les riffs sont racés (“Soulreapers”, le pont de “Celtic Heart”) et divinement épique, les solis impecables sans être trop tape à l’oeil (“Hellbent for Metal”, “The Last Defenders”, le taping de “Tally Ho”), les amateurs des six cordes “couillues” y trouveront donc sans souci aucun leur bonheur et de quoi taper du pied sans discontinuer. L’autre point fort du combo reste bien entendu la voix de Jens Börner, dans la plus grande tradition teutonne elle donne du volume et de la violence à l’ensemble. Si le bougre n’est pas le plus grand technicien il a le mérite de chanter avec son coeur et de proposer une voix singulière qui ne laissera personne indifférent (le refrain de “Celtic Heart”). Qu’on soit clair, le timbre du frontman du combo appartenant à la catégorie “On aime ou on déteste”, j’ai joins la première catégorie lors de mon premier contact avec le combo. A vous de choisir votre camp.

Quelques choeurs bien placés relèvent certains refrains (“Lonewolf”, “The Last Defenders”) sans que leur utilisation en devienne systématique, n’entraînant donc pas par la meme occasion un sentiment de redondance lors de l’écoute. C’est d’ailleurs à mon sens une des qualités de Army of the Damned, qu’aucune chanson ne se ressemble. Les différents “Patterns” dans la création des compositions et la bonne alternance entre chanson rapide et mid-tempo permettent à l’auditeur de ne jamais lâcher l’écoute. Bien sûr toutes les chansons ne sont pas du même niveau, j’ai du mal par exemple avec “Hellbent For Metal” ou “Tally Ho” mais ce n’est pas tant que ces chansons sont moins inspirées, c’est juste qu’elles sont moins intéressantes que celles qui les entourent et qu’intraséquement elles ont du mal à tenir la comparaison. Toujours est-il que toutes les chansons connaissent leur moment de bravoure qui tient en haleine au moins le temps de quelques mesures, et ça ce n’est pas tous les groupes qui peuvent se targuer de faire rimer remplissage avec qualité.

Et en plus le groupe a mis les petits plats dans les grands sur la forme car si l’album a été enregistré à Grenoble, le mastering et la production impeccable sont signés Bart Gabriel (qui est basé en Pologne) et qui a tenté d’imprégner une ambiance proche de celle... de Dissection ou Watain (si si!). Quand j’avais parlé de feeling plus sombre l’emballage sonore y participe aussi. Rajoutez à ça la présence de Blaze Bailey sur la très bonne chanson “The One You Never See” et vous conviendrez que le groupe a essayé de mettre toutes les chances de son côté pour frapper un grand coup.

Oui oui et mille fois oui, Lonewolf a répondu présent au moment où le succès est le plus dur à aller chercher. La confirmation est tout aussi compliquée que de percer et faire connaître sa musique, les grenoblois ont en tout cas passé le cap avec brio. Army of the Damned n’est ni moins bien ni meilleur que son prédecesseur il est juste différent et constitue une excellente suite à leur discographie. Ce disque s’adresse donc bien evidemment aux fans de Heavy Teuton mais je conseille à tout le monde de jeter une oreille sur leur travail, ils le méritent, la France regorge de groupe de talents et Lonewolf est l’un d’entre eux. Si la route est encore longue avant la reconnaisance totale on peut dire que les plus teuton des français viennent encore une fois de marquer l’année de leur empreinte et prouver si besoin était que Rock N Rolf peut retourner se coucher. Ce sont eux les tauliers.

Balin

0 Comments 30 mars 2012
Whysy

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