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Inutile de le nier, amis lecteurs, vous avez déjà lu la note de cette chronique et je vous connais, jeunes fifrelins amateurs de chairs fraîches, vous vous demandez si ce papier mérite votre lecture: « mouiii un groupe inconnu, une note moyenne, une pochette quelconque, et il faut que je me prépare pour la blanquette de veau dominicale de tante Adèle, non je passe ».  Que je me tartine de tarama si je ne peux qu’abonder dans votre sens: un 6, un simple ampli et une guitare en couverture, ce ne sont  pas des indications qui poussent à  poursuivre la découverte d’un cd.  

Et pourtant ça commençait plutôt bien pour Voodoo circle le groupe formé par Alex Beyrodt, guitariste de Silent Force et technicien hors pair de la six cordes. Après un album néoclassique de bonne facture qui n’avait toutefois pas transcender le monde métallique, il   tente aujourd’hui un virage quasi absolu avec un deuxième album résolument  hard rock et bluesy . Dénommé Broken Heart Syndrome, cette tentative audacieuse pourra déstabiliser les acheteurs du premier cd mais pas les connaisseurs de Beyrodt artiste multicarte capable de faire le grand écart entre la grandiloquence malmstenienne, le heavy mélodique, le Hard Fm,et les instrumentaux expérimentaux. Et il faudra maintenant ajouter une nouvelle corde à son arc:le Blues rock

A la première écoute de Broken Heart Syndrome ,on ne peut être que satisfait de ce changement remarquable. Les  sonorités bluesy(No Solution Blues), les thématiques des chansons, l’emploi de cymbales, les paroles, les rythmes (Blind man est le titre Hard Rock sudiste par excellence) et les soli sont vraiment marqués par une empreinte purplelienne ( When destiny Calls)assez agréable qui porte en elle une authenticité, une profondeur, une rugosité. Bon vous le conviendrez, le timbre policé de David Readman taillé pour le heavy mélodique n’est pas des plus convaincants dans le genre, il FMise tout disque auquel il participe ce gaillard et ce point faible est loin d’être anodin même si sur la longueur de l’album il réussit beaucoup mieux certains titres proches de son registre. En effet l’influence bluesy est un virage, une inclinaison, une influence, plus qu’une transformation radicale et heureusement pour le vocaliste des passages  proches de Scorpions (King Of Your Dreams) ou d’HammerFall (this could be you) sont bien plus réussis.

Seulement voilà comme une soirée sympa après une rude journée de travail, ça commence bien, on rigole, on se détend et puis vous lâchez progressivement le fil de la conversation, vous multipliez les pauses, les contre temps dans la discussion et tout d’un coup vous réfrénez un bâillement. Personnellement c’est arrivé au titre cinq, ce qui aussi tôt dans la track list n‘est pas très encourageant et même le fait pas du tout. Et ce qui est encore plus gênant c’est que c’était le titre éponyme.(Broken Heart Syndrome si vous avez suivi amis lecteurs!!)
Noan pas que ce morceau est inintéressant, la patte de Beyrodt est vraiment très inspirée dans ce registre mais il manque un grain de folie, des paroles qui emportent un rythme qui affole  les chaumières. La ballade Devil’s daughter est un autre coupe jarret dans la progression du disque:  imaginez vous dans un bar enfumé écoutant du hard rock  quand apparait Etienne Daho, bah Devil’s Daughter c’est ça, le tue l’amour parfait, le temporisateur implacable d’hormones, le rouleau compresseur de la bonne volonté titre est long en plus  et sauvé par un piano Hammond solo de feu.

Alex Beyrodt a tenté un pari audacieux digne de son talent mais le chant est honnêtement trop lisse pour de telles compositions qui n’accrochent pas l’attention de l’auditeur.

0 Comments 23 janvier 2011
Whysy

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