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Trois groupes étaient au programme de cette affiche intitulée « French Female Fronted Attraction »,  qui comme son nom l’indique mettait les Chanteuses à l’honneur.
A l’initiative d’Attraction Theory,  cette soirée nous offre la possibilité de découvrir deux autres petits groupes à l’occasion de courts sets.

C’est donc après avoir annulé la date du 13 décembre à cause des grèves que l’on se retrouve au Petit Bain ce vendredi 10 Janvier 2020
Un mois plus tard rien n’a changé, c’est toujours compliqué de se déplacer en ile de france, et l’affluence à bord de la péniche s’en ressent inévitablement.

Le show commence  avec un peu de retard histoire de laisser aux éventuels retardataires le temps d’arriver, et ce sont les Franciliens d’ABHCAN qui ouvrent la marche.


Le groupe n’ayant pas encore d’album à son actif, présente des titres issus de diverses démos et EP aux  influences musicales multiples, proposant  un Heavy classique aux mélodies pulsées  par des touches thrash.  L’ensemble sonne un peu amateur parfois mais reste très honnête, et bien mis en valeur par la Fraicheur de la chanteuse Lina. Celle-ci montrant une énergie à toute épreuve allant même jusqu’à tenter un circle-pit au milieu d’une fosse vide (entrainant quand même avec elle 2 motivés). Cette dynamique ne sera canalisée que le temps d’un court interlude -Guitare clean/voix lyrique- sur le doux titre «mother».

La fosse est  à peine un peu plus remplie pour ELFIKA qui semble tout de même avoir amené quelques fans à bord.
Ce groupe franco-belge étiqueté métal symphonique est ici pour  présenter son tout premier album secretum secretorum  qui parait le 17 janvier,.

Le show commence plutôt mal, alors que le premier titre est déjà lancé,  le guitariste monte sur scène et commence à jouer mais n’a pas de son… Il faudra l’intervention efficace de didier Chesneau pour lui trouver une solution rapide lui permettant enfin de se faire entendre.
Pas déstabilisé pour autant,  le guitariste donc, reprend le titre en cours, ne perdant pas un instant pour nous montrer l’étendue de son talent. Aussi décontracté que technique,  il nous en mettra plein la vue tout le long du set tel un guitar-hero  entre  sweeping et grosses rythmiques accrocheuses, bien entouré par son Bassiste très concentré.

Plus en douceur et en retenue, la chanteuse reste au centre de toutes les attentions.
Nous découvrons la très belle voix claire de Laure, autant à l’aise sur les parties métal que lyriques, (même si manquant peut-être un peu de coffre parfois), de son apparente timidité se dégage alors un caractère déterminé et une  belle énergie qui s’insèrent parfaitement dans l’ensemble.


Magnifiées par l’omniprésence d’un clavier toujours parfaitement dosé,  les compos sont toutes très efficaces et accrocheuses, on ne s’ennuie à aucun moment et il ne ressort franchement que du positif de cette prestation de  40 minutes.

Après un solo batterie / guitare, vient l’heure  du dernier titre qui sera stoppé à plusieurs reprises à cause de pannes de son au niveau de la batterie… le pauvre batteur pas récompensé de sa prestation technique remarquable tout le long du set n’en perd pas pour autant son sourire.
A force d’insister et après l’avoir recommencé trois fois , nous auront finalement droit à un excellent dernier morceau.

Même si ce soir ils n’auront pas été épargnés par les défaillances techniques, il en ressort une très bonne prestation ainsi qu’une belle découverte.  Elfika a vraiment tout pour plaire aux amateurs de power-sympho-mélodique et malgré une concurrence rude dans ce genre musical on est en droit d’espérer  de bonnes choses pour l’avenir de ce groupe.

