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(20:17) AlexFullHD : oué pas le pied
t'es courageux
j'ai vu ta liste  
(20:17) AlexFullHD : c'est la merde
(20:17) - 'Angus/Spade'- : genre Bel o Kan
le pire truc que j'ai jamais entendu en sympho
(20:18) - 'Angus/Spade'- : ça devrait s'appeler le Midi orchestra
guitar pro il fait mieux
(20:18) AlexFullHD : ben defonce le ce cd

Bienvenue chers amis ! Vous avez vu la petite intro juste en haut là ? Elle fait bien, non ? Et puis c'est une vraie discussion qui a vraiment existé pour de vrai ! Vous vous dites : "Roh, ils sont bien méchants là, c'est pas gentil de défoncer un cd ! Et après tout, c'est pas lui qui l'a fait, il y connaît rien !".

Et bien oui, Spade il n'a pas participé à ce premier album des lyonnais (ouais, en plus c'est français ce truc...) de Bel O Kan. Et encore heureux. Vous voyez, dans une scène archi-saturée de métal sympho à chanteuse, on prend plaisir à recevoir de bonnes surprises (Spade dit qu'il a eu à chroniquer Asylum Pyre et Yotangor, et que c'était super bien !), car, même sans inventer le fil à couper le beurre, il y a moyen de faire de belles choses. Ainsi, les chercheurs scientifiques font en général un grand tableau avec 3 colonnes :

1) Les groupes novateurs qui roxxxent. (bon, en général, cette colonne reste vide et ils s'en servent pour écrire des blagues)
2) Ceux qui ne révolutionnent rien, mais qui roxxxent quand même.
3) Les autres, les mauvais.

Lors d'une assemblée exceptionnelle, un jury composé d'éminents chercheurs a décidé que Bel O Kan appartenait à la troisième catégorie. Rage, colère, pleurs, le groupe fait appel. Et bien on va voir tout ça...

Déjà, l'intro semble tout droit sortie de Guitar Pro. Ces sonorités MIDI, ça ne trompe pas... Spade il connaît des gens qui te torchent des intros 1000 fois mieux et pourtant, ces gens on ne leur fait pas l'honneur d'une exposition médiatique. Mais bon, admettons. Au lieu de dire "intro en carton pâte", on préfèrera "intro kitch". Si vous voulez. Après tout, il y a 11 chansons qui suivent après, ne vendons pas la peau de l'ours avant qu'il se soit tiré une balle. Et bien, difficile de ne pas crier au scandale. Un vieux son de guitare qui coule (oui, qui coule), suivi de trois coups de batterie n'obéissant à aucun rythme particulier, ah, c'est magnifique tout ça ! Quelques petites notes sautillantes et la chanson démarre pour de vrai. Et comment dire... c'est laid. La voix est poussive et criarde, pas aidée par une véritable bouillie sonore dans le rôle de fond musical. Même en faisant abstraction du gloubiboulga sonore, difficile de ne pas voir la pauvreté (ouch) et la basicité (aïe) de cette chose qui nous est proposée. On ne peut demander la perfection pour un premier album, mais bon, tout sonne tellement cheap que l'on a tout simplement pas envie de s'intéresser à ce groupe. Ajoutez à ça une batterie que l'on jurerait programmée tant elle manque d'âme, et vous obtenez la recette de la tambouille qui nous est servie quasiment une heure durant.

Et puis les chansons sont longues... La plupart vont chercher dans les 6 minutes (6 minutes de trop diront les plus mauvaises langues d'entre nous) et s'installe en nous un agacement mêlé à de la lassitude. A ce titre, Blowin' the Wind s'avère passable, donc un peu mieux que le reste, et a le bon goût de ne pas dépasser les 4 minutes. Ce constat de médiocrité est bien dommage, car des idées il y en a, oui, il y en a, par-ci par-là, mais aussitôt noyées sous un son catastrophique et une voix jamais maîtrisée.

Et pourtant, on a envie de l'aimer cet album. Après tout, ils sont français, c'est leur premier album, hein. Mais, si on peut pardonner certaines approximations, on ne peut se voiler la face devant le fait que certains titres, à défaut d'être juste très moyens (Runaway, Utopia), sont carrément mauvais (ou insupportables, c'est comme vous voulez), comme Six Men, Salem ou encore Too Late (qui bénéficie d'une version Piano en bonus, version que l'on passera sous silence...), qui s'évertue à nous prouver que Sarah a encore du boulot en tant que chanteuse. Car, vous voyez, sur la plupart des titres, comme tout est mélangé, on ne comprend pas grand chose et on ne retient que le joli timbre de sa voix en se disant "S'il faut, elle chante bien". Mais voilà, dès que l'accompagnement se fait plus léger, elle ne peut plus cacher ses faiblesses. A moins qu'elle pense réellement assurer, ainsi que tout le groupe d'ailleurs. C'est bien ça qui est tragique. Car, après tout, chaque album est soumis aux goûts de chacun, qui vont plus ou moins le porter dans leurs cœurs, mais, même en étant le plus accommodant possible, pas moyen de trouver de la légitimité à cet album, quand on voit ce que leurs compatriotes sont capables de faire.

Voilà. Je vais utiliser la première personne (je ne le fais jamais), mais je dois dire que cet album m'a irrité. J'ai tenté d'en percer les mystères, mais il ne m'a renvoyé que de la bouillie. J'ai pensé à ces groupes que j'ai découvert grâce à Heavylaw (ceux cités en intro) qui m'ont enthousiasmé et je n'ai pu que constater le gâchis que j'avais devant les yeux, tant ces groupes surpassent de la tête, des épaules, et même des talons cet album que j'ai eu le "plaisir" de chroniquer. Je n'aime pas descendre un album, je cherche toujours à comprendre, à essayer d'apprécier coûte que coûte. Des fois, je ne comprends pas et préfère laisser l'affaire aux experts (My Own Private Alaska), et des fois, toutes mes tentatives de compréhensions se soldent par "Ben non, c'est nul".

Ce qui me chagrine le plus, c'est qu'à aucun moment je ne me suis dit "Ah, ça c'est pas trop mal". Tout n'a été qu'un enchaînement de déceptions. Et je ne peux que leur souhaiter d'accoucher d'un bon deuxième album, car celui-là n'est clairement pas à la hauteur.

Et pour citer le film "Chevalier" :
"Vous avez été pesés. Vous avez été mesurés. Et vous avez été jugés...absolument insuffisants."

0 Comments 05 janvier 2010
Whysy

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