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Vous souvenez vous de la série « Il était une fois la vie » où un petit personnage barbu et enrobé, nommé Maestro, nous faisait découvrir à l’aide de ses amis les différents organes et les mécanismes constituant le corps humain ? Peut être que ce dessin animé était trop scientifique pour vous et que le fait de le visionner vous procurait des nausées à cause de sa ressemblance avec vos cours de Sciences et Vie de la Terre (S.V .T). Ne vous inquiétez pas, une session de rattrapage est possible et elle sera plus facile si vous aimez le rock/Progressif.

Les initiales S.V.T sont changées en O.S.I (Office of Strategic Influence), le titre du procédé est devenu « Blood » et Maestro cède sa place à Jim Matheos (Fates Warning). Pour défendre ce projet, le fameux guitariste est accompagné de deux anticorps : Kevin Moore (ex Dream Theater) au chant et au claviers, Gavin Harrison (Porcupine Tree) qui succède à Mike Portnoy. Une substance éphémère les soutient : Mikael Akerfeldt (Opeth) oeuvrant sur le titre « Stockolm ».

Toutes ces cellules nous ont produit un album de rock progressif dont l’attrait principal est l’ambiance exceptionnelle qui s’y dégage. Techniquement parlant, l’opus n’a rien à se reprocher avec des titres naviguant entre puissance avec des rythmiques lourdes et acérées (« The Escape Artist », « False Start », « Be the Hero ») et émotion (« Terminal », « We Come Undone », « Stockolm »). Ces trois derniers titres prennent toute leur émotion par l’absence de guitares électriques et par conséquent par la mise en avant des mélodies claviers d’un feeling absolu. La jeu de batterie de Gavin Harrisson est assez comparable à ce qu’il fait au sein de Porcupine Tree : une présence minimale mais d’une grande efficacité. Dans l’ambiance créée par le groupe, la batterie pourrait être perçue comme le battement d’un cœur s’emballant et se calmant suivant les moments.

Mais quelle est donc cette ambiance ? Au vu du titre de l’album et de la comparaison que j’ai faite en introduction, la réponse est évidente. Cet album nous donne l’impression de plonger dans les vaisseaux sanguins du corps humain et de le traverser de part en part. Les claviers de Moore et de Matheos opèrent (en version originale dans le texte) une atmosphère chaude, bouillonnante comme le sang. Des claviers pénétrant et terriblement prenant aidés par une multitude de samples électroniques pouvant être comparée à des appareils médicaux tels que l’électrocardiogramme, le tensiomètre électronique… Les arrangements sont vraiment bien gérés et remplacent même le traditionnel solo guitare des breaks instrumentaux (« The Escape Artist », « Radiologue »). On ne peut pas dire que la voix de Kevin Moore soit sensationnelle mais cet effet permanant masquant quelque peu sa voix colle à l’ambiance générale de l’album. Comme si sa voix représentait le subconscient humain, une petite voix venue de loin qui dicte le choix des humains. Son chant n’apporte aucune émotion mais possède ce quelque chose d’attachant et de percutant vu le concept représenté.

OSI a travaillé de façon chirurgicale (en version originale dans le texte) l’atmosphère de leur troisième album mais en ont peut être oublié l’aspect accrocheur. Même si l’effort a été fait sur certaine composition (« The Escape Artist », « Terminal », « False Start, « Radiologue »), l’ensemble reste assez faible en mélodies et rythmiques percutantes. De plus, la participation de la tête pensante d’Opeth, sur le titre « Stockolm », est assez anecdotique. La composition n’apporte absolument rien à l’ensemble, pire elle casse quelque peu la cohérence de l’album puisque Mikael Akerfeldt chante sans effet d’où un évanouissement du subconscient humain ; à moins que Kevin Moore soit le subconscient de Mikael Akerfeldt et donc la même personne ! On nous aurait menti ???

Bref trêve de plaisanterie, il est temps de recoudre (en version originale dans le texte) cette chronique ouverte. Au final je dirais que soit vous êtes pris par l’atmosphère intimiste et mystérieuse de l’album et dans ce cas le manque d’accroche est négligeable, soit vous êtes allergique aux samples électroniques et à la vue du sang et dans ce cas vous passerez votre chemin. Mais un conseil : écoutez cet album pour vous forgez un avis qui soit sang pour sang personnel.

Doryan.

0 Comments 08 septembre 2009
Whysy

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