Après la sortie en 2017 de l’EP Principia, ATTRACTION THEORY s’apprête à nous livrer en mars prochain son premier album Failure is not an option. Ce concert était donc l’occasion d’en découvrir quelques extraits en avant première.
Le patron de la soirée Didier Chesneau, qui  jusque là veillait depuis les coulisses à ce que tout se passe bien pour les deux groupes d’ouverture, monte sur scène  précédé par  John Helfy  à la Batterie et Christophe Babin à la basse, au son de l’intro de The eye.

Aucun problème technique de leur côté, le son est parfaitement calibré, et la pétillante Constance Amelane fait à son tour une entrée quelque peu théâtrale façon rock-star  en commençant ses parties vocales depuis les backstages  avant de se montrer au public Ray-ban devant les yeux.

Les titres The eye,  Attraction Theory et Silent Signs issus de l’EP s’enchainent parfaitement devant une fosse qui, déjà pas très fournie, se retrouve encore plus clairsemée après le passage d’Elfika.
Soit, cela n’empêche pas à la chanteuse et à ses musiciens de dérouler et de prendre plaisir, à l’image de John Helfy (remplaçant john Macaluso) derrière les fûts alternant entre sourires et grimaces, ainsi que du côté droit la force tranquille de Christophe Babin qui fait vibrer les basses avec charisme, fort de ses années d’expérience au sein de groupes comme Headline ou Pat’o may.
De l’expérience encore avec Didier Chesneau, pas forcément le plus démonstratifs mais toujours très pro et technique, prouvant entre puissance et précision qu’il fait certainement partie de nos meilleurs ambassadeurs du genre Metal-Prog.

Viennent quelques morceaux inédits, dont un très bon Earthling que Constance présente comme le tout premier morceau issu de sa collaboration avec Didier, et qui traite de la cause animale, sujet lui tenant particulièrement à cœur.
Les titres suivants seront tout aussi solides et accrocheurs annonçant un futur album très prometteur, dans un genre metal-prog  accessible et sans doutes moins "pop" que l’EP.



Alors que sur scène ça ne ralentit pas et qu’on arrive bien vite au terme de ces 40 petites minutes de show, le maigre public toujours bien sage peine à participer malgré la qualité des compositions et les relances répétées de Constance qui ne baisse pas en intensité et énergie.

Pour ceux qui suivent le duo Chesneau/Babin depuis les belles années NTS, une ou deux reprises d’Headline auraient été une belle surprise, surtout avec l’amplitude vocale de Constance qui aurait pu faire exploser les anciens titres, mais le but de la soirée était tout autre, et le set se termine par la brillante reprise du titre de mike Oldfield To France remarquablement interprété à la sauce Attraction Theory !

Setlist Attraction Theory : The eye – Attraction Theory – Silent Signs –Earthling – Alter Ego – Brand new day – E.Motions – To France

Constance reste finalement sur scène en mode impro, rejointe par les deux précédentes chanteuses. Toutes les trois accompagnées par Rémi le clavier d’Elfika, nous reprennent alors en version voix/piano le tube My immortal d’Evanescence malheureusement pas toujours très juste, ni très raccord, ainsi qu’une jolie version d’Ever Dream de Nightwish pour terminer.

La soirée commençant à prendre des tournures de gouter d’anniversaire avec lâcher de ballons de baudruche et podium de chant improvisé, le véritable final où les musiciens d’Attraction Theory devaient vraisemblablement rejouer un dernier titre avec les filles n’aura finalement pas lieu faute de temps et de contraintes horaires.

La soirée s’arrête donc brutalement, nous laissant juste le temps de saluer une dernière fois les acteurs, en espérant les retrouver bientôt pour une prochaine tournée promo!
Pour l’heure pour Attraction Theory, direction  Los Angeles au Whisky à gogo en première partie de Gus G. (rien que ca !)


Soundchaser@Heavylaw
©Photos: Alex@Heavylaw
Remerciements: Didier Chesneau

0 Comments 23 janvier 2020
Soundchaser

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