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Il y a certains groupes qui sortent un album avec la régularité d'un coucou suisse et qui, à chaque fois, nous bottent le cul de la façon la plus méchante possible. Saxon en est un, c'est sûr, comme il l'a été prouvé dans la chro de l'ami Dreamer mais je ne vais pas vous parler de Saxon ici, mais de Grave Digger qui nous revient à peu près deux ans après un Liberty Or Death, efficace mais un poil en dessous, avec un Ballads Of A Hangman non moins efficace mais passons tout de suite au corps de cette chronique.

Le tout commence par une piste à la guitare sèche, le genre de petite piste qui ne fait que 54 secondes qui où tout l’intérêt est d’introduire ce cd et de nous plonger dans l’atmosphère un peu médiévale, petit bonus, la piste acoustique est reprise au début de la piste suivante, piste éponyme de cd et après paf, ça commence, on en prend plein la gueule dès le début. Les guitares et les rythmiques sont, il faut le dire, diablement efficaces et on se surprend à headbanguer comme un gros dingue sur cette galette. Les solos de ces « ballades du pendu » (aucun rapport avec François Villon et son poème du même nom) sont tout simplement énormes (si ce n’est pas énormissimes). La prod’ est, comme à son habitude très péchue, aucun instrument n’est mis en avant plus qu’un autre et, aussi, très très fine, on peut entendre des choses très subtiles (enfin, c’est pas non plus du prog' hein ?) mais voilà, la prod’ est bonne, comme un peu tous les Grave Digger, donc pas trop de surprise à ce niveau-là en fait.

Concernant le chanteur, aucune surprise non plus. Chris reste égal à lui-même avec sa voix qu’on reconnaîtrait entre milles, une voix efficace et bien heavy comme on l'aime. D’autre part, les paroles de cette galette, ainsi que le concept autour sont assez intéressants pour être soulevés, en effet, ici, Grave Digger axe ce cd autour des sortes de confidences faites à un bourreau (enfin, c’est du thème Grave Digger, aucune surprise non plus). Quand je parlais de la prod’ de cet album un peu plus tôt, on peut aussi remarquer pas mal de détails au niveau du travail de la voix de ce cher Chris, comme par exemple des effets d’échos qui sont créés (comme pour Sorrow Of The Dead par exemple).
Petite nouveauté qu’on a (trop) rarement vue dans Grave Digger est ce duo avec Veronica Freeman (chanteuse de Benedictum).  La première fois que j’ai entendu cette piste, ma réaction était « mais c’est pas Chris ça, c’est qui ce mec ? » Raté, c’était une chanteuse et je dois avouer que ça donne une certaine fraîcheur à l’ensemble du cd (sans pour autant faire de cet album une bombe interplanétaire). Y’a pas à tortiller, les refrains sont efficaces, très efficaces et on se surprend à les hurler avec la musique ou à les fredonner pour soi sans aucune raison, ce qui est en effet un bon signe (Stormrider, Funeral For A Fallen Angel ou encore Pray, très entêtant et jouissif à hurler comme un con).

Au final, Grave Digger nous délivre un album conforme à ses habitudes, efficaces, heavy jusqu’aux orteils, un poil au-dessus du Liberty or Death car jouissant d’un concept mais mis à part les petits apports comme le duo, c’est du Grave Digger, sans surprise, efficace et très bon mais du Grave Digger. A noter la reprise de Thin Lizzy qui est très bien réalisée, en gardant la touche Thin Lizzy mais en y ajoutant la patte Grave Digger.

0 Comments 09 mars 2009
Whysy

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