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Pour être parfaitement honnête, c'est la pochette de l'album qui fut ma principale motivation au moment de choisir la promo de Dawn Of Destiny. Sans ce visuel intriguant et son incroyable puissance visuelle, je crois que je n'aurais jamais entendu parler de ce jeune combo allemand qui vient à peine de sortir son premier album. Je n'attendais d'ailleurs pas grand chose du disque, si ce n'est un énième hommage sans originalité à la gloire du Heavy des années 80. La somme de mes préjugés pouvait aisément remplir une chronique, ce qui m'aurait épargné de nombreux casse-têtes, mais une simple pression sur la touche «play» a suffi à balayer l'édifice de mes certitudes comme un vulgaire château de cartes.

Avec tous les albums qu'on écoute chaque année quand on est chroniqueur, on pourrait croire que la lassitude finit par s'installer et qu'un jour la routine prenne le pas sur le plaisir. Et bien malgré les années, ce n'est vraiment pas le cas, la motivation est toujours présente, et le bonheur de découvrir chaque fois de nouveaux talents prend systématiquement le pas sur tout le reste. Vous avez bien sûr compris que Dawn Of Destiny fait partie de ces friandises que les labels nous envoient pour les fêtes de fin d'année afin d'entretenir notre moral défaillant. J'ai sincèrement été séduit par ce premier disque des allemands au point de le placer sans hésiter dans la liste des mes coups de coeur de l'année !

En effet loin d'être un banal disque de Power allemand, Begins présente un certain nombre de petites originalités qui contribuent à donner à l'ensemble une fraîcheur bienvenue. En effet malgré une inspiration très orientée par des groupes comme Freedom Call, Blind Guardian ou Nightwish, Dawn Of Destiny marque sa différence en plaçant derrière les micros... une chanteuse (un séisme dans un genre très peu ouvert aux femmes malgré une large dominante de castras). Très bonne inspiration, car la jeune Svenja Mills semble parfaitement à son affaire, et sa voix de mezzo-soprano s'adapte parfaitement au Heavy Mélodique tinté de sympho de Begins !

Cependant, la présence de la belle Svenja n'est pas comme on pourrait le croire, le seul atout de Dawn Of Destiny (sinon elle poserait fièrement sur la pochette), car si la musique du groupe est tellement séduisante, c'est d'abord grâce au talent et au sens de la mélodie imparable des musiciens. En effet, ceux-ci ont réussi à assimiler leurs influences pour offrir un résultat vraiment prenant, les tubes sont nombreux comme l'excellentissime «Condemnation», la dévastatrice «The Healing Touch» ou encore les perles mélodiques que sont «Alone At Night» ou «Another Fallen Angel». Et quand on compte en plus dans ses rangs une chanteuse capable de vous tirer les larmes des yeux à l'occasion de grands moments d'émotions (le final de «Place In Heaven» et de «All Those Lies», le refrain de «Condemnation»), on peut penser que le pari est largement gagné !

Pour un coup d'essai Begins est un coup de maître, le rendu d'ensemble est parfaitement homogène, et mis à part le tristounet «Torture Room» qui dépareille un peu trop avec le style de l'album, on peut sans hésiter parler de sans faute ! On retrouve des pièces symphoniques bourrées de grands refrains : «D.O.D», «Place In Heaven» (mon dieu que c'est beau...) et la dévastatrice «All Those Lies» ! Des titres speeds jouissifs à souhait comme «Break The Silence», «Another Fallen Angel» ou encore «Flying Away». L'album s'écoute d'une traite, et donne tout de suite envie d'en reprendre, ce qui constitue pour moi la marque d'un grand succès.

Alors certes il est probable que les allergiques des chants féminin type opéra ne soient pas convaincus par le résultat. Mais personnellement je trouve tellement agréable de voir une chanteuse talentueuse évoluer dans un vrai Heavy Sympho comme on l'aime (c'est-à-dire dénué de ces étouffantes influences gothiques que l'on trouve partout), que je ferme les yeux sur le reste. Begins est un superbe album, bourré d'émotions et de grands moments de bonheur, alors je ne vois pas pourquoi je ferais mon rabat-joie !

SMAUG...

0 Comments 04 novembre 2007
Whysy

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