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Les super-groupes ça pousse assez souvent. Après tout, quoi de mieux pour sa bâtir une crédibilité rapidement de rassembler des musiciens au CV déjà bien établi ? C'est ainsi que Roland Grapow (Masterplan, ex-Helloween), Thomen Stauch (Svage Circus, ex-Blind Guardian), Urban breed (ex-Tad Morose), Mario Lochert (ex-Visions Of Atlantis), Dominik Sebastian (Edenbridge) et Jan Vacik (ex-Dreamscape) ont uni leurs forces et ont créé Serious Black. Et forcément, avec une telle équipe ce premier album fait parler de lui, la promo est un peu plus simple.

Mais au final, ya quoi dans la boîte ? Et bien sans grande surprise du power/speed metal. Comme c'était à prévoir, la question que l'on se pose désormais est si le résultat est à la hauteur de ce que l'on peut légitimement attendre.

Nous serions tenté de répondre oui. Avec "As Daylight Breaks", Serious Black pose les bases d'une musique assez inspirée, rapide, plutôt variée et qui fait bien souvent mouche. L'expérience parlant, Serious Black se veut sérieux, appliqué et évite de trop en faire pour se concentrer sur une composition raffinée. Le couple Temple of the Sun/Akhenaton joue avec réussite sur des sonorités égyptiennes pour habiller un morceau power comme on aimerait en entendre d'avantage de nos jours. Riff bien heavy, refrain porté par chœurs et orchestrations, ambiance mystique, chant épique, c'est tout ce qu'on aime !

Et comme Serious Black aime varier les plaisirs, on retrouve des morceaux plus lumineux au refrain imparable comme Trail of Murder ou Setting Fire to the Earth, tous soutenus par une batterie métronome et un océan de mélodies, porté par la voix incroyable d'Urban Breed. S'il commence à se dégarnir mais conserve sa longue chevelure, son organe vocal a encore beaucoup de choses à montrer.

Un des aspects que l'on appréciera aussi sur cet album et la relative diversité opérée au niveau des ambiances. On retrouve ici des morceaux légers au riffing presque rock dans l'esprit mais aussi des boulets de canon heavy, d'autres allant à toute allure et même un hit "stratovariusien" avec High & Low. Aucun rapport avec le titre, le rapprochement est plus du côté du clavier qui se pose en mélodie principale. Et si le refrain rappelle malheureusement beaucoup trop le "Ministry of Saints" d'Edguy, la ressemblance finira par s'estomper au bout de plusieurs écoutes et vous pourrez apprécier le morceau pour ce qu'il est, à savoir un "how to power metal" de 3 minutes et 39 secondes.

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En définitive, Si il ne faudra pas compter sur une révolution stylistique, "As Daylight Breaks" est hautement recommandable car c'est tout simplement un album de qualité qui ressasse certes pas mal de vielles recettes mais le fait avec beaucoup talent et arrive à dégager une réelle cohérence de groupe.

Ceux qui ont eu la chance de les voir sur scène aux côté d'Hammerfall et Orden Ogan auront constaté que Grapow et Stauch étaient respectivement remplacés pour des raisons de santé par Bob Katsionis (Firewind) et Ramy Ali (Freedom Call). Si pour ce dernier l'interim est censé être temporaire, Rolan Grapow a fini par se retirer complètement du groupe au profit de Katsionis pour cause d'emploi du temps trop chargé. Raison de plus pour s'intéresser à cet album qui est donc le premier et dernier du line-up d'origine.

L'album dans une coquille de noix : Les jeunes ont toute la vie devant eux, laissez les vieux faire du power metal !

0 Comments 22 novembre 2014
Whysy

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