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Pour faire court et simple : Holy Knights, c'est un groupe de power metal italien qui, a ses débuts, était influencé par Rhapsody. Ensuite, ils sont tombés dans l'anonymat après «A Gate Through The Past» en 2002 et finalement, non. Ils sont toujours là 10 ans plus tard avec «Between Daylight and Pain» sur Scarlet Records. Voilà pour le topo.

Le trio délivre donc, bien sûr, du power metal. Assez sobre, assez classique, alternant entre des tendances plus happy chasse au dragon, et plus sombre histoire de jouer sur plusieurs tableaux et de nous montrer qu'ils n'aiment pas jouer dans la répétition. Puis, aussi, qu'ils ne sont pas que de vils copieurs de leurs idoles, un reproche qui leur avait été déjà adressé à l'époque. Si leur premier brûlot provoquait une certaine nostalgie chez les aficionados de power, le nouveau brûlot ne risque pas de créer le même effet, assez différent du premier. Moins de claviers qui pètent de partout, la musique se veut un peu moins grandiloquente, plus sur ses réserves et peut-être trop, parfois.

L'album est empêtré de quelques défauts fâcheux. Outre un réel manque d'originalité, l'inspiration n'est, elle, pas vraiment au rendez-vous. L'opus n'est pas particulièrement convaincant sur sa longueur et tend à l'ennui lors du ventre mou que constitue le milieu de «Between Daylight and Pain». Il suffit de prendre quelques morceaux que sont : «Beyond the Mist» (qui sera aussi nommée ''celle qui ne décolle jamais vraiment''), «11 September» (très dispensable car n'offrant rien d'intéressant), «Wasted Time» (inutile au demeurant) et, surtout, «The Turning to the Madness», affreusement lente à démarrer, et qui ne décolle jamais vraiment. Non, là, ça fait 4/8 morceaux à passer à la trappe. L'équation part déjà très mal.

Mais en plus de cela, collez donc au groupe un Dario Di Matteo aux notes approximatives, et c'est le drame. Le chanteur manque cruellement de coffre, de charisme et ses aiguës sont très désagréables, là où il est déjà bien plus à l'aise dans les graves. Seulement, le frontman a tendance à nettement préférer les plus hautes sphères, pour la ''joie'' de nos tympans qui se heurtent à pareil supplice. Et pourtant le jeune homme n'est pas mauvais, mais il manque simplement de justesse lors des montées, trop nombreuses. Son timbre est assez passe-partout, assez adapté au registre power mais, comme la musique, sonne comme du déjà entendu.

Bref, ça ne part pas bien mais pourtant le groupe a quelques arguments. Déjà, la musique évite une certaine linéarité, notamment grâce au clavier qui diversifie les atmosphères mais, aussi, grâce à la guitare, qui offre des lignes intéressantes et travaillées. On sent que la formation a décidé de soigner ce qu'elle va faire, en dépit d'un amateurisme parfois flagrant (chant et morceaux à la traîne). De temps en temps, on a de bonnes choses : «Mistery» commence très bien, et même si le vocaliste nous gâche un peu le refrain, cette partie du morceau est accrocheuse comme il se doit. «Glass Room» est plus attrayante que les autres, disposant, également, d'une vraie ambiance, très prenante, encore une fois grâce à un excellent clavier. Et puis «Awake» est assez tubesque, pouvant servir de chanson promotionnelle sans aucun problème.

Mais le constat est dressé très rapidement, et les illusions partent vite : «Between Daylight and Pain» est un album très insuffisant, pour un retour pas franchement folichon. Quand on le compare à d'autres sorties power de l'année comme Sound Storm ou Luca Turilli's Rhapsody, difficile pour le groupe de tenir la comparaison. Ce brûlot renvoi donc Holy Knights dans l'anonymat, et quelques bons éléments ne sauveront pas un ensemble qui manque clairement de saveur et de consistance. Copie à revoir !

0 Comments 21 octobre 2012
Whysy

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