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Le groupe Manowar naît en 1980 à Auburn (New York) avec la rencontre du bassiste Joey DeMaio et du guitariste Ross The Boss. Le nom Manowar peut avoir deux interprétations. D’abord on nomme man-of-war un type de navire de guerre avec voiles et cannons qui a été utilisé entre le XVIIème et le XIX siècle. Deuxio Manowar est la contraction de Man Of War c’est à dire un homme de guerre ou un guerrier.  Pour la petite histoire DeMaio était le technicien des basses et responsable pyrotechnique de Black Sabbath. Pendant la tournée anglaise de Black Sabbath, le chanteur Dio présente à DeMaio le guitariste de Shakin' Street qui assurait la première partie : Ross the Boss. Les deux se lient d’amitié rapidement et ont un même but, celui de créer le groupe « le plus puissant du monde ».  Après la démo de 1981, le label Liberty Records est très intéressé par le groupe et elle lui propose un contrat en le poussant à enregistrer rapidement un album. Battle Hymns, le premier album de Manowar sort alors en 1982. L’album a été bien accueilli par la critique et les fans. Le son agressif, les textes bien écrits, l’interprétation de l’ensemble et la prestation du chanteur Eric Adams avaient marqués les esprits.  Si on voulait résumer cet album par une formule on pourrait dire qu’il évolue dans un milieu heavy metal avec de surcroît les deux hits Dark Avenger et Battle Hymn qui ont un coté épique magnifique et novateur pour son époque. Les quatre premiers titres (Death Tone, Metal Daze, Fast Taker, Shell Shock) sont valables. On les écoute avec plaisir et témoignent d’un heavy metal puissant et cru. Les choses commencent à changer avec Manowar, le titre qui célèbre le groupe même : puissant, direct, immédiat avec Eric Adams qui crie Manowar avec conviction.  Dark Avenger est l’une de deux perles du disque. Les atmosphères sont obscures. On relate l’histoire d’un rebelle qui peut renaître après sa mort pour se venger et venger aussi tous les morts innocents. Le titre s’articule en trois parties, d’abord un tempo doom, lent, sombre. Ensuite une voix raconte ce que le protagoniste endure dans l’outre-tombe. La dernière partie est rapide et s’ouvre et se clos par deux soli puissants de Ross The Boss. La voix narrative est celle de l’artiste Orson Wells.  William’s Tale est un titre instrumental. Il s’agit de la version à la basse du thème de l’opéra Guglielmo Tell de Gioacchino Rossini.  Battle Hymn est la deuxième perle qui clôt de façon épique cet album. Elle démarre par un arpège délicat pour enchainer avec des power chords. L’atmosphère dégagée est mythique. Le titre est puissant, costaud (avec ces « KILL » lancés par Adams) et l’intermezzo central a le but de casser le rythme pour développer un coté plus atmosphérique avant de repartir pour l’assaut final. De plus un solo bien senti de Ross The Boss rend ce titre parfait.  Pour terminer il faut bien se souvenir que cet album est sorti en 1982. Si d’un côté il a vieilli d’un autre (surtout avec deux titres) il a ouvert la voie à ce que l’on nomme « epic metal ». En plus d’avoir une valeur historique pour la musique, Battle Hymns a une valeur historique aussi en qu’il concerne l’iconographie du groupe (et de plusieurs groupe metal) grâce à l’aigle qui trône sur la pochette et à l’épée sur le verso.  Bref un album à avoir.

0 Comments 09 juillet 2015
Whysy

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