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J’ignore si notre cher Dragonman sait cracher du feu par son gosier (lequel organe est pourtant capable de performances pour le moins étonnantes, demandez donc aux voisins de Gounouman... ), mais il a assurément le nez creux quand il s’agit de débusquer de jeunes formations métalliques prometteuses ! Ainsi, rendons à César ce qui appartient à Brutus, Galneryus est une découverte que l’on doit à l’homme-dragon qui, une fois n’est pas coutume, délaisse la maestria des formations italiennes pour la virtuosité de leurs homologues japonaises... Car c’est bien du pays du soleil levant que nous vient Galneryus avec leur 3ème album intitulé Beyond the end of despair.

Nos amis nippons nous délivrent ici un véritable petit brûlot métallique, en mélangeant allègrement speed symphonique, inspirations néo-classiques, structures progressives, mais aussi une bonne dose d’amphétamines ! A ce titre, je ne peux que m’interroger sur l’éventuelle présence, derrière les fûts, de Panpan le lapin (oui, oui, celui de Bambi) tant la batterie use et abuse de la double pédale !!! Les amateurs de rythmique plombée vont être aux anges (jetez une oreille sur Raid again ou Point of Return), d’autant que la basse se fait souvent vrombissante et vous incitera plus d’une fois à taper du pied (attention aux crampes... ).
Au niveau des guitares, empreintes de classicisme parfaitement maîtrisé sur les nombreux soli, l’influence majeure est à rechercher du côté de Malmsteen (écoutez Dawn of Tragedy entre autres), ce qui n’est pas surprenant tant ce dernier bénéficie d’un statut de Dieu-vivant au Japon et y a inspiré de nombreux musiciens.
Concernant les claviers, très présents tout au long de l’album, ils lorgnent bien évidemment du côté de Stratovarius (le solo de clavier sur Point of Return) mais aussi, et c’est tout à l’honneur du groupe, du côté des vieux Deep Purple ou Rainbow (sur le titre Shiver, ou le final de Heavy Curse), ce qui procure un petit côté 70’s fort agréable et bienvenu.
Atout majeur du groupe, le chant est plutôt original pour le style. Il se veut grave (et non aigu), légèrement éraillé (et non lisse), puissant et très orchestral voire théâtral. La surprise est pour le moins agréable, car il faut bien avouer que les formations nippones ont, à quelques exceptions près, rarement brillé par la carrure de leur chanteur.

Beyond the end of despair est l’exemple type du genre d’album à écouter à plusieurs reprises avant de se faire une opinion définitive ; car je dois admettre qu’à la première écoute, je n’étais pas des plus enthousiastes et je reprochais aux nippons d’avoir quelque peu pompé de ci de là les mélodies de leurs morceaux. L’intro de l’album (Arise) ne manquera pas de vous rappeler Queen (c’est flagrant !!! ). Quant à Shriek of the Vengeance, le deuxième morceau, le refrain vous remémorera comme un air de Go West des Pet Shop Boys (si, si ! ). Certains autres plans vous feront irrémédiablement penser aux nombreux poncifs caractéristiques des groupes de speed et de néo-classique (en vrac, citons Malmsteen, Stratovarius, Dragonforce, Requiem...). Mais une fois cette première impression passée, on se laisse vite emporter par la puissance et la mélodie qui émanent de cet album, car le groupe possède assurément une forte personnalité et ce feu sacré qui vous feront adhérer sans compromis à leur univers musical flamboyant.

Vous l’aurez compris, Galneryus est une découverte indispensable aux fans de Speed symphonique qui trouveront ici tout ce qu’il y a de meilleur dans le genre. Si vous êtes un inconditionnel des finlandais de Requiem, ou plus récemment du dernier Wuthering Height, jetez-vous sur cet album, vous ne le regretterez pas ! Et vous pourrez, par la suite, faire un gros bisou à Dragonman pour le remercier de nous l’avoir fait découvrir... Attention au retour de flamme tout de même !!!


P.S. Je n'ai pu trouver de mp3 pour vous faire découvrir ce groupe, mais vous pouvez jeter un oeil sur le clip de My last farewell en cliquant ici.

0 Comments 08 janvier 2007
Whysy

Whysy

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