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Les plus férus d’entre vous se souviendront sans doute du combo Finlandais « Olympos Mons », des mélodies catchy, un sens aiguisé de la composition, et surtout un chanteur hors du commun (selon votre serviteur). Une ascension précipitée vers les cirques abyssaux lunaires après avoir touché les sommets martiens ! La faute au split brutal du groupe après pourtant deux albums prometteurs invoquant les fameuses divergences musicales que l’on connaît tous.  Huit ans plus tard, le groupe se reforme… ah pardon on me souffle dans l’oreillette que c’est un nouveau groupe qui apparaît sur le devant de la scène comportant deux membres de Olympos Mons (le chanteur Ian Highhill et le bassiste Krister Lundell). Le bien nommé Astralion arrive dans les bacs avec son 1er album éponyme. L’idée est simple, proposer du Power Metal, le vrai, le seul, l’unique, voici d’ailleurs comment le groupe communique autour de la sortie de ce premier disque :  “Forget the dragon, forget the sword, here’s true power from the chord!” Autant vous le dire tout de suite, ce nouveau groupe à tous des allures d’un spin off tant les mélodies, l’usage des claviers, le chant de Ian Highhill font penser à ce qu’aurait pu être le troisième album de Olympos Mons. Ceci dit, on trouve un peu de fraîcheur et effectivement un propos plus direct au détour de quelques pistes. On citera notamment le single « At The Edge Of The World » et son entêtante mélodie ancrée dans les années 80, le Hard FM étant à son apogée. « We all made Metal », et deux trois autres titres développent une facette plus Hard Rock, des morceaux incisifs et directs qui rentrent directement dans vos esgourdes pour n’en ressortir que bien plus tard. Mais le fond de commerce reste le même, du Power inspiré, des titres speed dans la veine des cadors finlandais de la bonne vieille époque. Bref, le cocktail parait peut être plus hétérogène qu’il y a dix ans avec Olympos Mons, mais il demeure digeste et pousse l’auditeur à réécouter encore et encore des titres qui au final ont déjà tout de classiques semblant taillés pour la scène.  J’avoue, Olympos Mons m’avait séduit à l’époque car le groupe proposait à la fin de chaque album, une œuvre magistrale, une pièce épique, longue d’une dizaine de minute, et je crois bien que c’est la première chose que j’ai regardé en recevant cet album… la longueur de la dernière chanson… Et je dois dire qu’on ne change jamais une bonne recette… L’album n’est qu’un apéritif pour vous préparer au dernier morceau de bravoure « Last Man On Deck ». Ce titre résume à lui tout seul le potentiel du groupe et laisse augurer du meilleur pour l’avenir. Longue de 14 minutes, cette pièce sensationnelle se découpe en 3 actes et relate les aventures d’un capitaine de navire affrontant les éléments et le légendaire Kraken. Chargé en émotion et se plaçant de deux points de vues différents, le titre alterne entre instants atmosphériques et mélancoliques et brutalité malsaine.  Au final, on a entre nos mains un disque plaisant, peut être trop ancré par moments dans les codes rigides du style musical évoqué. Ne soyez pas effrayé par la pochette hideuse, et tentez l’aventure si vous êtes un fan des disques d’Olympos Mons. Pour les autres, je conseille d’attendre le prochain opus qui je l’imagine sera plus personnel, une fois le nom du groupe et la fanbase installé dans nos petites caboches.

0 Comments 24 février 2014
Whysy

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