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L’histoire de Crosswind ressemble à beaucoup d’autres, celle d’un groupe qui persévère, qui s’accroche, qui s’arrache contre vents et marées pour finir par sortir sa première démo. La formation grecque peut en effet se prévaloir d’une histoire tourmentée : née en la trop fameuse année 1998, sous l’impulsion du guitariste Kyriakos Vasdokas et du batteur Vasilis Mitsaris, le groupe sort une première démo « Dark omens » qui reçoit de bonnes critiques avant de sombrer corps et biens dans des problèmes de line up. La formation revient 7 ans plus tard, travaille pendant trois ans et retente sa chance en 2008 avec une nouvelle démo « Beyond » car tout est à refaire après une si longue parenthèse.

 La caractéristique première de Crosswind et c’est une vraie qualité comme une limite, c’est  le rapprochement naturel que l’on fait instantanément entre le groupe et Helloween. Les ressemblances des mélodies, le son vintage, la basse qui claque, la puissance, le côté roots-vintage pétaradant happy (vous voyez ce que je veux dire, amis lecteurs :p) qui ne trompe pas. On a connu pire handicap mais aussi des étiquettes moins lourdes et encombrantes à porter. Car si le groupe grec est certain de trouver une audience auprès des fans d’Helloween, il aura du mal à se démarquer de la comète de la citrouille.

Les quatre titres de cette carte de visite sont en effet dans la pure tradition Power teutonnante (ou powertututante, c’est selon :) ). Regardez ce logo et ce visuel désuet, si ça fleure pas bon les années 1980, ça !! Quatre titres, pas de temps morts, Crosswind veut rattraper le temps perdu et envoie la purée dans la lignée des titres old school des citrouilles (Judas, metal is the law, future world…) ou de groupes plus récents comme leur compatriote d’Emerald Sun. La voix de Kyriakos Vasdokas a des intonations à la Michael Kiske et
Eyes of The Storm déploie très vite une vitalité communicative comme Virtue and Malice.  Nos sympathiques et fiers hoplites se déchaînent sur leurs bouzoukis, avec un son plus que correct.


Un titre sur les 300 héros des Thermopyles,  bataille mythique des spartiates contre les hordes perses, est l’occasion de développements plus solennels qui tendent au grandiose mais le contexte reste le speed survitaminé. March Of The slaves s’essaie aussi à la création d’ambiances épico-guerrières mais elle ne s’éloigne pas des structures générales de cette carte de visite plaisante et bien ficelée.

Cette démo a, semble-t-il, fait mouche puisque le groupe sort un premier EP cette année « Opposing Forces ». Il est quand même incroyable de voir cette formation galérer depuis des années sans qu’aucun label ne lui offre une seule opportunité.  Crosswind mérite sa chance, c’est certain.

PS : Beyond est à 5 euros sur le site, amis lecteurs-fumeurs, c’est moins qu’un paquet de clopes ;)

0 Comments 26 mai 2009
Whysy

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