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Pour l'année 2011, les norvégiens de Leprous, connus maintenant grâce à une tournée en compagnie de Therion ou encore pour être les musiciens de session d'Insahn, nous offrent un joli cadeau avec un troisième album nommé «Bilateral». Et sans surprises, celui-ci va ravir les fans.  Leprous joue dans la catégorie «prog de haute volée», s'appuyant assez souvent sur des racines plus extrêmes que de chercher à devenir un énième clone de Symphony X ou Dream Theater, en témoigne les grunts poussés par Einar Solberg, un excellent vocaliste qui mène la barque avec beaucoup d'aisance. Son chant est excellent, très affirmé et doté de beaucoup de personnalité, l'une des marques de fabrique du groupe, même si personnalité peut s'appliquer également à la musique, nous y reviendrons. Que ce soit son grunt ou son chant clair, Einar ne démérite pas et livre une performance de haute volée ce qui fait de lui un pilier pour Leprous. Et lorsqu'on parle de légende, attendez-vous à une petite surprise : sieur Insahn lui-même avec sa trompette sur «Thorn». Vous en rêviez ? Les norvégiens l'ont fait.  «Bilateral» est sans aucun doute le meilleur album du groupe, et un morceau de la trempe de «Forced Entry» illustre parfaitement cette affirmation. 10 minutes réjouissantes, de pur metal progressif maîtrisé et adroit, habile, qui ne laisse pas indifférent. On aime ou non, mais toujours est-il que le niveau technique est sans failles, il faut le reconnaitre. Si les folies sont moins présentes, les déconstructions sont toujours de mise, de manière moins «brut» que chez un To-Mera à titre d'exemple, même si des anglais, on trouvera des réminiscences sur «Waste of Air» qui ne fait pas dans la demi-mesure et reste en marge, par une vraie démence et puissance, ce qui risque de faire décrocher plus d'un.  Le groupe s'amuse donc à nous rassurer et à déconcerter en même temps, cet exercice périlleux toujours si savamment dosé, il est difficile de se détacher de l'écoute. Pire, une fois l'album terminé, c'est tout simplement l'envie de revenir là où nous en étions qui arrive. Ce côté addictif est une grande force pour Leprous, qui parvient à créer un opus qui résiste à la difficile épreuve du temps, ne provoquant aucune lassitude car les surprises sont toujours de mise. Le travail des guitaristes est suffisant pour donner envie de revenir sur «Restless», tout comme «Painful Detour» est addictive. Sur une note personnelle, j'ai du mal à imaginer de quelle manière les fans du groupe pourraient être déçus par une telle livraison ? C'est si bon.  Voilà donc ce que l'on peut qualifier de monument du metal progressif. Même en y réfléchissant bien, il est quasiment impossible de trouver un point faible à «Bilateral» (mais quand on veut vraiment chercher la petite bête, on termine forcément par la trouver … c'est déconseillé ceci dit, ici vous allez chercher encore très, très longtemps). Qui a dit que les groupes «jeunes» (pas de méprises, Leprous a dix ans mais en moyenne d'âge, les membres sont très jeunes) n'avaient pas de talent ? Après Aspera (aujourd'hui Above Symmetry, donc l'un des membres de Leprous est membre, tiens donc) l'an passé, voilà Leprous cette année. Vivement le jeune talent de l'année prochaine. Leprous, trois albums, trois «must-have».  Album de l'année, à coup sûr.

0 Comments 26 août 2011
Whysy

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