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Ne nous le cachons pas, nous pouvons être fier d’être français !

La baguette, la Tour Eiffel, la Deux-Chevaux, les films « la 7ème Compagnie », tout autant de choses que nous revendiquons fièrement, représentant un patrimoine riche.

Sythera me rend encore plus fier d’être français !

Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs, une présentation s’impose !

Sythera est un groupe nordiste qui propose son premier album « Beyond Infinity » en autoproduction. Le groupe officie dans un registre qui m’est cher, le Power Metal et développe un concept Fantasy relativement intéressant que je vous laisserai découvrir par vous-même.

La première chose qui frappe lors des premières écoutes est que le groupe possède une véritable identité, ce qui n’est pas donné dans le style, Dolly étant venue frapper moult fois à nos portes par le passé. Le groupe évolue dans un style Dark Métal et proposant une alliance astucieuse des vocaux masculins et féminins majoritairement sous forme de duels la lors des couplets. Les refrains quant à eux étant interprétés à l’unisson. Le groupe qui me vient à l’esprit directement à l’écoute de Sythera serait peut être Mylidian, en terme d’ambiances et de structures… même si je le répète, le groupe s’émarge très bien des influences pour proposer quelque chose de personnel.

Autre aspect relativement peu commun au style, la musique est constamment empreinte d’une touche de mélancolie, le chant de Laemesis y étant pour beaucoup avec un timbre qui saura vous transporter, même si de prime abord on aurait imaginer ce genre de voix dans un autre style musical… (Trip Hop ?)

Si les premiers titres sont sympathiques sans être fichtrement follichons, la fin du disque est d’une toute autre dimension. On toucherait presque au génie dans la composition sur des morceaux comme « Waiting for the Sun », l’excellent « Cave of Illusions » qui présente la facette la plus heavy du combo et bien sûr le titre épique qui clôt l’album. « Valek’s Last March » alterne les phases narrées, les orchestrations, les marches fédératrices, une basse omniprésente, du chant death, des passages « Happy Métal »… bref pas assez de mot pour décrire les qualités de cette piste folle qui clôt le disque en feu d’artifice… Elle rappelle cependant la démarche de Dushan Petrossi dans ses « Metallic Tragedy », une sorte de mini opéra au service du concept développé.

Quelques défauts viennent cependant gâcher l’écoute. Je l’ai déjà souligné, la première moitié du disque est bien plus faible que la seconde, mais reste cependant attrayante. Ce qui me chiffonne plus c’est le mix' final du disque. Le chant est clairement en retrait par rapport à l’ensemble, les orchestrations et les guitares prennent bien souvent (tout le temps…) le dessus. Pas forcément gênant lorsque les chanteurs ont un coffre énorme, mais ici ce n’est pas forcément le cas, le duo joue très souvent la carte de l’émotion sans forcément pousser les organes, du coup ils paraissent loin, très loin, parfois noyé sous la masse orchestrale.

Le deuxième souci, concerne l’accent français (et pourtant oui, je suis fier d'être français!!!)… peu ennuyeux, voire absent sur les phases chantées, il devient embarrassant durant les phases narrées, et parfois sortent complètement de l'immersion dans le concept proposé par Sythera, tournant le moment dramatique en mauvais sketch des Inconnus. Il serait peut être judicieux de faire appel à des anglophones pour les prochains albums afin d’éviter ce petit écueil. Ou alors proposer des phases narrées en Français…

Ne boudons cependant pas notre plaisir, « Beyond Infinity » est un disque solide, fort bien composé et qui ouvre de grandes portes vers l’imaginaire comme la lecture d’un bon livre. N’oublions pas que « Beyond Infinity » est le premier disque du combo, auto produit qui plus est, et qu’un tel premier effort ne peut que rendre optimiste pour l’avenir.

0 Comments 30 mars 2015
Whysy

Whysy

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