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Les tigres teutons venus de l’espace sont de retour et ils sont pas content. Après leur premier méfait sous ce nom (ils se sont appelé Satin Black à une époque) en 2011, ils remettent le couvert toujours pour la gloire du Heavy Metal. On avait jugé sur Heavylaw que le premier opus manquait de maturité mais qu’il était pétri de bonnes idées avec des p’tits gars à suivre. Ce nouvel album va t’il confirmer cette pensée ?

En tout cas ça commence bien avec une intro qui laisse augurer du lourd avec une gratte stridente qui prend le dessus sur la fin et l’angoissant battement de coeur qui l’accompagne. La transition avec la piste suivante est un peu abrupte mais laissera sortir un “oh yeah moment” (Fameux moment où tu relève la tête, les yeux plissés en laissant échappé le oh yeah)... En tout cas pendant l’intro, car lorsque Stephan Dietrich va venir poser sa voix je ne suis pas sûr que la totalité des auditeurs va continuer.

Non pas qu’il chante mal, sa voix est même plutôt pas mal et le monsieur tient la note. Mais il travaille beaucoup dans les aigus et par experience ce n’est pas vraiment ce que les gens préfèrent. Passons, là où il y’a eu un énorme progrès sur la voix c’est au niveau du mixage. Sur le précédent opus, une sorte de reverb avait été placé sur la partie vocale, des petits restes légers traînent par-ci, par-là mais dans l’ensemble le tout est carrément propre (C’était un des points qui m’avait rebuté sur le précédent album).

Globalement l’abum envoie de l’énergique et du puissant. The Alliance est le prototype du titre Heavy bien speed qu’il faut à ces gars. Un riff bien senti pour un titre qui veut aller vite et qui ne se loupe pas. Elle est suivi par la piste qui a été sélectionné pour être le “digital single” de la galette, From Outer Space, sorti un peu avant. On ne nous aura pas menti sur la marchandise même si évidemment la guitare semble plus inspirée ici que sur la plupart des morceaux avec un bon solo qui sans être ultra technique peut faire son petit effet. La majorité du disque comporte des pistes du même genre, le problème c’est que ça ne reste pas beaucoup en mémoire.

Ce qu’il manque au groupe, c’est un hymne, un titre qui rassemble. Difficile d’en trouver un sur cette galette. We came from the Gutter pourrait être un bon candidat. La section rythmique est travaillé, j’ai trouvé la ligne de basse intéressante, et impose un bon galop au morceau. Les guitares sont malheureusement un peu frileuses et il manque un petit truc au refrain pour se lancer à le scander dans son salon. Presque...

Le groupe se laisse à tester la ballade sur l’intro de Rain et s’en sort plutôt bien. Stephan Dietrich laisse s’exprimer sa voix de manière plus douce et avec justesse, il est accompagné par un clavier avec un léger riff de guitares en arrière plan, avant que la piste explose au bout de 2 minutes. Un point positif en faveur du groupe qui montre qui peuvent aller autrement qu’à cent à l’heure et de fort belle manière et puis ne pas en avoir fait une piste à part entière est un bon choix pour ne pas stigmatiser ce passage.

Les éditions limitées contiennent deux pistes supplémentaires qui sont des covers et la version a eu droit en prime à un ré-enregistrement de leur époque Satin Black. Pas de quoi être jaloux si l’on a que l’édition simple mais des bonus appréciables tout de même.

Même si au premier abord le nouvel opus des allemands paraît assez similaire à leur précédente livraison, on déchantera vite pour trouver un album de qualité et qui est bien supérieur à son prédécesseur. Quant à dire s’il s’agit de l’album de la maturité pour Alpha Tiger, on va attendre encore un peu. Bref un bon album entraînant mais qui ne restera pas dans les annales (mais j’ai toujours espoir pour la suite).

0 Comments 30 décembre 2012
Whysy

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