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Santiago, février 2010.

De l’historique que je connaissais de Six Magics, je me souvenais d’une équipée de musicien à la technicité plutôt développée et aux envolées symphoniques fréquentes. Bien que n’ayant pas acquis le successeur de leur album phare « The secret of an Island » (2003), je m’attendais à me retrouver sur le même chemin lumineux  environné de passages épiques avec ce 3ème album.
Même si je suis agréablement surpris par ce nouvel essai qu’est « Behind the Sorrow », il faut bien avouer que les tempos endiablés ainsi que les descentes de manches se sont autant raréfiées que les accélérations à 260 sur l’autoroute A6 en direction d’une capitale radarisée.
Nous voici donc passé à du pur métal mélodique. Même si tout ceci n’est pas flagrant, quelques éléments nouveaux font quand même leur apparition.
Déjà, le chant est assuré par une certaine Ely Vasquez, dont les sonorités sont beaucoup plus contrôlées que Sergio Villaroel, le précédent chanteur. Ainsi, les parties vocales sont une vraie réussite. Je retrouve d’ailleurs quelques peu le timbre d’Elisa C Martin, ancienne chanteuse du groupe espagnol Dark Moor.
Au niveau des ambiances, certains morceaux comme « Lies and Rules » ou « They » empreintent un chemin plus sombre et permettent la mise en valeur de compos plus dépouillées et moins difficiles d’accès que les titres de « The secret of an Island » (qui est au demeurant très bon et que je vous recommande malgré une identité visuelle à vomir).
« Hands of time » vous ramène droit dans le giron d’un Dream Theater » période Six degrees, le concept glauque en moins. La voix d’Ely se réaffirme puissamment et l’on se demande ce que ce morceau donnera en live. « All my Dreams » pourrait presque faire office de single avec ses leads de guitare facilement mémorisables.
Erick Avila et Gabriel Hidalgo possèdent un jeu de guitare tout à fait complémentaires et même si il est rare que quelques solos illuminent les compos, tout ceci reste sobre et bien maîtrisé.
Quand à Mauricio Nader (Basse), le mix un poil trop compressé ne lui rend pas totalement hommage, du moins jusqu’au morceau final « I remember ». Enfin, Pablo Stagnaro livre de bonnes parties de batterie même si ses exploits précédents laissaient présager un plus de folie dans son jeu.

Nous avons ici affaire à un groupe définitivement plus en place que par le passé. Les structures de chanson sont solides et la base technique reste satisfaisante. Si vous avez eu la chance de vous procurer l’introuvable DVD Dead Secrets (2007), vous pourrez constater à quel point les musiciens de Six Magics sont accomplis en dépit de leur jeune âge.
Fort de ce type de groupe, le Chili emboîte le pas au Brésil dans le domaine du métal mélodique. Espérons qu’une distribution un peu plus sérieuse (qui avait terrassé l’avant dernier album de par son inexistence) saura rendre hommage à ce groupe qui existe quand même depuis 1996 et qui trouvera sûrement beaucoup d’adeptes en France au vu de notre impatience relative au nouvel album d’Angra.

0 Comments 03 mars 2010
Whysy

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