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Beaucoup de choses peuvent se passer en l’espace d’une année. Glyder sera désormais une preuve supplémentaire de cette affirmation. En effet, depuis l’excellent Yesterday, Today and Tomorrow les événements se sont enchainés à grande vitesse pour le deltaplane irlandais. Le plus marquant parmi ceux-ci étant sans doute le départ du chanteur/bassiste Tony Cullen ainsi que celui du batteur Davy Ryan pour des raisons financières et musicales. Toute cette agitation a même bien failli mettre un terme à l’aventure Glyder, mais en janvier de cette année Jackie Robinson, Graham McClatchie et Des McEvoy sont arrivés à la rescousse du groupe pour lui permettre de produire son quatrième opus. Bref, Backroads to Byzantium possède une histoire tout à fait particulière et arrive dans un moment charnière du groupe, qui avait séduit un grand nombre d’auditeurs avec sa précédente réalisation.

Changement de line-up, de label et grosse pression donc pour le quintet, qui tente néanmoins de légitimer cet album, notamment par sa pochette sur laquelle les fans reconnaitront le même personnage que sur Yesterday, Today and Tomorrow. Un grand nombre de questions sont en outre présentes dans les esprits… Et difficile d’ignorer celles-ci, notamment l’absence de la voix de Tony Cullen, qui rendait le son de Glyder si doux et particulier.

Mais bonne nouvelle, dès les premières notes de Chronicled Deceit on retrouve ces guitares et ce son de batterie directement inspirés de Thin Lizzy, influence principale des Dublinois qui constitue la base du succès du groupe. La voix de Robinson arrive ensuite avec ici un tournant marquant. Alors que Tony Cullen conférait avec sa voix douce un aspect presque pop à certaines réalisations, le nouveau chanteur montre un timbre plus « viril », se rapprochant en fait par moments celui de Phil Lynott. C’est surtout à ce niveau que les fans de la première heure risquent de rencontrer des problèmes. Ainsi, à la première écoute on semble un peu désorienté par ce changement et des déceptions se feront certainement ressentir.

Mais entant que chroniqueur assidu j’ai bien sûr –après m’être légèrement remis du choc- relancé Backroads To Byzantium. Et au final, une fois les changements majeurs au niveau sonore (instrumentaux également) assimilés, celui-ci s’avère en fait assez riche. Certaines compos comme la catchy Fade To Dust, la ballade Down & Out ou la bluesy She Knows font mouche. On se croirait presque de retour dans les heures dorées du Hard Rock. Et tout doucement la transition s’opère, se digère… S’oublie…

Musicalement l’ensemble est assez varié, et peu de compositions semblent sortir du même moule. Heureusement d’ailleurs, étant donné la durée relativement courte de l’opus : 40 petites minutes composent ce dernier. Et c’est dommage ! Car une fois l’album apprivoisé, je suis personnellement resté quelque peu sur ma faim. Mais bon ! On ne va pas faire la fine bouche, en sachant les troubles qui ont du régner, on peut comprendre la difficulté que les musiciens ont éprouvé pour mettre un album à terme tout en apprenant à se connaître.

Alors au final que penser de cet opus? Une mauvaise suite par rapport à la confirmation qu’était  Yesterday Today and Tomorrow ? Une transition réussie pour un album charnière ? Le dernier souffle d’un groupe sur le déclin? Chacun devra ici se faire son opinion. Quoi qu’il en soit il recèle à mon sens une certaine qualité, qui nécessite pour être décelée d’avoir fait le deuil du line-up précédent de Glyder, épreuve que certains ne franchiront pas. Ma note vous indiquera de quel coté j’ai penché !

Rom'

0 Comments 08 septembre 2011
Whysy

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