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Il était une fois un groupe espagnol (ou plutôt un guitariste espagnol) qui avait une passion pour la musique classique, les orchestrations et le métal. J’ai bien dit espagnol et pas italien! Enfin, de la passion à l’envie de surfer sur le succès initié par Rhapsody, il n’y a qu’un pas... mais ceci est un autre débat!
Ces espagnols avaient dans leur rang une chanteuse d’exception. Ils ont composé trois albums formidables que sont "Shadowland", "The Hall Of The Olden Dreams" et "Gates Of Oblivion". Je pense que le mystère s’est éclairci, il s’agit de Dark Moor... (Comment il y avait pas de mystère? Qui a lu le titre de la chronique sans mon autorisation?)
Malheureusement, les fameuses divergences musicales, invoquées dès lors qu'il y a un problème, ont causé un split conséquent vu qu’à l’heure actuelle seul Enrik Garcia n’a pas quitté le navire. Le groupe a donc perdu sa marque de fabrique, à savoir sa chanteuse charismatique Elisa C. Martin (Ex-Fairyland, Dreamaker et Hamka). Je pensais que l’aventure Dark Moor allait s’arrêter sur cet événement. De plus l’annonce du recrutement d’un chanteur m’a rendu encore plus perplexe, pensant alors qu’ils allaient devenir un «clone Rhapsodien». Ainsi va la vie, ce groupe continuait son chemin en sortant l’album «Dark Moor», et moi également, toujours en quête de nouvelles sensations musicales. Je suis alors tombé (Ouille!) sur un morceau «promo», à savoir «Before The Duel» issu de leur dernière galette «Beyond The Sea», une bonne rythmique avec une mélodie prenante... je me suis donc laissé tenter!
Première observation, le penchant symphonique des premiers albums est cette fois-ci bien plus discret (C’est d’ailleurs la volonté du combo, une musique plus directe...). On peut noter également que l’album est un poil plus sombre, ce qui se traduit par des riffs plus tranchants, plus «dur». Ecoutez donc «Houdini’s Great Escapade» pour vous en convaincre, ce morceau va lorgner vers le heavy pur avec un break de toute beauté et quelques voix black (à croire que c’est la dernière mode dans le heavy...). On tient là un tube en puissance.
Pour les autres compos, en règle générale on reste en terrain balisé et la mélodie est reine. Le chanteur est bon, sa voix colle parfaitement à la musique. Malgré mes préjugés, je dois avouer qu’Alfred Romero parvient par moment à faire oublier Elisa. Leurs registres vocaux n’étant pas très éloignés... Il faut aussi préciser qu’il possède un petit accent espagnol pour les puristes de la langue de Shakespeare.
Les meilleurs titres se situent en début d’album, soit les six premières plages. «The Silver Key» et «Alea Jacta» sont les morceaux les plus proches des classiques du combo avec la structure typique: Intro symphonique avec une forte rythmique, couplets plus en douceur et refrain énorme et facilement mémorisable (que celui qui n’apprécie pas ces morceaux lève la main...). «Going On» est un ton en dessous car trop répétitif. A noter qu’en guise de bonus track on a droit a l’hiver de Vivaldi que je ne jugerais pas car la technique est là, Mais At Vance et Patrick Rondat l’ont fait récemment... il existe tant de morceaux de classique de qualité avec lesquels ce genre de reprise est possible (Ruez vous sur l’oeuvre de Nicolo Paganini si vous ne connaissez pas!).
Au final on a donc un bon album, pas le disque de l’année certes, mais la qualité est au rendez-vous avec, qui plus est, une production bien au dessus de la moyenne. Je trouve cependant dommage que le groupe quitte les sentiers symphoniques, mais c’est là un avis personnel.

0 Comments 03 juin 2005
Whysy

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