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Inactive Messiah est la dernière trouvaille de Métallian. Comme à chaque fois une telle nouvelle est à prendre avec des pincettes. D’autant plus en sachant que le premier disque de la jeune formation grecque ne fit qu’une impression mitigée. « Be My Drug » se veut d’une mouvance assez hybride et éclectique mélangeant des influences aussi diverses que variées allant du death mélodique au heavy, tout en passant par le gothique ou l’industriel, le tout enrobé dans un joli manteau symphonique. Si sur le papier une telle croisée des genres peut paraître intéressante, qu’en est – il réellement ?

Depuis quelques années la scène grecque tente de se réveiller en proposant des groupes tels Firewind ou Nightrage qui brillent plus par leurs qualités techniques que par leur originalité. Inactive Messiah mise davantage sur un enrobage symphonique de ses chansons – aux constructions assez simples au demeurant – en faisant appel au service du reconnu Chris Antoniou (des défunts et regrettés Septic Flesh) pour l’arrangement des nombreuses parties orchestrales. Le groupe a de plus fait appel à un vrai orchestre (de Slovaquie pour l’occasion) ainsi que de véritables chœurs (d’Athènes) afin de renforcer l’impact de sa musique. Loin d’être un simple vice commercial, cet apport symphonique – traité avec le plus grand sérieux – sied à merveille aux différentes chansons en les enrichissant de nombreuses nuances mélodiques et contrastes doux/agressif très intéressants.

Des orchestrations parfois très présentes participant aux ambiances tout en soulignant l’excellente production et l’aspect massif du son. Le dernier titre « Lord Of Lies » d’aspect dépouillé ne tarde pas à devenir grandiose. De même le refrain de « Hear My Tonight » gagne une puissance assez phénoménale. Des orchestrations au feeling assez latin dont la force magistrale semble inépuisable. Pourtant certaines compositions n’en possèdent que de discrètes influences – voire aucune trace – tel « Sing » , excellente entrée en matière. C’est à la fois l’une des forces et l’une des faiblesses de ce disque : l’hétérogénéité au niveau des orchestrations. Tandis que certaines jouissent d’arrangements plus réussis les uns que les autres, d’autres restent désespérément vides et manquent cruellement de relief. Il s’agit en premier lieu de « Synthetic Snow » , « Pain » et « Before The End » composées sans orchestre dont les limites sont vite atteintes. D’où un sentiment de baisse de qualité en fin d’album décuplé par une excellente première partie. Des chansons comme « All Your Dreams » - à la construction très intéressante : introduction symphonique, riffs très rock n’ roll dans l’âme et refrain entêtant – et « Be My Drug » avec ses discrets chants clairs apportent une certaine variété au disque. Il est dommage de constater cette inégalité au niveau de la qualité des chansons.

Malgré quelques imperfections « Be My Drug » est, dans son intégralité, un album très correct dont les nombreuses qualités augurent d’un potentiel intéressant. Le groupe connaît également ses classiques comme en témoigne la reprise de la mythique « Beat It » de Mickeal Jackson à la sauce métal symphonique ! En bref un disque qui devrait trouver un public.

…TeRyX…

0 Comments 06 mars 2007
Whysy

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