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Environ un an seulement après la sortie de l’excellent Primo Victoria, nos petits suédois de Sabaton remettent le couvert. Très impressionné par la furie épique, la puissance des riffs, la qualité des mélodies et l’extraordinaire voix du chanteur sur l’opus précédent, c’est donc avec une certaine impatience que je jetais une première oreille sur Attero Dominatus.


Et dès les premières notes, c'est-à-dire les chœurs qui ouvrent le titre éponyme, nous sommes rassurés : ces voix puissantes, rauques, mélodiques et bien viriles, ces mélodies ultra accrocheuses, ces solos, cette dimension guerrière si bien retranscrite, et surtout ces riffs ! Ces riffs qui recèlent en eux tout l’esprit des ténors du Metal des années 80 ! Ces guitares ! Elles portent en elles la puissance, la personnalité, la technique et la vélocité nécessaires à notre voyage métallique vers des terres de guerres, où s’affrontent des hommes, des vrais, ceux dont l’honneur et le courage sont les valeurs dominantes !

Le revers de la médaille est que le style musical pratiqué n’a pas évolué d’un iota en une année. Néanmoins, la qualité est toujours présente sur chaque titre, et quelques très légères évolutions sont à souligner. Comme la présence, en troisième position, d’un très long titre, plus lent, débutant sur une superbe introduction aux réminiscences Manowariennes, où la basse trouve enfin sa place (car trop souvent inaudible). « Rise of evil », qui possède une structure et un tempo qui tranchent avec le reste du répertoire du groupe, et est vraiment bienvenue. Riffs prolongés et résonnants, nappes de claviers discrètes mais omniprésentes, conclusion en forme de marche militaire… Non, vraiment, ce titre, pièce épique, morceau de bravoure de l’album est très réussi, ponctué de variations plus calmes ou au contraire plus puissantes… Un régal, et l’on ne peut qu’encourager ce groupe à retenter cet exercice de style dans l’avenir.

Autre nouveauté d’importance : sachez chers amis que le fameux Joakim Broden n’avait pas encore dévoilé toute l’étendue de son talent vocal ! Sur cet album, il se montre capable de plus de douceur (les couplets de « We burn » où la mélodie est justement plus « mélodieuse » et le timbre moins rauque) et surtout, d’affronter les aiguës avec justesse à la manière des chanteurs de speed mélodiques (cf. l’ouverture de « Metal Crue ») ! Bref, son chant est plus varié sur cet album, mais dessert toujours aussi bien les compositions. Enfin, le groupe, s’il n’est toujours pas prêt à nous pondre une ballade, sait nous émouvoir. L’introduction d’ « Angels calling », plutôt tendre, casse le rythme de l’album, et c’est également un plus.

Venons-en à présent aux choses qui ne changent pas, les raisons de notre amour pour Sabaton justement ! Et bien on retrouve toujours ses mélodies très inspirées (coup de cœur pour le refrain de « Light in the dark », superbe) des rythmiques lourdes et superbement épiques, parfois légèrement soutenues de claviers atmosphériques (« Rise of evil »), tandis que quelques morceaux plus « directement » heavy ou speeds nous ramènent très (trop ?) directement à l’album précédent (« Nuclear attack », version améliorée de « Reign of terror », « In the name of God »).

Mais cet album contient aussi ces fantastiques hymnes à chanter en chœur, ces irrésistibles brûlots de heavy qui font que la musique du groupe m’atteint toujours droit au cœur sans passer par le cerveau ! Ainsi, « Attero Dominatus » et son refrain monumental, véritable pépite, vient se poser aux côtés de « Primo Victoria » et « Wolfpack » parmi les meilleurs morceaux du groupe. « Light in the black » et son introduction au piano est également très bonne.
Et je nourris également un faible pour le dernier titre, «Metal Crue », qui nous ramène directement au « Metal machine » de Primo Victoria. Hymne du Metal aux paroles vides de sens, et pour cause !! Si les textes de « Metal machine » constituaient un concentré de noms de chansons ayant marqué le monde du heavy, « Metal Crue », avec son lead mélodique à souhait, contient en son sein les noms de dizaines de groupes ayant influencé le combo. Ce type d’hommage, lorsqu’il est à la fois amusant et très bien réalisé comme c’est le cas ici, est une excellente initiative à mon goût ! Voilà qui devrait faire un énorme carton en live !


Au final donc, ne vous attendez pas à de grosses surprises. Chaque morceau pourrait figurer sur l’album précédent qu’il ne détonnerait absolument pas !! Mais la production est toujours parfaite, la qualité toujours bien présente, et c’est ce qui compte ! Alors bien sûr, on peut ressentir une légère impression de déjà entendu… Mais cet album sort peu de temps après son prédécesseur, et je pense que ceux qui, comme moi, se sont régalés de l’opus précédent devraient bien trouver leur compte avec celui-ci !

En bref, comme je me tue à le répéter, si Sabaton est si bon, c’est qu’il possède en lui l’essence même du heavy ! Au fil des écoutes, cet album s’est avéré donc différent mais tout aussi bon que son prédécesseur, avec lequel je n’ai pu me départager… Encore un excellent moment de heavy !! On attend maintenant avec impatience de revoir le groupe sur scène… ce qui ne saurait tarder !


Gounouman

0 Comments 16 août 2006
Whysy

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