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Satan, le Diable, Lucifer, le Malin, Belzébuth... Derrière tous ces visages, le prince des ténèbres s’avère n’être pour beaucoup qu’une notion, la personnification du mal ou, par delà le bien et le mal, l’emblème d’une certaine idéologie rejetant tout dogme. Mais pour la confrérie des Loups de Powerwolf, la perception de Satan est tout autre. Il est leur Maître, leur Dieu. Ainsi Satan est Dieu et Dieu est Satan. C’est donc en bons pratiquants que les membres de Powerwolf lui vouent une célébration de tous les instants, un culte en tous points ressemblant au culte chrétien, à une exception près. Les disciples de Powerwolf ont en effet leur propre bible : the Bible Of The Beast.  Bible auditive destinée à trouver écho auprès de nos pauvres âmes, ce nouvel album de Powerwolf est le message des Loups destiné à nous guider vers les ténèbres, par delà cette aveuglante et mensongère lumière qui nous entoure. Avec leurs refrains dévastateurs, leurs riffs ravageurs et leurs chœurs lévitateurs, les morceaux sont entraînants, mélodiques, et épiques. Powerwolf a tissé son piège diabolique de la plus belle des manières. Lorsque mon esprit a réalisé qu’il était devenu adepte des Loups, il était trop tard pour toute absolution. Mais comment résister devant un tel album mes frères ? Des titres comme Resurrection By Erection, Panic In The Pentagram ou Seven Deadly Saints possèdent des lignes de chants énormes, des chœurs puissants et des guitares qui embrayent toujours au bon moment pour vous emporter comme un fil d’ange vers le néant.  Musicalement, Powerwolf est une sorte de fils spirituel de Lordi et Sabaton, reléguant ces derniers aux rangs de seconds couteaux tant Bible Of The Beast est tranchant. Mais ce qui fait la singularité de Powerwolf, c’est la touche religieuse. Crucifix en évidence autour du coup et croix brodées sur le revers de la veste (non sans rappeler le look de King Diamond), les musiciens traduisent leurs penchants mystiques en musique, ce qui apporte un peu de raffinement bienvenu. Un véritable orgue enregistré à l’église de Crusnes (c’est en France) est présent sur tous les titres. Grandiloquent et annonceur de l’avènement du règne des Loups sur l’intro Prelude To Purgatory, accompagnant des interludes de prédications en latin, ou plus discret lors des refrains, l’orgue est un élément majeur de la réussite que constitue Bible Of The Beast. Le chanteur, lui, glisse parfois vers un registre ténor qu’il maîtrise comme un dieu, imposant une certaine noblesse quand il délivre ainsi son sermon, souvent juste avant d’enchaîner par un refrain monstrueux. C’est aussi cette dualité, cette opposition entre les passages posés et les refrains très entraînants, qui est géniale. On peut également faire le parallèle avec les chœurs, car deux chorales résonnent dans l’antre des Loups, une chorale soft enregistrée avec de gentils élèves d’un conservatoire de musique classique, et une chorale hard composée de métalleux velus et ventrus qui hurlent tel des loups-garous sous la pleine lune. Le résultat est démoniaque, des titres comme Raise Your Fist, Evangelist, Catholic In The Morning... Satanist At Night ou Midnight Messiah vous enrôleraient le Pape dans la congrégation des Loups.  Démoniaque la production l’est également, on ne peut que s’incliner devant la puissance dégagée par l’album tout comme quiconque s’inclinerait devant la toute puissance des ténèbres s’il se trouvait face à elles. Que dire de plus ? Que le dernier titre Wolves Against The World est épique et fédérateur à souhait, que Moscow After Dark se veut original avec son chant russe. Que Werewolves Of Armenia possède des accents de folklore Est-Européen. Qu’il vous faudra supporter les « halleluya » assénés par le chanteur à tout bout de champ (et de chant) pour apprécier Bible Of The Beast comme il se doit. Si vous n’aimez pas Powerwolf, sachez que Satan vous pardonne, mais priez au moins pour moi, car mon âme est damnée, le règne des Loups a commencé… [right]Chris[/right]

0 Comments 27 juillet 2009
Whysy

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