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«Alexis» tire son nom du chanteur Freddy Alexis, ex-Witchblade. C’est donc ici plus le projet d’un homme que celui d’un groupe que cet opus «Birds of Prey», à ne pas confondre avec les héroïnes de Birds in Prey.
Le projet du frontman chilien est très classique : du heavy métal mélodique, ce qui rend le côté power particulièrement accessible.

L’album est une démonstration des qualités de chant de Freddy Alexis, qui excelle véritablement dans toutes les variations de style utilisées. Cependant, toute l’écoute est dominée par un sentiment pesant de déjà-entendu, malgré la puissance des guitares, l’effort mélodique, et la grande tenue de l’ensemble. C’est d’ailleurs avec peine que le disque a été rempli : aux huit premières véritables nouvelles chansons, ont été rajoutées trois vieilles compos remastérisées de derrière les fagots histoire de donner au disque une durée décente (remarquons en passant que ces trois titres proviennent de la période Witchblade).

L’écoute de l’album, bien que plutôt agréable et variée, est cependant assez particulière. Justement parce que  le choix de déployer un catalogue de chant et de morceaux relativement différents laisse parfois un peu perplexe… D’autant plus que, bien que cela soit un point positif de faire varier sa voix, paradoxalement, on passe un peu trop du coq à l’âne, et que cette voix n’est pas n’importe laquelle.
En effet, c’est qu’il est difficile d’en parler de façon neutre : malgré l’enthousiasme de certaines compos, et quelque soit justement le type de style choisi, la voix est toujours traînante. Et ça, on aime, ou on aime pas. Personnellement, si sur certains titres je trouve que cela colle vraiment bien («Golden Path», à cause de son atmosphère planante par exemple), sur d’autres, cela laisse plus dubitatif («Friendly Fire», même si un peu «fusion», manque de hargne là où on aurait envie d’en entendre le plus, sur le refrain !).

Et pourtant, l’intro indus au synthé et le morceau d’ouverture «Shadows» laissaient présager un album meilleur que celui qui se déploie finalement. «Shadows» est un titre excellent, où le speed le dispute à des phrasés quasi a capella. «Metallizer II» n’est pas mal non plus, le titre fait penser à un mix Helloween-Gamma Ray, mais juste après le lourd «Breaking the spell», le passage du chant lourd et mââââle à l’hystérie aigüe maîtrisée est vraiment déstabilisante. Quant au titre éponyme de l’album, «Birds of Prey» donc, bien que la technique soit d’enfer et que les guitaristes fassent de leur mieux, il est difficile de ne pas sentir les riffs pompés sur Dream Theater.

La coupure entre l’album proprement dit et les bonus se fait grâce à un instrumental de courte durée, «Forest», qu’on imagine mieux sur un album de doom ou de goth atmo qu’en clôture de cet opus. De plus, cette fois non plus la justification n’a rien d’évident dans la mesure où les trois titres ne forment pas un ensemble cohérent : «Without you», ballade dont l’interprétation n’aurait pas déplu à notre cher Michael Kiske, intervient avant«The Witchblade» et «Killing Truth»  faisant dans le sous-Gamma Ray.

Finalement, il n’est guère besoin de s’apesantir sur un album dispensable, à moins de choisir ses titres soigneusement sur sa plateforme de téléchargement (légale les enfants).

0 Comments 24 novembre 2010
Whysy

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