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La seule chose qui est certaine avec The Gathering, c’est qu’il ne faut jamais anticiper ou essayer de prévoir ce qu’ils vont bien pouvoir nous délivrer comme expérimentations et nouveautés. Eh bien figurez vous qu’encore une fois, cette affirmation se vérifie avec ce Black Light District, sorte d’hybride musical sous l’apparence d’un mini cd (3 chansons seulement pour 25 minutes) qui vient briser les quelques repères restants de l’auditeur.  On ne le dira jamais assez, les hollandais refusent catégoriquement l’immobilisme dans leur musique et tentent à chaque album de nouvelles choses, de nouvelles sonorités empruntées à tel ou tel style. Alors certes, un tel mélange d’influences pourrait conduire à quelque chose d’insipide, ou pire au goût parfois amer de déjà vu, mais voila c’est sans compter sur le talent, j’irais même jusqu’au génie de composition du groupe qui fait mouche à tous les coups.  En quoi ces trois chansons illustrent donc cela ? Le titre éponyme tout d’abord : Black Light District en 16 minutes renverse à lui seul pas mal de fondations musicales du groupe. En effet, sur ce titre, la priorité est donnée à l’instrumentation, la voix de Anneke Van Giersbergen étant relativement rare et très volatile, très aérienne. Après une belle intro au piano, très solennelle, qui transpire la tristesse, la batterie volontairement en retrait se met en marche puis la guitare entre en scène avec des riffs étouffés, sucrés jusqu’à ce brusque retournement vers quelque chose de plus sombre, plus direct, plus rock en somme. Les changements de rythme se succèdent sans temps mort et avec logique, alternant du rock au vague bruissement du clavier, lointaine sonorité à peine audible, mais jamais on ne se sent choqué par ces variations tant cela est bien orchestré et exécuté.  Les deux autres titres, Debris et la version piano de Broken Glass sont plus conventionnels, même si ce terme n’est pas particulièrement approprié. On retrouve avec plaisir un chant plus présent et toujours aussi alternatif, éthéré et beau, en particulier sur Broken Glass, superbe ballade piano/chant, où l’on ressent nettement l’émotion que veut faire passer la chanteuse. Quand c’est exécuté avec tant de passion et de talent, on ne peut que s’incliner.  Deux petites réserves toutefois : il est évident que tous les « metalheads » ne seront pas forcément sensibles aux nouvelles expérimentations des hollandais, et c'est bien légitime car les influences métal sont ici bien rares, mais cela n’enlève rien à l’intérêt musical de ce Black Light District. Question de goût donc. Enfin, la seconde petite réserve est que 25 minutes c’est beaucoup trop court pour rassasier nos appétits ! Sachez le,The Gathering, quand on commence, il est bien difficile d’arrêter.

0 Comments 30 janvier 2005
Whysy

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