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Attaaaaaaaaaaaack !!!!!!!!!!!!!!!  Rassurez vous amis lecteurs, je n’envoie pas charger l’hypothétique mascotte rottweiler de la Heavylaw team chatouiller le fessier des récalcitrants au heavy métal néo classique… Je n’ai pas décidé non plus de m’engager dans une secte millénariste qui lancerait des attentats à coup d’apéricubes faisandés pour imposer Far Beyond The Sun comme générique du journal de 20H, mais je déguste simplement le nom résolument offensif du quatorzième album studio d’Yngwie Johan Malmsteen. Trois ans après l’excellent Alchemy mais un an après un War to end all Wars sacrifié sur l’autel de la précipitation , cet album au visuel oculaire si délicat et incertain marque le début d’une tendance qui n’est pas pour me déplaire chez le Suédois : l’album boulimique hypertrophié de 15 titres. Et oui, il a faim le maestro et il est prêt à bondir sur tout ce qui bouge tant la calamiteuse tournée de War to End all wars s’est achevée dans une ambiance délétère où Yngwie et sa femme manageuse se sont vus lâchés par Mark Boals et Mats Olausson en pleine tournée au Brésil !!! Oui Même le vétéran et fidèle claviériste Mats Olausson présent sur tous les diques d’Yngwie depuis Eclipse en 1990 s’est sauvé, emmené par le séditieux Mark Boals. Et que pensez vous qu’Yngwie fît ?? Il continua sa tournée par respect pour ses fans, sa musique et bon,peut être aussi, par ses engagements contractuels et financiers :p. Il fit une tournée de plusieurs dates en Amérique du Sud en prenant le micro et déchaînant les titres instrumentaux !! La Classe, la grande, pas la classe affaire, mais le Hors Classe !!  Affamé et revanchard, mordant et l’écume aux lèvres, le grand Yngwie décide de changer tout son line up et d’envoyer un album déchaîné en s’appuyant sur ses points forts traditionnels (instrumentaux, hymnes néo classiques à influences FM, titre blues)mais en survitaminant son approche par des injections enflammées de hargne créative. Dans cette mine vaste, les figures imposées sont là, telle une revanche sur le sort face aux incertitudes tempétueuses Yngwie plie, courbe mais ne rompt pas. D’un seul jet, avec la puissance de l’unité il assène des déclarations de principes néo classuques qui sont autant de références épico-viking : Stronghold, le merveilleux Ship Of Folls et Valhalla et là je m’insurge, ce titre devrait figurer dans les classiques indémodables du virtuose(qu’on pourrait croire directement sorti d’Alchemy !!! un refrain d’anthologie, des paroles ciselées, bref un titre des plus efficaces dont la parodie a été mon répondeur pendant 4mois. (Si ce n’est pas un gage de qualité ça !!) Attack!!, Iron Clad ou Rise Up déploient aussi des envolées du maestro aussi lyriques qu’intenses.. Il faut dire que c’est le magnifique Doogie White qui s’est joint à l’aventure et son chant orthodoxe et limpide est littéralement parfait pour ce genre de titres, c’est le deuxième meilleur frontman du Suédois toute période confondue. Patisseries sucrées et tornades orgasmiques sont au programme dans une grandiloquence toujours échevelée et poussée à son maximum.  L’intensité paroxystique de l’inspiration est en effet atteinte avec les deux instrumentaux Baroque and Roll (qui a laissé son nom, breveté s’il vous plait, à son studio et le mélancolique et poignant Majestic Blue. Ces visions instrumentales sont brillantes et ébouriffantes, Baroque nd Roll s'enflamme en une tornade nébulaire qui inonde l’âme de l’esthète chevronné d’une euphorie contagieuse. Yngwie est touché par la grâce et il signe avec Majestic Blue des moments rares (même pour lui). Bon, vous connaissez le bougre il en fait toujours trop, mais là les déclinaisons émotionnelles de ces deux épopées sont comme deux jumeaux contradictoires, Baroque And Roll et Majestic blue c’est la joie et la mélancolie, frénésie et profondeur, tourbillon et infini….. ces deux pièces sont pour votre modeste chroniqueur malmsteenomaniaque à placer juste derrière Far Beyond The Sun, symphonie solaire historique et l’ésotérique Mahyem and Wizzard (si on excepte le concerto bien sûr). Air , le dernier instrumental du disque, est sympathique, pompier et conclusif mais est finalement bien en retrait de ces deux pépites.  Attack!!est le disque presque parfait d’Yngwie: un très bon album qui dans toutes les catégories flirtent avec le meilleur du Suédois mais qui atteint l’excellence sur les deux instrumentaux. . Attack !! reprend une courbe ascendante entamée depuis Alchemy et qui se subjuguera sur Unleash the Fury.

0 Comments 15 mars 2010
Whysy

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