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Ozzy est un véritable phénomène. Mieux, c’est un survivant.

Après plus de dix ans passées chez Black Sabbath, le bougre, qui a crée avec Tommy Iommi un nouveau genre musical  mais également  cramé son cerveau décide de quitter le navire (pour être aussitôt remplacé par Dio) et voguer vers des aventures en solo. Au passage il épouse la fille de son manager (la divine Sharon), recrute de nouveaux musiciens et s’attele à un premier album qui verra le jour en 1980.

Très vite le succès est là et Ozzy enchaine les  tournées, sort en 1981 l’excellent et bien nommé  Diary of a Madman. Il en profite pour prendre toujours plus de drogues ce qui le conduira à certains dérapages comme faire pipi sur la statue de Fort Alamo ou mordre une chauve souris vivante qui n’avait rien demandé à personne et qui passait par là par hasard (des sources proches du chanteur nous signalent que Ozzy pensait que c’était un jouet en plastique jeté par un fan…)

Et si Ozzy sut se remettre de cet incident (on attend toujours des nouvelles de la chauve souris), il eut beaucoup plus de mal à se remettre de la disparation de son guitariste prodige Randy Rhoads. Mort dans un accident d’avion à 25 ans, sa mort va laisser un grand vide et Ozzy va trouver refuge dans la drogue. Cela ne va heureusement pas l’empêcher de sortir en 1982 un live phénoménal Speak of the Devil uniquement composé de titres de Black Sabbath. En effet Ozzy n’a pas voulu capitaliser sur la mort de son guitariste et il faudra attendre 1986 pour enfin écouter l’album live Randy Rhoads Tribute.

Les années vont passer et Ozzy va continuer à sortir des albums plus ou moins bons (le fantastique No More Tears, le très moyen Ozzmosis…), il va également avoir un grave accident de quad (pas bol ce garçon vraiment….) et se mettre à la téléréalité avec beaucoup de succès. Il est vrai que voir Ozzy déambuler dans son manoir tel un zombie à la recherche de ses neurones perdues est un vraiment un spectacle intéressant…

Heureusement 2007 voit l’arrivée d’un nouvel album Black Rain qui ne va pas vraiment changer grand-chose à la situation.
Bien sur Ozzy chante toujours moyennement, (sa voix nasillarde étant assez fatigante la longue). Bien sur la production est à la hauteur même si la guitare semble un peu en retrait. Bien sur Zakk Wylde assure comme un dieu et adore Ozzy, mais de là à gâcher son talent avec des compositions aussi mièvres que Here for You par exemple.
Le début est pas mal non plus : Not Going Away et ses effets pas vraiment réussis heureusement vite remplacé par un riff bien heavy de Zakk qui sauve les meubles une fois de plus.

Rebelote avec I don’t wanna stop qui  entame les hostilités avec une basse bien ronflante et un Zakk fidèle à lui-même, c'est-à-dire excellent. Mais ce titre mi tempo se révèle bien vite insipide, la faute à un refrain complètement ratée et des effets foireux sur les vocaux. Un peu comme si la production voulait en rajouter dans un mille feuille déjà indigeste.

Black Rain est un peu le titre bluesy de l’album avec son harmonica, un morceau tranquille mais sans plus qui sert d’apéritif à la première ballade de l’album. Lay the Word on me est bien pâle comparé à I’m coming Home sur No More Tears de 1991 et même si la voix de Ozzy larmoyante à souhait colle parfaitement à ce style et fait son petit effet (sortez les kleenex), ce titre est vraiment trop banal pour sortir du lot.

Retour au heavy avec The Almighty Dollar et sa basse bien groovy et toujours ces satanés effets sur la voix !! on a vraiment l’impression que Ozzy geint plus qu’il ne chante et je ne vois pas du tout l’intérêt d’en rajouter. Au suivant !

Silver relève un peu le niveau (en même temps ce n’est pas bien difficile…) grâce un tempo enlevé et un solo détonnant. Enfin une goutte de qualité dans un océan de médiocrité.

Civilise the Universe  est un autre tire mi tempo sans saveur alors que Here for You est une nouvelle ballade avec moult piano et violons qui vont forcément vous tirer les larmes.

Passons  à  Countdown’s begun : l’intro semble tout droit sorti de l’album Black in Black de Ac/Dc et c’est bien  là le seul point positif du morceau.

Et maintenant le peit dernier : Trap Door et son  riff bien sympa bien vite gâché par la voix trafiqué de Ozzy (la production a réussi à le faire sonner comme Louis Bmx11 dans X-or).

Il n’y donc  pas grand-chose à sauver de ce naufrage musical tant ce Black Rain  a la stature pour finir dans les prochains bacs à soldes des grandes surfaces.

C’est vraiment dommage d’en être arrivé surtout quand on se réécoute No More Tears  ou Bark At the Moon et qu’on se remémore les noms des guitaristes que Ozzy a su imposer : Randy Rhoads, Jake E Lee et bien entendu Zakk Wylde.

Il est donc peut être temps pour Ozzy de penser à sa reconversion.  A la télévision  par exemple…

0 Comments 17 juin 2007
Whysy

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