Vous recherchez quelque chose ?

Il aura fallu quatre ans aux Messins de Deafening Silence pour donner une suite à leur premier effort Edge of Life (dont la chronique est disponible sur ce site, ici). Mais cette longue période aura été bénéfique pour le groupe, ce dernier ayant visiblement gagné en maturité et en cohésion, et ceci malgré les changements intervenus au sein du combo.

En effet, exit le chanteur (Julien Milbach) et le batteur (Romain Silvano, qui officie tout de même sur l’album), ils se voient respectivement remplacés par Nicolas Griette et Eric Totti.
A l’évidence, ce changement derrière le micro est un élément important dans la progression du groupe. Son nouveau hurleur possède, en effet, un spectre vocal plus étendu que son prédécesseur et assure donc plus facilement les aigus et les graves. Son timbre se fait également plus éraillé et "brut de décoffrage", ce qui ajoute un côté plus agressif à l’ensemble. Un recrutement judicieux donc, même si les performances vocales restent encore perfectibles sur certains passages.

Mais le remaniement du personnel n’est pas le seul changement intervenu dans la vie du groupe ; musicalement aussi l’évolution est perceptible. Auteur sur leur première offrande d’un Heavy/Speed mélodique fortement influencé par Hammerfall, Helloween ou Edguy, Deafening Silence nous revient en force avec des références plus traditionnelles, ancrées notamment dans les années 80 (et la NWOBHM). Ainsi, les nombreux soli et duels de guitares évoquent immédiatement Iron Maiden (The straight line, Nothing remains, ou encore le superbe titre épique The seal of the damned), alors que la puissance de certains morceaux n’est pas sans rappeler Judas Priest ou Accept (Groundbreaker, Metallic meltdown, When will the black day end).

Cela dit, que les amateurs des débuts se rassurent, nos frenchies n’ont pas oublié leurs influences premières, et le spectre d’Helloween reste toujours très présent. Pour preuve, le morceau Backlash dont la rythmique rappelle étrangement le Save Us des allemands. Par ailleurs, le groupe conserve son côté mélodique avec des refrains terriblement accrocheurs qui, à coup sûr, vous feront headbanguer comme des fous (Too Young to Die -une tuerie- ou Promised Land).

Malheureusement, tout n’est pas encore parfait. Et comme pour de nombreux groupes français, on regrettera quelques petits défauts, à savoir un accent un peu trop franchouillard, des textes en anglais un peu faciles, et comme souvent une production qui n’est pas en mesure de concurrencer leurs voisins européens.

Cependant, Deafening Silence est définitivement sur la bonne voie (pour preuve les titres Too Young to Die ou The seal of the damned, l’un des meilleurs titres de cet album à mon avis) ; s’il parvient à mieux coordonner ces influences diverses et qu’un label digne de ce nom lui en donne les moyens (financiers), le groupe aura clairement une carte à jouer sur le plan national et européen.


Line up sur le CD:
Nicolas Griette (Chant)
Guillaume Corsale (Guitare)
Michael Magagna (Guitare)
Phil Wax (Basse)
Romain Silvano (Batterie)

0 Comments 22 avril 2007
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus