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Un couplet a capella, un riff joyeux et la double grosse caisse, hop, vous écoutez Beyond,le huitième album de Freedom Call. On n‘a beau s‘en douter, on a beau être prévenu, Chris Bay nous fait le coup depuis Warriors, on ne s‘en lasse pas: Freedom Call, c’est comme un supporter, ça ne changera jamais. (on change de femmes, on ne change jamais de clubs!!:p)

Ce type de morceaux, ce son, cette griffe inimitable impose immédiatement l’album dans la continuité d’une tradition speed que le groupe a en partie contribué à écrire. Les Allemands jouent sur leur qualité et l’album offre son pesant de speederies entêtantes qui sabrent les pinailleurs avec des double décimètres fluos! Comme un match où il ne faut jamais manquer le début, Beyond commence tambour battant ou double grosse caisse déchaînée par un tube, une tuerie: Union Of The Strong!

Union of the strong!!! Ah pour une entame c’est un vrai tube! Joyeux, simple et efficace, une perle d’efficacité montée sur un tempo métronomique . On se dandine, on sautille, c’est beau, taillé pour le live et je parierai bien ma virgule que ce sera un grand moment des prochains concerts. « Jump and Carry Oogn »: Le propos peut paraître facile, naïf ou simpliste aux plus exigeants d’entre vous, amis lecteurs, mais celui qui n’a jamais chanté « For the king, for the land, for the mountains.. » me jette le premier slip fourrure venu. Freedom Call affiche une nouvelle fois sa bonhommie et son humeur communicative et ce ton si rafraichissant qui les caractérise. Helloween semble de plus en plus délaisser ce créneau du happy metal sympathique alors on ne va pas bouder son plaisir . La pochette colorée et fantastique rappelle les origines du groupe et peut-être, pouvons nous espérer un Eternity bis ou un Starway to Fairyland II?

Pas de surprises mais une énième confirmation des qualités de composition d’un speed décomplexé qui tente encore quelques variations, enfin plus qu’il n’y parait. Come On Home reprend ainsi le flambeau de Perfect Day comme morceau gentillet sans rapport avec la fantasy ou alors s’y greffant sans heurter l’homogénéité de cet opus. Cependant Land Of the Crimson dawn avait été plus audacieux (Hero on Video, Rocking Radio) mais pour ce qui est des titres speeds, Beyond explose ses devanciers les plus récents:

Les thématiques heroic fantasy, en retrait depuis l’album charnière Legend of a shadow King et son hommage à Louis II roi fou de Bavière, sont à nouveau au cœur des paroles toujours kitschisssimes mais enjouées et l’alchimie prend à merveille. Quelle joie de vivre, les enfants!!Le happy metal teuton sait irrésistiblement décrocher les sourires sur les visages les plus endurcis en ce moment des abonnés du stade Auguste Bonal à Sochaux. La recette de la bonhommie germanique? Des sonorités pimpantes (l’excellent Journey to wonderland, Follow your heart), de la cornemuse (Dance of Evil), des trompettes pétaradantes (Knights Of Taragon, Come on Home), bref des mélodies relevées et entêtantes, des guitares qui gratouillent (Heart Of a warrior) et des envolées qui chatouillent!!

L’effet d’entraînement est immédiat tant ce Beyond, gonflé à bloc avec pas moins de 14 titres, pose le chant au coeur des compositions. La voix de Chris Bay me surprend d’album en album, sans être technique, maniérée ou théâtrale, elle sait se moduler avec perfection dans l’univers speed-power tututant. Sa prestation sur Beyond (l’album comme le titre éponyme, le plus épique du disque)brille par sa limpidité, sa voix claire et vaillante illumine les morceaux speed (Paladin) et les refrains soutenus par des chœurs procurent toujours autant de frissons. Le break de Come on Home a ainsi des faux airs de supporters écossais clamant leur foi sous la pluie crachotante à leur équipe menée 36 à 3 à 5 minutes de la fin!!! La recette est archiconnue mais quand elle est maîtrisée, pourquoi s’en passer?
Freedom Call est une histoire de passion, de supporter, et personnellement je les soutiens!!

Indémodable on sentirait presque un groupe facile, serein, qui joue sans prétention ce qu’il sait faire. Mais la réussite globale de l’album ne doit pas banaliser l’exploit des Allemands qui n’ont jamais failli
et qui proposent des perles comme Knights of Taragon. Beyond fourmille de titres taillés pour la scène et dont l’écoute est agrémentée de sonorités celtisantes sur Dance Of Evil, de super soli (Edge Of Ocean, Heart of a warrior) et d’une tripotée de titres powertututant de factures classiques, tradition teutonne oblige, mais dont les mélodies et le chant enflamment les sens. Plus que du professionnalisme ou du savoir faire, c’est la passion qui s'épanouit sur chaque titre.

Et si l’on tenait le meilleur album de Freedom Call depuis Eternity??? Peut être pas, un temps mort (Colors of Fredom) étant à recenser sur ce Beyond et Among the shadows comme le longuet à partir In The Rythm of Nigth sont un poil en dessous des 11 autres magnifiques chansons. Cependant ces réserves se balaient facilement quand le dernier titre débule, Beyond Eternity

Un couplet a capella, un riff joyeux et la double grosse caisse…et c’est reparti pour un tour!

Je ne m’en lasse pas! Freedom Call est éternel!!

0 Comments 15 février 2014
Whysy

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