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Un titre…
Un seul titre, un tube, le morceau qui s’imprime au chalumeau dans votre esprit!!! C’est-ce qu’on attend tous, LA chanson qui fera la différence et installera définitivement un groupe dans notre mémoire.

Combien d’albums légendaires qui parsèment votre discothèque, amis lecteurs, ont été acquis avant tout sous l’impulsion d’une chanson entêtante qui a trotté dans la zone érogène de votre cortex cérébral en laissant une empreinte aussi indélébile que le souvenir taquin du déhanché chaloupé de votre voisine en petite robe noire?? Un certain nombre je présume… et c’est cette expérience agréable qui m’est littéralement tombée dessus à l’écoute d’Ars Musica, le neuvième album de Dark Moor.

Ce titre qui illumine le disque et justifie à lui seul l’achat de l’album est la piste 8 :Living in the Nightmare. qui est un peu l’équivalent de Power and Glory pour At Vance sur l’album No Escape: un brûlot qui échauffe les sens en nous remémorant nos plus grandes découvertes métalliques.
Dès les premières notes de l’introduction sombre et frénétique, la qualité éclate avec maestria: endiablé et théâtral ce morceau rappelle inévitablement le fabuleux Reign Of Terror de Rhapsody of Fire (en nous épargnant pour le coup le gâchis des vociférations de gargouilles ménopausées). Living in a Nightmare a une présence, une âme, des intonations des lignes de chant au un riff introductif qui rendrait chauves les souris du mont Chauve, tous les passages frolent pour moi la perfection. Le tempo furieux s‘accompagne d‘ornements délicieux, des orchestrations trépidantes qui s’entremêlent à un soli archi réussi, simple, limpide comme sait si bien le faire Enrik Garcia. En un mot comme en cent on tient le tube qui rehausse la carrière des Ibères d‘un chef d‘œuvre supplémentaire, le joyau éblouissant d’une constellation déjà riche en réussites car la formation espagnole est comme la clio, elle a tout d’une grande. Et ce depuis un certain temps déjà!!

Souvenez vous les anciens, vieux loups de mer en noir et vert, heavylawphiles qui ont connu l’âge d’or (celui de mon arrivée :p) du site, en 2007, Dark Moor avait obtenu le titre envié et inestimable d’album de l’année avec un fabuleux Tarot qui résonne encore comme le point culminant de leur discographie, déjà très honorable. Ars Musica apparait une nouvelle confirmation d’un savoir faire, d’un talent et ce pour bien d’autres raisons que le titre déjà évoqué.

Tout d’abord la voix d’Alfred Roméro demeure un atout incontestable, son chant est superbe: moi je voudrai qu’il fasse mon répondeur. Le power symphonique peut apparaître parfois impersonnel et mécanique mais le chanteur de Dark Moor parvient à incarner suffisamment ses compositions pour les distinguer allégrement de la concurrence. L’intensité est par ailleurs relevée grâce à des mélodies latines comme le final entêtant de The road again ou First Lance of Spain. L’écriture des Espagnols est si raffinée qu’elle passe allégrement le cap de l’instrumental ( le flamboyant néo classique Spanish Suite) ou de la version acoustique (the road again en bonus)

Sous une apparente facilité, le groupe espagnol compose des orchestrations travaillées, propres mais qui conservent cette immédiateté qui les rend efficaces, naturelles et mémorisables. Pas d’ostentation superflue à la Nightwish, ça rappelle l’énorme travail de Celesty sur Vendetta mais avec la chaleur en plus.(First lance of Spain) Le groupe se permet même le luxe d’un bonus en version orchestrale instrumentale, exercice où certains des plus grands ont échoué (ah la version orchestrale de The Days of grays de Sonata Artica!!) Ici les emprunts néo-classiques rehaussent les riffs même quand la tendance décélère le tempo ce qui, étrangement, passe bien la plupart des cas, signes incontestables d’une maestria mais le plantage n’est pas loin sur la ballade.

Beaucoup plus positif le groupe réitère avec El Ultimo Rey l’expérience d’un titre dans la langue de Ricky Martin et ûne fois encore l’expérience est concluante. Quand on voit les réussits de Rhapsody, de Falconer en Suédois, Rammstein, Opera Magna et maintenant Dark Moor, on se prend à rêver de groupes plus audacieux qui se lanceraient avec originalité dans un album speed en français dans la langue d’Eve Angely, ça aurait quand même du cachet, de la classe, du pimpant nom d’un parpaing lancé en piqué sur Bernard Tapie.

Ars Musica, c’est un excellent album et un tube (chanson de l’année pour l’instant).Sans atteindre la profondeur conceptuelle de Tarot et présentant une chtite faiblesse en milieu de parcours, cet album a su toucher mon vibrato et ne quitte plus mes oreilles. Un pur régal.

0 Comments 24 mai 2013
Whysy

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