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Vous avez forcément tous vécu cette situation, durant la petite enfance, au moment d’ouvrir un cadeau, a Noël, ou lors de votre anniversaire... un gros paquet rectangulaire... que vous guettez de loin et vous n’avez qu’une seule envie... l’ouvrir en faisant fi du reste... les minutes passent, vous ouvrez les premiers présents, le papier à lettre de la tante Jacqueline, qui te glisse à l’oreille que tu pourras enfin lui écrire, le K-Way du cousin Arnold, qui ne cesse de répéter qu’un cadeau se doit avant tout d’être utile... la trousse de maquillage de grand-mère Marthe qui se confond en excuses en disant qu’elle a inversé le paquet avec celui de votre grande sœur... et qui finalement se transforme en eau de toilette Yves Rocher...

Puis vient le gros cadeau, celui de vos parents... vous n’avez d’yeux que pour lui... revenons a cette boîte rectangulaire... certainement le pack Super Nintendo avec le jeu Street Fighter 2... ahhhh que d’argent dépensé dans la borne d’arcade... enfin vous allez pouvoir jouer au plus fabuleux des jeux de baston dans votre chambre... ouch... ça sent le pâté... lorsque vous prenez le paquet entre vos mains, cela fait un bruit de verrerie... incroyable... le nécessaire du petit chimiste (oui, le monde s’écroule autour de vous !!!). Cependant, même dans notre plus jeune âge nous sommes de très bons acteurs, sourire de circonstance de votre part... et votre père qui se félicite d’un tel choix au vu de votre « franche » satisfaction... « tu vois, je te l’avais bien dit que notre enfant a tout d’un grand scientifique... et toi qui voulais lui acheter une console de jeux, il sera bien plus créatif et heureux avec ça... plutôt que de s’abrutir devant un amas de pixel !!! ». Et, au plus profond de votre être.... le désespoir vous habite...

Quelques années plus tard, cette anecdote est enfoui, au plus profond de votre être... mais voilà, rien n’est jamais enterré à jamais, et le passé peut ressurgir des limbes où il s’était terré... vous êtes chez votre disquaire préféré, et vous voyez dans les bacs le nouvel album de Spellblast : « Battlecry » !!! Joie, le premier album était tellement fabuleux... Fabio Lione est en guest... vous n’en pouvez plus et succombez à la tentation... oui mais voilà, la découverte de l’album, les premières écoutes vous laissent dans le même état que jadis !!! Un cruel désespoir !!! L’esprit Spellblast est là mais en moins abouti, moins puissant, moins marquant !!! les refrains sont juste sympathoches... pas de pièce épique en vue... les titres médiocres s’enchaînent et l’ennui s’installe... rien, non rien ne l’en délogera... les titres sonnent creux, et pour ne rien arranger l’album est aboninablement court (vous me direz les transalpins ont peut être voulu limiter la casse !!!)... Fabio Lione n’apporte RIEN, pour ainsi dire, lors du diptyque « History of a Siege ». RIEN de RIEN, il pose son timbre sur des lignes vocales qui finalement ne lui correspondent pas, et ainsi l’effet initial de l’annonce retombe aussi vite qu’un soufflé...

Oui certains passages sont tout de même dignes d’intérêt, les mid tempos « Path Of The Sea » et « Northern Star » sont sans conteste les meilleurs titres de l’album... titres que n’auraient pas renié Manowar pour l’esprit guerrier (l’album possède d’ailleurs en bonus une reprise inutile de « Swords In The Wind »). Au rayon satisfaction on trouve aussi deux trois ambiances folk, ici où là, qui sont plutôt bien pensées et trotteront longtemps dans votre tête... mais c’est bien peu quand on repense aux plaisirs procurés par le premier disque!!!

Autre point positif... la production, bien meilleure que pour l’effort précédent ! Mais le manque d’inspiration, et la curieuse impression de tourner (déjà ?) en rond se fait ressentir... Le plus chagrinant dans tout cela c’est que les musiciens sont bons. Jonathan Spagnuolo assure toujours autant derrière son micro avec son timbre versatile, mais ça ne suffit pas, la barre ayant à mon sens été placée tellement haute après leur premier essai...
Il ne faut pas s’arrêter à cela, mais Spellblast ne franchira pas une étape avec cet album...

Qui découvrira le groupe avec ce disque, le trouvera certainement à son goût, mais on est tout de même à la limite du « foutage de gueule », le minimum syndical... j’en viens même à me demander si le groupe n’a pas profité du nom de Fabio Lione, pour ne pas trop se fatiguer en se disant que de toute façon, le disque allait se vendre ...

J’y vais de ma note sanction pour vous pousser à découvrir « Horns Of Silence » autrement plus méritant et intéressant !

0 Comments 02 septembre 2010
Whysy

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